« Mon livre n'est pas sur la guerre. Il traite de cette paix qui vient quand on n'a plus rien à perdre. »
Fin des années 1960. Rock et pattes d'éph, insouciance et soleil sur la peau satinée des femmes. Ce sont les derniers jours de l'âge d'or du Liban, mais personne ne le sait encore. Certainement pas Georgina, jeune chrétienne à la beauté troublante. Ni Roland, son premier amour, qui la guette au bord d'une piscine, dans cette torpeur suave où s'agite leur groupe d'amis noceurs, à l'ombre des conversations d'adultes et des turbines d'avion grondement de la terreur à venir.
Pendant ce temps, Ali Hassan Salameh, fils d'un leader historique palestinien, s'apprête à prendre les armes. Il deviendra l'homme le plus beau et le plus dangereux du Moyen-Orient.
En traçant les destinées de Georgina, devenue Miss Univers, idole chérie d'un peuple enfantin, et d'Ali Hassan, chef de guerre musulman recherché de tous et surtout du Mossad, Diane Mazloum signe une fresque vibrante qui nous emporte au coeur des années 70 et de la guerre civile libanaise. Georgina est l'histoire d'un amour, d'une famille, d'un pays, dans la fièvre d'une époque où l'on se déchire entre frères. La tragédie d'un peuple pour qui rien ne sera jamais plus comme avant.
« Mon livre n'est pas sur la guerre. Il traite de cette paix qui vient quand on n'a plus rien à perdre. »
De l'art de trouver le bon livre pour un inconnu (ou presque)...
Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Cet âge d’or là, c’est celui où les libanais vivaient dans l’insouciance. Celui où les jeunes beyrouthins passaient leurs nuits dans les bars des hôtels du bord de mer, où une jeune femme, Georgina, se présentait à un concours de beauté, espérant devenir Miss Liban. Celui aussi du réveil d’une conscience palestinienne, incarnée par celui qui fut, dans la vraie vie, un des bras droits de Yasser Arafat, Ali Hassan.
À la fin des années 60, l’unité de ce pays coincé entre des pays qui se déchirent, au gré des frontières qui se font et se défont, commence à se fendiller. L’équilibre confessionnel, à la base du « Pacte national » finit même par voler en éclat devant l’afflux massif des réfugiés palestiniens privés de leurs terres.
Le roman est construit autour de treize chapitres, chacun illustrant un jour particulier de chaque année allant du 6 juin 1967 (lendemain du début de la guerre des six jours) au 22 janvier 1979 (assassinat de l’un des principaux protagonistes) permettant ainsi de voir le pays s’enfoncer dans le chaos.
On y croise donc Georgina, devenue Miss Liban puis même miss Univers, qui fait la fierté de tout un pays, Roland son premier amoureux, jeune étudiant en architecture. Ces deux là sont issus de la bonne bourgeoisie chrétienne de Beyrouth. Nous avons également Ali Hassan, le militant du Fatah, proche du leader palestinien, qui alterne entre l’organisation d’opérations terroristes (il est considéré comme l’instigateur principal de la prise d’otages des JO de Munich) et le maintien du dialogue entre musulmans et chrétiens libanais. Et puis il y a Micky, le petit frère de Roland, qui veut devenir le spécialiste du Liban. Il couche sur le papier son analyse de ce qu’il entend des affaires des grands mais avec ses yeux d’enfants. Sa prose est au début naïve, sincère et touchante puis évolue avec l’âge jusqu’à devenir empreinte d’un mélange de nostalgie et de désespoir. Et il résume bien ce Liban qui sombre :
« Petit. Beau et racé.
Varié. Sophistiqué. Mythique.
Neutre. Libre. Riche et actif.
Chaleureux. Touchant. Attendrissant. Attachant.
Hydride. Sensuel. Envoutant. Insaisissable.
Complexe ou compliqué ?
Défectueux.
Violent. » écrit il jeune. Il reprendra la plume et ajoutera des années plus tard « toujours aussi petit, petit comme un poing, on en fait le tour en un jour et une nuit. Comment un si petit pays a-t-il pu causer autant de dégâts ? »
Alors on pourrait regretter les personnages survolés au gré des dates retenues, mais c’est aussi un bon moyen de voir la crise arriver, s’installer et durer (quinze ans de c inclut tout de même !) et d’une façon plus générale de nous instruire sur cette histoire contemporaine chaotique.
Histoire originale ... mais sans plus.
