Le nouveau contexte international est marqué par des bouleversements majeurs et ce, des points de vue économique, politique, social et environnemental. L'Afrique n'est pas à l'abri de ces mutations profondes. Sa situation économique, sociale et environnementale en plus de son niveau de gouvernance à la fois nationale et régionale, la cantonnent, du moins jusqu'au début des années 2000, au statut du «sujet de la mondialisation». L'arrivée au pouvoir d'une nouvelle génération de leaders, leur prise de conscience quant à l'importance des réformes économiques et politiques et le regain d'intérêt pour l'intégration africaine sont des facteurs qui attirent et qui plaident pour un changement de perceptions et de regard sur le continent. La lecture attentive de l'évolution des relations entre le Maroc et le reste du continent, depuis les années 2000, indique l'existence d'un mode opératoire marqué par une vision cohérente et graduelle. L'objectif est de construire un modèle de coopération afroafricaine auquel peuvent contribuer la plupart des pays du continent. Dans cette perspective, le retour du Maroc à l'Union africaine (UA) ne relève pas de la tactique mais plutôt d'une conviction profonde du fait du nombre important de visites réalisées et des conventions et accords signés dont la portée est stratégique. En revanche, son retour à l'UA interroge la robustesse de sa politique africaine, présente des enjeux et soulève des défis importants.
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