Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Écrivain et professeur, passionné de rock, le narrateur apprend qu'il est atteint d'un myélome multiple (cancer de la moelle osseuse). Passé le choc de l'annonce et les premiers traitements, il va monter sur le ring pour affronter, non sans humour, cet adversaire sournois. L'occasion d'une réflexion sur la maladie et sur l'écriture.
L'optimisme et la détermination d'Olivier Martinelli l'aident depuis plusieurs années à encaisser les coups. Son sourire est de l'eau fraîche jetée sur son visage à chaque fin de round. Depuis la révélation de sa maladie, il bataille et enchaîne les livres. Son dernier ouvrage : De sang et d'or, un polar paru chez Kubik éditions.
À ses côtés, une équipe de choc : son épouse qui l'aide à arpenter le bitume, sa fille de sept ans, danseuse classique pleine de grâce et de joie, son fils de douze ans, volleyeur, observateur et chambreur comme tout adolescent.
La vie a décidé de le dévorer. Il a décidé de dévorer la vie.
Une belle leçon de courage et d'optimisme. Un hymne à la vie. Un récit bouleversant. Un texte court, puissant, épuré et poétique. Une confidence lumineuse écrite au rasoir. Sans un mot de trop.
« La Vie dévorée », Olivier Martinelli, Kubik éditions, 2024
Apprendre qu’on est atteint d’un cancer de la moelle osseuse, un myélome, est forcément un énorme choc pour n’importe qui. Ce le fut pour Olivier Martinelli lorsque le diagnostic tomba un jour de 2014. Mais Martinelli est un écrivain. Alors non content de se battre contre la maladie, il écrit et du myélome il fait « L’Homme de miel ». Une sorte de journal de bord aux chapitres courts, aux titres percutants et souvent drôles : « Mannequins thérapeutiques », « Concours de cicatrices », « Relation extraconjugale », « Radieux actif »…
La première partie de « La vie dévorée » reprend avec des enrichissements « L’Homme de miel » paru initialement en 2017 chez Christophe Lucquin éditeur. La seconde partie de l’ouvrage, « Lune de miel », toujours sous la forme de chroniques aux intitulés plein de saveurs, c’est quelques années plus tard. Les enfants ont grandi. Liz est devenue une danseuse classique prometteuse, Dan a lancé un défi stylistique à son père et l’épaule de Sylvie est toujours présente : « Elle m’a enlacé, a mêlé sa fatigue et sa sueur aux miennes pour me souffler à l’oreille : “Il faut courir, faire du sport. Faut le matraquer. Faut pas le laisser respirer. J’en suis sûre, maintenant. Tu finiras par avoir sa peau.” Son regard a changé. Il m’a enveloppé d’amour. »
Le style d’Olivier Martinelli fascine par sa simplicité apparente. Apparente car derrière ces phrases aux mots simples, aux mots de tous les jours, on devine un long travail d’écriture. Il y a longtemps qu’il n’a plus besoin de saupoudrer ses textes des mots de Céline ou de Fante soigneusement notés dans un carnet à ses débuts. Aujourd’hui, Martinelli a « l’impression de rendre à ces mots leur indépendance ». Il poursuit : « En réalité, je ne fais que leur trouver une nouvelle prison. » Peut-être, mais quelle prison ! Les jurés des prix littéraires ne s’y sont pas trompés en couronnant du prix Livre au cœur 2020 « Mes nuits apaches » (chez Robert Laffont).
Dans « La Vie dévorée », pas un mot de trop, pas de références sibyllines pour « faire genre », au contraire une simplicité lumineuse pour un bel ouvrage, optimiste et empli d’humour.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement