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BIENTOT le monde ne sera plus qu'une immense ville. Déracinés, les personnages de Charles Le Quintrec y seront sans doute malheureux, mais à partir de leurs épreuves - pour les avoir en partie partagées - le romancier, à travers une fresque babélienne, pose le problème du bonheur.
Qui lira La Ville en loques, n'oubliera plus les mains ouvertes de Simon Louvard, le visage torturé d'Aïcha, les yeux vides de Bartimée, le clochard qui semble venu du fond des temps, l'amour de Lucia, affamée de désir, pour Bobby, l'homme de l'autoroute, ni l'empire de celui-ci sur la cité en miettes et les coeurs endurcis.
Par-delà le roman, personnages et événements sont ici dépassés constamment par une lumière intérieure qui les éclaire soit d'une flamme quasi divine, soit d'une flamme satanique. C'est une lutte sourde, menée par des personnages hauts en couleur, entre la plus haute espérance et le plus noir pessimisme. Et cela dans un climat étonnant de poésie et de vérité.
Vivrons-nous demain en voiture comme Jude ? La voie bétonnière suffira-t-elle à notre humanité? Du bien ou du mal, qui triomphera ? Ce sont là quelques-unes des questions posées par cette oeuvre de haute valeur due à un romancier qui connaît bien notre époque, ses grandeurs et ses misères, ses contradictions et ses déchirements. Une fresque romanesque de tout premier plan.
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