Faites le plein de conseils de lecture originaux et variés !
PRIX HORS CONCOURS La Vallée des Lazhars est l'histoire d'une jeunesse qui se heurte à des frontières de toutes sortes et qui tente de s'en affranchir, par la verve, le panache, la désobéissance -?par une solution qui lui est une seconde nature, l'exil.
Un grand camion blanc parcourt une piste qui serpente au creux d'une vallée, à la frontière Est du Maroc. À son bord, Amir et son père. Cet été, ils rendent visite à leur famille après six ans d'absence. Amir est né en France, mais son père, ici, dans la vallée des Lazhars. Ils sont membres du clan Ayami. Le jeune homme a tout l'été pour retrouver une identité qui lui est un droit de naissance et dont il a pourtant du mal à s'emparer.
Une Renault 18 gravit une pente et fait une arrivée tonitruante dans la nuit. À son bord, Haroun, "?cousin préféré?" d'Amir, revient d'un exil de trois ans. Il vient assister au mariage de sa soeur Farah, fiancée à un membre du clan d'en face, les Hokbani, qui vouent aux Ayami une haine réciproque et immémoriale. Haroun apporte avec lui les histoires haletantes de ses aventures dans tout le Maghreb. Mais petit à petit, derrière ses récits luxuriants, Amir découvre une autre version, une réalité différente, intimement liée à la vallée et à ses secrets.
Faites le plein de conseils de lecture originaux et variés !
Immigré de deuxième génération installé en France, le narrateur Amir Ayami n’a jamais cherché à transmettre sa part d’identité marocaine. Face au questionnement de sa petite-fille, il entreprend le récit d’un épisode de sa jeunesse, une histoire qui, selon lui, « contient toute l’essence de la famille de [s]on père ».
Il a alors vingt ans et étudie le droit à Paris. Cet été-là, six ans après y être jamais retournés, lui et son père reviennent au pays à l’occasion d’un mariage. Ils vont retrouver la famille au grand complet, dans leur ferme originelle toujours accrochée à flanc de montagne, en surplomb de la Vallée des Lazhars et à un jet de pierre de la frontière algérienne. Leur arrivée tient du passage vers un autre monde, alors que sur la route écrasée de soleil serpentant au bord du vide, leur camionnette croise, fonçant dans un envol de poussière, les véhicules déglingués des « trabendos », les contrebandiers de cigarettes qui quadrillent la région. Avant de leur laisser l’accès à ses habitants, la montagne semble dresser son décor aride et escarpé pour rappeler à ses deux fils prodigues combien leur attachement à cette terre, « banale en vérité, sèche et incohérente, sans grand charme », est prodigieusement viscéral.
Pourtant, les Ayami ne sont plus les seigneurs qui, autrefois, régnaient fièrement sur ce versant de la montagne. Leur clan, que « personne entre Fès à l’ouest et Tlemcen à l’est » n’ignore, s’est affaibli à mesure de sa diaspora, et même sa matriarche, la tante d’Amir, sent désormais ses forces et sa mémoire décliner. Cela n’arrange évidemment pas l’ancestrale rivalité qui, pour on ne sait plus quelle raison, les oppose au clan ennemi des Hokbani, quant à lui florissant de l’autre côté de la vallée. Aussi, le mariage que l’on s’apprête malgré tout à célébrer entre la cousine d’Amir et un homme Hokbani est-il l’objet de toutes les tensions. Pour enflammer la haine qui couve, il suffirait peut-être d’un incident, possiblement sous les traits du fougueux et charismatique Haroun, le cousin qu’Amir admire tant, et qui, de retour pour les noces après trois années de mystérieuse absence – personne ne sait pourquoi il avait fui les Lazhars pour l’Algérie –, déclenche autour de lui des réactions pour le moins vives et contrastées. C’est que Haroun n’a que faire des coutumes et des conventions. Et puisqu’il est lui-même amoureux d’une jeune fille Hokbani, la belle Fairhouz, il est prêt à enfreindre toutes les règles pour triompher des obstacles qui l’attendent.
Le retour aux sources d’Amir qui, tel un voyage initiatique, lui fait explorer ses origines en même temps que le passé de sa famille, dans une constante confrontation entre ses identités française et lazhari, mais aussi entre tradition et modernité dans une région reculée du Maroc, se transforme ainsi en histoire d’honneur et d’amour – déclinaison maghrébine du mythe de Roméo et Juliette – , toute d’aventures rebondissantes, de personnages attachants et de paysages envoûtants. Un premier roman puissamment nostalgique, en tout point réussi. Coup de coeur.
