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Lann oughadir mannzili ; je ne quitterai pas ma maison

Couverture du livre « Lann oughadir mannzili ; je ne quitterai pas ma maison » de Salim Batti aux éditions Hachette-antoine
Résumé:

« C'était une nuit délaissée par les noctambules, c'était un matin sans aurore... c'était le pays. »« Au commencement, il y a un son, quelques phonèmes, un nom.On te l'accole, et en sus tu hérites une sacoche bourrée d'amour, et d'appartenance : à la famille et à la patrie, à l'école et à... Voir plus

« C'était une nuit délaissée par les noctambules, c'était un matin sans aurore... c'était le pays. »« Au commencement, il y a un son, quelques phonèmes, un nom.On te l'accole, et en sus tu hérites une sacoche bourrée d'amour, et d'appartenance : à la famille et à la patrie, à l'école et à l'arbre vénérable devant la maison, à l'odeur de la grand-mère et à des photos de famille en noir et blanc.Au commencement, il y a aussi une identité, comme un stigmate, une malédiction, une sélection contingente et arbitraire imposée à un être qui respire et pleure pour la première fois, ton attitude la plus sincère face au chaos de l'existence. »Le narrateur du roman est arabe et il ne l'est pas. Pourtant il est pétri d'arabité, et surtout de libanité. Parmi tous les pays qui déchiquètent son âme, il a choisi sans qu'on l'y oblige le plus complexe, le plus ingrat : le Liban l'a déçu, et il en est resté malade d'amour.Maintenant, il est l'enfant de tous les pays, toutes les demeures sont les siennes, et il n'a pas de maison propre. Son port unique est le sein d'une grand-mère qui s'en est allée, et son âme, son premier nom, son premier pleur, sa première identité, n'arrivent pas à desserrer l'étreinte de leurs doigts de petit garçon autour des pans de l'habit de cette femme tant aimée.

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