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Ils ne se connaissent pas et pourtant, en cette journée caniculaire de septembre 1916 dans une petite ville du Sud des États-Unis, ils assistent parmi la foule au même effroyable spectacle : l'exécution par pendaison d'une éléphante de cirque, Mary, coupable d'avoir tué un homme. Cette vision bouleversera la vie d'Arabella, de Kid et de Jeremy.
De l'Amérique qui entre en guerre au Paris tourbillonnant des années 1920, des champs de bataille de l'Est de la France aux cabarets de jazz, des pistes de cirque jusqu'au Kenya dissolu des colons anglais, ces trois êtres devenus inséparables vont se lancer sur la trace des éléphants au cours d'une prodigieuse expédition de sauvetage.
Dans cette éblouissante saga, une jeunesse ivre d'amour et de nature livre son plus beau combat pour la liberté des animaux et celle des hommes.
Kid, Arabella, Jeremy. Point de départ Erwin, une petite ville du Tenessee. Ces trois là ont assisté, horrifiés, à la mise à mort d’un éléphant, condamné à la pendaison pour avoir tué un homme. La foule s’est réjouie du spectacle, pas eux.
Kid doit fuir un lynchage programmé, Arabella est chassée de chez elle par un père obtus, et Jérémy rêve d’une carrière de journaliste. Autant de raisons pour fuir la ville qui les rejette ou les limite dans leurs ambitions Les chapitres alternés vont donc évoluer vers une convergence de ces destins, et c’est la guerre en Europe qui sera à l'origine de leur rencontre.
L’histoire est sympathique, les personnages ne peuvent que susciter l’empathie, par la largesse de leur point de vue et les idéaux qu’ils portent. On suit donc avec plaisir l’évolution de leur parcours qui permet d’assister aux balbutiements du jazz aux Etats-Unis puis de participer au vent de liberté du Paris d’après-guerre.
On salue le combat en faveur des animaux souligné par l’engagement de la jeune héroïne.
Le tout est cependant un peu attendu et on devine dès le départ ce qui va passer. D’autant que ce qui était peut-être moins attendu est lourdement suggéré par une cartomancienne..
Lu avec plaisir, mais trop conventionnel et écriture trop convenue.
Dans cette formidable épopée, Ariane Bois nous entraine aux débuts du XXe siècle, des États-Unis en France puis en Afrique sur les pas d’un trio que les circonstances vont rassembler pour un bel hymne à l’amour et à la liberté !
Comme dans L’île aux enfants, son précédent roman, Ariane Bois saisit son lecteur dès les premières pages. Cette fois, ce n’est plus à un enlèvement que l’on assiste, mais à une exécution. Nous sommes dans le Tennessee en 1916. Une foule considérable s’est rassemblée pour assister à la pendaison d’une éléphante. La rumeur avait alors enflé, faisant de «Mary la tueuse» l’objet de toutes les attaques. Il avait alors été décidé de la pendre. L’occasion d’une dernière et horrible représentation.
Si la plupart des spectateurs hurlent leur contentement, certains sont tout au contraire effarés par la cruauté du traitement. Parmi eux, la jeune Arabella qui ne peut retenir ses larmes. Pas plus qu’elle ne comprend son père et son éducation rigoureuse, elle ne comprend le plaisir que l’on peut avoir à faire souffrir, elle qui se destine à soigner ses semblables.
Envoyé par le Boston Herald pour relater l’événement, Jeremy est lui aussi atterré par les mœurs barbares de ces gens du Sud et attendri par la peine d’Arabella.
À quelques mètres d’eux, Kid, un jeune homme noir, est lui aussi choqué par ce spectacle. Sa journée va du reste mal se finir, puisqu’il va être passé à tabac par un groupe de blancs le soupçonnant d’être un voleur et qui, sans autre forme de procès, le rouent de coups. Trois personnes qui, à priori, n’étaient pas faites pour se rencontrer et faire un bout de route ensemble. Mais la grande Histoire va en décider autrement. Prenant tour à tout le point de vue d’Arabella, de Kid et de Jeremy, Ariane Bois tisse sa toile et tend les fils qui vont finir par se rejoindre.
Car Arabella, Kid et Jeremy vont prendre la direction de la France et de ses champs de bataille. L’occasion pour Arabella d’oublier la sévérité paternelle, pour Kid de s’éloigner des champs de coton et du Ku-Klux-Klan et pour Jeremy d’oublier le parcours tout tracé que sa riche famille avait tracé pour lui.
Loin de leur Amérique, ils sont plongés dans ce conflit, cette boucherie qui va toutefois avoir la grande vertu de les réunir. Et quand les canons cessent de tonner, ils prennent la direction de Paris où les «Années folles» et le jazz doivent faire oublier les millions de morts, où l’insouciance est à l’ordre du jour. L’occasion aussi d’une fresque sur la formidable créativité qui régnait alors et sur les célébrités qui écumaient alors la capitale.
C’est lors d’une sortie au zoo de Vincennes qu’ils vont recroiser un éléphant et à nouveau être choqués par le spectacle offert. Ils ont alors l’idée folle de le ramener au Kenya!
Avec ce roman Ariane Bois enrichit sa palette. Autour de ses thèmes de prédilection, l’origine sociale, le racisme, la force de l’amour, elle rajoute l’écologie, la défense des animaux et la solidarité. Solidement documenté, depuis le fait divers d’origine et l’histoire de Mary l’éléphante jusqu’aux colons chasseurs d’ivoire, en passant par l’histoire de James Reese Europe, ce «Jazz Lieutenant» qui fit découvrir cette musique en France. Un homme à l’image de ce roman, rythmé, enlevé, entrainant.
https://urlz.fr/fnPu
1916 Erwin Tennessee. Mary, éléphante star de cirque est exécutée par pendaison pour avoir piétiné son cornac . Parmi la foule qui assiste ébahie à cet effroyable spectacle se trouvent Arabella Cox, Jeremy Parkman et Kid alias William Vernon, trois personnages qui a priori n'ont rien en commun à part de vivre dans le sud des Etats-Unis à une époque où le Klu-Klux-Klan fait des ravages et d'être révoltés par le sort de ce pauvre animal torturé. Arabella est la fille d'une famille adventiste très pratiquante, Jeremy est issu d'une famille blanche très riche qui se rêve journaliste contre l'avis des siens et Kid jeune garçon noir, accusé de vol et molesté par des brutes alors qu'il aidait une femme blanche à ramasser ses courses.
La première partie du roman m'a énormément plu: l'autrice donne la parole tour à tour à chacun de ses trois personnages principaux qui racontent ce que cet événement aura changé dans leur vie. Tous trois vont se retrouver en France qu'ils ont rejointe à la fin de la guerre: Arabella comme infirmière sur le front, Jeremy comme correspondant de guerre et Kid en tant que soldat parmi les Harlem Hellfighters. Leur belle amitié débutera à Paris pendant l'effervescence des années folles. Puis pour sauver une autre éléphante, ils partiront au Kenya dans la deuxième partie du roman que j'ai pour ma part un tout petit peu moins aimé car je l'ai trouvée moins vraisemblable.
Un très beau roman très documenté, une belle écriture fluide. Des personnages très attachants et plein de vie. Un combat pour la sauvegarde des espèces menacées par l'homme que je trouve admirable. Un très bon moment de lecture!
Comme à son habitude Ariane Blois place son récit dans un contexte historique. Le point de départ de ce récit est, en 1916, aux USA, la pendaison d’une éléphante qui a tué son cornac, fait divers véridique. C’est un spectacle festif pour la population de Erwin, petite ville du Tennessee. La jeune Arabella, horrifiée, se démène pour sauver l’animal. C’est le point de départ d’une grande passion pour les pachydermes. Ensuite la jeune femme, au caractère bien trempé, s’engage comme infirmière militaire en France. La fin de la guerre l’amène à Paris où elle apprécie, comme tant d’autres Américains, sa nouvelle liberté. Elle y croise pour la troisième fois Jeremy, un journaliste de Boston et c’est l’amour fusionnel. Au couple se greffe un sympathique musicien noir américain victime du racisme. Jusque-là j’ai beaucoup apprécié le récit.
La dernière partie, avec l’enlèvement puis le voyage de l’éléphante jusqu’en Afrique, est trop rocambolesque pour moi. Le roman d’amour qui tourne au cauchemar, tire un peu trop sur la romance. Ariane Blois aborde beaucoup de thèmes, la cause animal, la pauvreté, la religion, le racisme, la guerre, l’amitié magnifique qui unit les trois personnages, etc… C’est sans doute trop en si peu de pages. Et je me demande si après avoir vécu les horreurs de la première guerre mondiale beaucoup se souciaient du bien-être animal alors qu’il fallait se reconstruire dans sa tête.
Je suis certaine que ce roman plein de bons sentiments, bien documenté, facile à lire trouvera son public.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2021/01/30/lamour-au-temps-des-elephants-de-ariane-bois/
Septembre 1916 dans le Tennessee, Arabella assiste à la parade du cirque Sparks dont la vedette est Big Mary une éléphante d'Asie. Soudain, l'animal projette son soigneur comme un pantin et de sa lourde patte il explose sa tête dans un mélange de sang et de cervelle. Surnommée Mary La tueuse, l'éléphante sera exécutée par pendaison devant une foule enthousiaste. Avec ce fait divers tragique Jeremy Parkman espère bien décrocher la une du journal où il travaille. Perdu au milieu de cette foule excitée, Kid un jeune noir échappe de peu au lynchage pour avoir bousculé malencontreusement une femme blanche.
C'était ainsi dans le Sud, une vie de Noir ne valait rien.
Kid le joueur de Clarinette, Jeremy le coureur de jupons et Arabella l'étudiante infirmière passionnée par les éléphants vont se retrouver en France sur le front d'une guerre sanglante où les crânes sont brisés comme des coquilles d'oeufs, où des gamins avec des membres en charpie appellent leur mère.
Un roman choral qui m'a intéressé dans sa première partie portée par une écriture simple et agréable, nous suivons successivement Arabella, Jeremy et Kid, mais la seconde partie qui commence par l'enlèvement d'un éléphant et son transport sur un petit cargo de Marseille au Kenya m'a paru souvent invraisemblable.
Basé sur de faits historiques et évoquant certaines personnes ayant vraiment existées, ce récit est une description réaliste de la guerre de 14 et du Paris de l'après-guerre ; de la vie de débauchés des Anglais expatriés en Afrique, trompant leur ennui dans l'alcool, la drogue et le sexe. Un roman d'aventures sans prétention porté par un trio lié par la guerre, l'amitié et l'amour des éléphants.
Un grand merci aux éditions Belfond et #ArianeBois #NetGalleyFrance, pour leur confiance.
Le 13 septembre 1916, à Erwin, petite ville du Tennessee, une foule immense trépigne d’impatience, on a même amené les enfants, pour assister à la pendaison de Mary une éléphante qui a piétiné et tué son soigneur, maltraitant bien-sûr, mais quelle importance ?
Trois jeunes gens assistent avec répulsion à cette scène barbare : Arabella, Jeremy qui se sont déjà rencontrés lors du procès, et Kid, jeune Noir qui a voulu assister à la pendaison.
Arabella Cox est la fille d’un pasteur adventiste, rigide, où pratiquement tout est interdit à part la lecture de la bible, alors elle ne peut que tenter de désobéir quitte à recevoir des coups. Un jour où elle a fait le mur, elle a failli être violée et son père l’a mise dehors.
Jeremy Parkman est l’héritier d’une famille arrivée à bord du Mayflower, qui s’est enrichie dans le commerce, et il refuse de prendre la suite de son père, préférant le journalisme.
William Vernon, alias Kid, a assisté aussi à la pendaison de Mary, mais en tant que Noir, da présence était loin d’être souhaitée, et en rentrant chez lui, il bouscule par mégarde une femme blanche, qui hurle à l’agression, ce qui lui vaut une bastonnade dont il réussit à s’échapper, mais les Blancs racistes ne veulent pas en rester là et lui régler son compte ; ils ont été bien échauffer avec la pendaison de Mary alors la soif de sang et de mort est toujours là. Il réussit à quitter la ville direction la Capitale avec son clarinette om son talent pourra s’exprimer, c’est l’époque du jazz.
Tous les trois vont s’engager activement dans la guerre : Kid comme soldat dans les Harlem Hellfighters, Jeremy comme reporter de guerre et Arabella comme infirmière, et des horreurs se dérouleront sous leur yeux… Arabella et Jeremy se retrouveront par hasard le jour de l’armistice, et Kid les rejoindra plus tard. Les horreurs de la guerre vont modifier leur vie, Kid en sortant libre alors que Jeremy, blessé à la jambe va être envahi par l’angoisse (SSPT) et fragilisé.
Toujours est-il qu’aucun des trois ne désirent rentrer aux USA où règnent, le Ku Klux Klan et la prohibition alors qu’à Paris flotte un vent de liberté et notre trio va ainsi côtoyer Hemingway, James Joyce, Sylvia Beach qui possède la librairie Shakespeare & Company et Adrienne Monnier, sa compagne, ou encore le couple Fitzgerald ou Joséphine Baker…
Mais, revoilà le cirque, les éléphants maltraités et un jour va naître un projet fou, libérer une éléphante de ses chaînes, la ramener en Afrique et lui rendre sa liberté. Ainsi commence le nouveau voyage, en route vers le Kenya…
J’ai adoré toute la partie du roman concernant la jeunesse des trois héros, la guerre et la manière dont ils en sortent, coupant ou non le cordon ombilical, de même que la période parisienne après l’armistice.
J’ai un peu moins aimé leur périple au Kenya, parmi ces Anglais, aristos au pas qui ne pensent qu’à ne rien faire, à part la fait, boire comme des trous et se livrer à une sexualité débridée, avec toujours leur morgue vis-à-vis du personnel africain, leurs laquais, une autre forme d’esclavage, sur leur propre terre.
J’ai découvert Ariane Bois avec « Sans oublier » que j’ai beaucoup aimé et j’ai été très heureuse de retrouver sa plume. J’ai encore quelques-uns de ses romans à découvrir, en particulier « Dakota Song ». Ce voyage du Tennessee, aux tranchées de la Marne, puis au Kenya m’a fait un bien fou, en parcourant l’Histoire, les artistes de l’époque, le jazz, le gospel, le blues, toutes ces musiques que j’adore. En période de confinement, couvre-feu, cela donne du punch.
La couverture est très belle et j’aurais bien aimé être enroulée ainsi, lovée dans la trompe d’un éléphant…
Un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver une auteure que j’apprécie.
https://leslivresdeve.wordpress.com/2021/01/20/lamour-au-temps-des-elephants-dariane-bois/
J’avais gardé un bon souvenir du dernier livre lu d’Ariane Bois sur le scandale d’État des « enfants de la Creuse ». L’association d’une histoire avec l’Histoire avait très bien fonctionné.
Cette fois-ci, nous voilà transportés en 1916 aux États-Unis. On suit trois personnages, aux statuts sociaux différents, dont les destinées vont se croiser pour ne plus se quitter. Ils ont en commun de ne pas entrer dans les cases. Leurs singularités les poussent en dehors de leurs sociétés respectives. Ils sont rejetés parce qu’ils n’agissent pas comme les autres et parce qu’ils cherchent à s’affirmer. A travers ces aventures, l’autrice nous dresse ainsi un panorama de la mentalité et les coutumes de ces années-là. Le trio amical agit comme un révélateur des maux de l’époque (racisme, place des femmes...).
On voit aussi du pays à leurs côtés. Leur exil nous emmène des États-Unis, en passant par la France, jusqu’en l’Afrique. Comme d’habitude, cette aventure utilise la fiction pour aborder des thèmes beaucoup plus importants. Elle nous parle de la dure réalité de la guerre, de la folie parisienne et du comportement des colons en terrain colonisé. Et bien sûr, comme son titre l’indique, elle s’intéresse aussi à la condition des animaux. A travers l’image des éléphants, les acteurs mènent un combat qui souligne l’importance de prendre soin de nos amis les bêtes.
Ce voyage m’a procuré un dépaysement total. Le livre nous change d’époque, de lieux, de thèmes et nous dépeint le monde tel qu’il était. Ce mélange entre amour, amitié et liberté des êtres vivants nous fait passer par tous les sentiments. L’écriture d’Ariane Bois est à la hauteur de la beauté de son histoire. Ses personnages très attachants m’ont conquis et leurs destins chahutés m’ont tenu en haleine de bout en bout. Je me suis passionné pour cette saga humaine, courte, mais dense en émotions !
Merci à Masse Critique Privilégiée de Babelio et au éditions Belfond pour cette lecture.
Erwin une grosse bourgade du Tennessee, le 13 septembre 1916 Big Mary l’éléphante est pendue pour avoir piétiné un homme qui la maltraitait.
Dans le public Arabella une jeune fille corsetée au sein d’une famille adventiste, Jeremy fils d’une famille aristocrate qui devrait suivre la lignée en reprenant l’entreprise familiale et en épousant une jeune fille de son rang et Kid jeune homme noir.
Chacun rêve de liberté, pour Kid c’est une question de vie ou de mort. Après la pendaison de Big Mary il était bouleversé et en fuyant ce spectacle nauséabond, il a bousculé une femme blanche. En jeune homme bien élevé il a voulu l’aider à se relever et à ramasser ses paquets. Mais c’est un crime, il est noir et ne doit ni approcher ni toucher un blanc. Il a été boxé sur place.
Pour lui pas d’autre alternative que de fuir dans le Nord où la situation est moins effroyable pour les noirs. Il laisse sa mère veuve, un frère et une sœur. Il doit quitter la maison dans l’heure, avant que les hommes du Ku Klux Khan viennent le chercher pour le lyncher.
La première partie du roman est confuse par sa densité, la lectrice que je suis aurait parfois aimé en savoir plus. Pour le kid c’est clair mais pour Arabella et Jeremy certains développement auraient été bienvenus.
En Europe c’est la guerre et nos trois protagonistes vont s’y trouver pour différentes raisons et vont se rencontrer.
C’est ainsi que continue l’histoire dans le Paris des années 20 et ensuite en Afrique.
Très narratif dans un style journalistique, parfaitement documenté, le roman verse dans la romance.
©Chantal Lafon
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