Pour un premier roman, c’est vraiment une belle réussite. Soufiane Khaloua nous questionne sur le déracinement et le devoir de mémoire auprès des descendants. Né en 1992, l’auteur est né dans l’Aisne et ce problème, je pense, doit être autobiographique car, lui-même, coupé de ses racines. A noter la belle couverture où figure la Renault 12 qui scellera le sort de notre héros et narrateur Amir.
Donc le père d’Amir, Ali, a quitté son pays, le Maroc, au début des années 60. Amir est donc né en France. Notre histoire relate le premier voyage, depuis 6 ans, au pays ; Amir est âgé alors de 19 ans. Outre les retrouvailles familiales, ce voyage est induit par une affaire de succession à régler et surtout le mariage de Farah, fille adoptive de sa sœur Zahra et de Sayad son mari.
Amir est impatient et anxieux de retrouver cette famille, qu’il connait imparfaitement, à sa dernière venue il avait 13 ans. Mais il a conservé un souvenir émerveillé de son cousin, Haroun, garçon téméraire et fantasque, né le même jour que lui et qu’il considère comme son quasi frère. Pour la compréhension Farah et Haroun sont les enfants du frère de Sayad, décédé, et adoptés par le couple.
Sur le chemin du domicile familial, Amir, rencontre une belle jeune femme Fayrouz qui le subjugue totalement. Les retrouvailles sont mitigées pour notre héros, sa tante Zahra a perdu la tête et Sayad est, désormais, vieux et très faible. Mais surtout Haroun, qu’Amir se faisait une fête de retrouver, est parti du domicile de puis 3 ans. Amir apprendra qu’il vit désormais une vie dissolue, devenu trabendo (trafiquant entre Maroc et Algérie).
Le mariage de Farah se prépare, elle va épouser Ayoub, mais l’affaire s’annonce compliquée, car Farah est issue du clan Ayami et son futur époux du clan rival les Hokbani. Il faut dire que la scène se passe dans la Vallée des Lazhars, un microcosme, véritable pays dans le pays, délaissée de toutes administrations étatiques. Les deux tribus font la loi sur ce territoire, vallée séparée par une route que ces clans ennemis se sont entendus tout de même à construire, seul lieu commun avec le cimetière.
Arrive le jour du mariage où oh miracle ! Haroun arrive, accompagné, d’un ami algérien Messi. Amir est au comble du bonheur de le retrouver, surtout que Fayrouz, la divine apparition est présente et finalement sœur du prétendant de Farah. Mais la haine entre les deux clans, toujours prête à sourdre, se matérialise suite à un affront qu’un membre du clan Hokbani fera à Farah. Haroun ne pourra résister et agressera le malotru et s’enfuira non s’en avoir embrassé Fayrouz sur la bouche, bravade ou amour caché ?
Bien vite, Amir apprend qu’il existe, entre son cousin et Fayrouz, une idylle cachée, car Haroun n’est pas très fréquentable, c’est un peu le fils maudit. Et cela trouble profondément Amir car il envisage un avenir et pourquoi pas un mariage avec la belle.
Quel dénouement à cette histoire ? Je vous engage à le découvrir car ce roman est formidable, envoutant. Soutenue par une belle plume qui transcrit la difficulté d’Amir à se situer moitie français, moitié marocain et à faire comprendre ses sentiments parlant un arabe rudimentaire.
Auteur très prometteur.
Merci aux Editions Agullo de m’avoir permis cette formidable lecture.
Deux mariages et un enterrement
Dans ce roman des origines, Soufiane Khaloua retrace un été passé par un père et son fils dans la vallée des Lazhars au Maroc, d’où est originaire la famille. Venus pour un mariage, ils repartiront après un enterrement.
Un arrière-grand-père arrivé en France dans les années soixante et les générations qui se succèdent, toujours plus éloignées du Maroc d'origine. Alors pour sa fille entièrement française, Amir décide de remonter dans l'arbre généalogique et de raconter cette famille de la vallée des Lazhars, non loin de la frontière algérienne.
C'est à l'occasion d'un mariage qu’il part avec son père pour le Maroc où ils ne sont plus retournés depuis six ans. Lui et ses cousines et cousins sont désormais adultes, à l'âge où il leur faut construire à leur tour une famille. Après une nuit à Oujda, c'est au volant d'un camion qu'ils retrouvent leur vallée et les Ayami: la tante Zahra et Sayad, leur fils Bilal, la petite Manal et le grand Aymen, quinze ans et Houd, dix ans. Mais pour Amir la déception est de taille car il apprend que son cousin préféré, Haroun, son quasi-jumeau, a quitté le village depuis plusieurs années à la suite d'une dispute.
