80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Mohamed ben Mohamed, 40 ans, HEC, banquier, vit toujours à Saint-Ouen avec sa mère et son frère. Mais il a pris une décision aussi secrète qu'irrévocable : déménager dans un appartement bourgeois du 7ème arrondissement et en finir avec l'abstinence sous toutes ses formes. Le rêve accompli, il n'en a pourtant pas fini avec sa mère, ni avec ses problèmes sexuels. Car toutes les femmes qu'il rencontre sont non seulement, à son grand dam, arabes mais se refusent à lui pour des raisons diverses... Sous forme de confidence à un interlocuteur qui prend peu à peu les traits d'une romancière algérienne, Mohamed, l'ancien expert en religion, éduqué par un grand-père, autorité soufie, déroule une vie faite de mensonges, d'impostures, de désirs floués. Celle d'un fils musulman conditionné à obéir à sa mère, à satisfaire ses souhaits de femme frustrée et surpuissante. Incapable de lui résister, impuissant à s'affirmer. Comme tous les romans de Leïla Marouane, une autopsie implacable de l'univers asphyxié du monde arabe contemporain, et particulièrement algérien : l'homme ligoté par la religion, la famille, la mère, enferré dans une sorte de schizophrénie dont on pressent qu'il ne peut se sortir. Mécanique du récit fatale et parfaite, vigueur de l'écriture, logique intrinsèque sans concessions, on ne ressort pas indemne d'un roman de Leïla Marouane malgré son sens détonant de l'humour et de la dérision.
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