Il me manque quelque chose et je ne me suis pas attachée aux personnages.
Un très beau récit sur le Liban qui explique les différents conflits ,une vue de l'intérieur . Un récit très fort. A lire pour comprendre !
Très intéressant notamment pour quelqu'un comme moi qui ne connaissais pas bien tout ce qui concerne le conflit israélo-palestinien. Belle découverte.
Une époque que j'ai vécue sans vraiment la comprendre, la guerre du Liban, les conflits israelo palestiniens relatés avec justesse, avec en fil conducteur, le destin de personnages atypiques, d'un côté l'insouciance avec Georgina et ses rêves de star, qu'elle finira d'ailleurs par réaliser, mais à quel prix, et de l'autre un chef de guerre musulman prêt à tout, Roland, l'amour de jeunesse et sa famille, notamment son petit frère Micky omniprésent dans sa quête de vérité. On se perd un peu dans ce récit en passant d'un personnage à l'autre sans transition, et j'ai eu du mal à m'attacher complètement aux personnages, même si je concède que ce roman est riche d'enseignements, qui font hélas écho au monde actuel dans lequel nous vivons.
Il est rare que je me retrouve face à une panne de lecture. Heureusement. Les livres sont ma vie, ils m‘entourent, me soulagent, me forcent à faire face à mes émotions enfouies.
Et puis, rarement donc, je tombe dans l’abime, souvent sous l’impulsion d’une déception livresque.
J’ai commencé L’âge d’or et au bout d’une soixantaine de pages, bam, la panne… plus rien, plus de goût, plus d’envie…
Il m’a fallu une valeur sûre (un polar anglais d’une auteure adorée) pour réussir à me remettre en selle au bout de 2 semaines !
Longue intro mais nécessaire. Je pense effectivement que la pire émotion est l’indifférence. Or, quand une lecture vous provoque un tel raz-de-marée c’est qu’il n’y a clairement pas d’indifférence !
L’âge d’or parle du Liban des années 60-70. Des jeunes, des vieux, de ceux qui ont fait face comme ils ont pu à la destruction de leur(s) monde(s).
Se basant sur des personnages non-fictifs, ce roman tente de nous entrainer dans ce moment de l’histoire où le Liban neutre à basculé.
Ma déception vient du parti pris de l’auteur de « chapitrer » son récit en année. Nous rencontrons un groupe de personnages, ils ne se connaissent pas tous encore. Ils sont jeunes, Roland, Georgina, Ali et leurs familles et amis. Leurs histoires nous sont contées d’années en années. Je n’ai du coup pas pu m’attacher, de vivre avec eux.
De plus, l’historique du Liban s’invite dans l’affaire de façon un peu trop professorale, les discussions autour des événements me semblant artificielles j’ai lâché l’affaire et me concentrée sur le reste…
Repoussée par la trame même du roman, j’ai posé mon livre quelques jours, ensuite la lecture fût moins compliquée tout en me gardant toujours aussi éloignée.
Et pourtant j’aurais voulu m’attacher à eux, comprendre mieux, ne pas m’échouer…
#LâgeDor #NetGalleyFrance
L"avis final
Si vous ne connaissez rien sur le Liban et n'avez jamais compris les raisons du conflit israélo-palestinien ( comme moi ) ce livre est pour vous.
Dans ce roman, l'auteur explique comment le Liban qui a connu son âge d'or en 1967, pays qui a su tirer le meilleur des cultures occidentales et orientales, qui était une destination touristique, va se retrouver malgré lui au cœur du conflit israélo-palestinien et être détruit. Terre d'accueil pour les Palestiniens chassés de leur territoire, le pays devient une cible pour Israël.
On suit la jeunesse de ce pays insouciante qui va se retrouver au cœur du conflit avec les destins croisés de plusieurs adolescents : Roland issu de la bourgeoisie libanaise qui suit de très loin la cause palestinienne, plutôt intéressé par l'occident et les filles ; la belle Georgina qui a pour rêve de devenir Miss Liban, et Ali Hassan exilé qui décide de rejoindre un groupe secret palestinien pour récupérer leur territoire pris par Israël.
Le livre est bien écrit, chaque titre de chapitre est une date importante du conflit et on y suit l'évolution des trois protagonistes. L'auteur a su habilement mélanger les grands évènements historiques du conflit israélo-palestinien et la fiction pour que le lecteur vive la guerre de l'intérieur.
Ce livre est très instructif !! "
" Le commentaire de la page100 "
En 1948, une partie de la Palestine a été cédée à Israël créant depuis le conflit israélo-palestinien.
Les palestiniens chassés de leur territoire se sont parfois réfugiés dans des pays limitrophes comme le Liban.
Le livre débute en 1967 au Liban. On suit le destin croisé de plusieurs adolescents, Roland issu de la bourgeoisie libanaise qui suit de très loin la cause palestinienne, plutôt intéressé par l'occident et les filles. La belle Georgina qui a pour rêve de finir Miss Liban et Ali Hassan exilé qui décide de rejoindre un groupe secret palestinien pour récupérer leur territoire pris par Israël.
Autant dire que je n'aurais jamais acheté ce livre de moi-même, le sujet ne m'attirant pas du tout.
Mais heureusement que lecteurs.com est là.
Le livre est bien écrit, chaque titre de chapitre est une date importante du conflit et on y suit l'évolution des trois protagonistes.
On sent que les chemins des trois héros vont se croiser, j' ai donc hâte de lire la suite.
Ce livre permet de comprendre le conflit israélo-palestinien en douceur et la cause défendue par les palestiniens, l'héritage que les ainés laissent aux jeunes pour continuer la lutte.
[Avis à la page 100]
Dans ce roman, Diane Mazloum nous propose de découvrir, sur fond de conflit israélo-palestinien, les destins entremêlés de deux jeunes : Georgina qui rêve de devenir Miss Liban et Ali Hassan Salameh, jeune exilé qui rejoint un groupe secret palestinien. Si les personnages me paraissent, pour le moment, un peu fades, je suis intriguée par la tournure que vont prendre les événements. Je ne connais pas du tout le Liban, et j'apprécie le fait d'en découvrir davantage sur ce pays !
[Chronique complète]
« L’âge d’or » de Diane Mazloum n’est pas le genre de roman qui m’attire à première vue. Le sujet du conflit israélo-palestinien ne m’intéresse pas particulièrement, mais j’ai tout de même décidé de donner sa chance à cette histoire en me plongeant dedans sans aucun a priori.
En 1948, une partie de la Palestine a été cédée à Israël, chassant les palestiniens de leur territoire. Ces derniers se réfugient donc dans les pays limitrophes au leur, et notamment au Liban. Une vingtaine d’année plus tard, nous suivons deux personnages aux destins croisés, tous deux issus de la bourgeoisie libanaise : la belle Georgina qui rêve de devenir Miss Liban et Ali Hassan Salameh, jeune exilé qui rejoint un groupe secret palestinien dont le but est de récupérer leur territoire pris par Israël.
Les deux chemins que l’auteure nous présente sont tous deux passionnants. J’ai particulièrement apprécié cette mise en parallèle du glamour et de l’engagement. Deux trajectoires totalement opposées qui finiront par se rejoindre et s’unir envers et contre tout. J’ignore jusqu’à quel point ce récit est romancé, mais l’histoire que nous livre Diane Mazloum est belle et bien réelle. Malgré cela, j’ai trouvé les personnages superficiels et peu attachants. À l’exception d’Ali, ils vivent tous isolés dans leur bulle, entourés de leurs richesses, et refusent de voir leur pays se fracturer petit à petit. J’aime les personnages engagés et concernés, c’est pourquoi j’ai finalement été assez déçue par ceux-ci qui manquaient de mordant selon moi.
L’écriture de Diane Mazloum est simple et facile à lire. Un peu banale, parfois. L’auteure oscille entre détachement et lyrisme, entre passion et précision. De plus, de nombreuses phrases sont en libanais, non traduites, ce qui peut paraître un peu étrange voire dérangeant pour les personnes qui, comme moi, aiment comprendre chaque mot d’un roman.
Je pense que l’auteure souhaitait avant tout nous montrer que nous ne connaissons pas grand-chose à propos du Liban et, par la même occasion, nous montrer toute la richesse de ce pays. Même si je n’ai pas particulièrement accroché à cette histoire de deux célébrités qui s’unissent dans une ville qui se brise petit à petit, j’ai beaucoup aimé découvrir les nombreux aspects du Liban que je ne connaissais que trop mal : la politique, les communautés, la gastronomie… Au final, ce roman s'avère être bien plus qu'une simple histoire d'amour. Le récit aura su me surprendre malgré ses personnages insipides, et je ne regrette pas de lui avoir donné sa chance !
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