Sa sœur Farah, la future mariée, a bien essayé de le convaincre de revenir pour assister à la fête, mais en vain.
Alors, avec son arabe encore hésitant, il cherche encore sa place, se nourrissant des conversations, des préparatifs de la cérémonie et de la rivalité persistance avec l'autre clan, celui des Hokbani qui occupe le versant est de la vallée. Mais peut-être que l'union de Farah Ayami avec Sayad Hokbani permettra l’apaisement...
C'est après la cérémonie du Henné qu'arrive la belle surprise. Haroun est de retour et constate avec plaisir que leur complicité est toujours aussi forte. Alors, c’est la vie rêvée. Il manque juste un mot à la langue française «pour décrire le sentiment d'être en vie, où l’on a conscience de se tenir au bon endroit, au bon moment, avec les bonnes personnes. C'est ce que j'ai éprouvé cet été-là, grâce à Haroun, et grâce à Fayrouz, Sayad et Farah, et les Ayami, et les Hokbani, les oliviers, les amandiers, les figuiers; tout formait un arrière-plan agréable à nos rêveries partagées.»
Jusqu'au jour où ils deviennent rivaux, tous deux amoureux de la belle Fayrouz, pourtant déjà promise à un Allemand.
Commence alors un jeu du chat et de la souris où l'un et l'autre endossent tour à tour le rôle du chasseur et du chassé. Un petit jeu qui va trouver son point culminant durant la soirée du mariage. Une soirée émaillée d'incidents, mais qui ne fera finalement que conforter chacun dans ses positions.
Soufiane Khaloua va alors nous raconter les tourments du jeune amoureux, rival au statut particulier d'exilé. Durant cet été aux multiples rebondissements, le destin des deux hommes va se sceller sur fond de mariage, mais aussi d’un enterrement. De cette chronique riche en émotions, on retiendra tout à la fois la plume allègre du primo-romancier, la difficulté pour un enfant de la troisième génération d’immigrés de se sentir légitime et cette envie folle de se construire un avenir.
https://urlz.fr/n1oz
Crépusculaire, d’une force inouïe, « La Vallée des Lazhars » est un talisman littéraire qui élève sa puissance vitale.
Ici : le règne d’une épopée vertigineuse, humaine, palpitante et charnelle.
La vallée des Lazhars, l’est marocain dans son idiosyncrasie la plus palpable et réelle. La poussière chaude sur les chemins, les habitus et coutumes en apogée. Une vallée lézardée par deux clans. Deux familles qui se méprisent et ce depuis toujours. Les barrières mentales, les vieilles histoires dont la nouvelle génération, ignorent les causes des ressentiments. L’origine oubliée, reste l’affront, le défi et la haine.
Le narrateur Amir Ayami revient sur les terres marocaines avec son père pour un été de retrouvailles avec la famille la grande et l’intime.Le prologue inaugural, un grand-père écrit à sa petite fille (fille de sa fille) et conte l’histoire de son père Haroun Ayami. Ce qui va advenir de ce récit est la généalogie cosmopolite. La langue sensuelle du marocain et la langue pudique, froide de la française. Plus que cela ce livre est la porte d’entrée sur l’histoire d’hommes et de femmes, deux familles : Les Ayami, les plus pauvres, territoire dévorée par l’autre camp. La gloire du côté des Hokbani, l’aisance et la richesse. Les regards comme des affronts. La fierté rayonne néanmoins, tous ont cette attitude de loyauté pour les leurs. Mais le cercle ouvre une brèche.
Six ans sont passés avant cet ultime retour. D’un jeune adolescent, le voici adulte, en quête existentielle. L’ubiquité comme le désert à perte de vue. L’écriture est magnétique, splendide, et attise l’évènementiel. Nous sommes dans des entrelacs initiatiques, celui de jeunes êtres en quête de sens. Amir qui cherche sa voie. Se mêle à l’enjeu de ces existences brûlées par le soleil marocain. Les passions amoureuse comme des défis. Des mirages à perte de vue . On aime ce cousin adopté, orphelin de père et de mère, Haroun, amoureux fou, lui aussi, de Fayrouz une Hokbani. Un triptyque amoureux de sel et de larmes, d’abandon. L’amour qui surpasse les gestuelles interdites. Amir, « - Or, si je n’étais pas tout à fait marocain, je ne me sentais pas pour autant français. