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Vingt-cinq ans après avoir écrit la Vie des abeilles, Maeterlinck entreprit de décrire la vie d'une autre espèce d'insectes sociaux dans la Vie des termites. Il ne s'agit plus ici d'expériences personnelles, l'auteur se contente de mettre en oeuvre les matériaux accumulés par les spécialistes. Si la vie des termites a attiré si fortement son attention, c'est qu'elle constitue comme une contrepartie de la vie des abeilles : « C'est en quelque sorte le jour et la nuit, l'aube et le crépuscule, le ciel et l'enfer. » ici, « tout est ténèbres, oppression souterraine, âpreté, avarice sordide et ordurière, atmosphère de cachot, de bagne et de sépulcre, mais aussi au sommet, sacrifice beaucoup plus complet, plus héroïque, plus réfléchi et plus intelligent à une idée ou à un instinct [...] démesuré et presque infini. » Maeterlinck insiste tout particulièrement sur le fait que la « civilisation » des termites est la « plus ancienne que l'on connaisse [...] la plus curieuse, la plus complexe, la plus intelligente et, en un sens, la plus logique, la mieux adaptée aux difficultés de l'existence qui, avant la nôtre, se soit manifestée sur ce globe ».
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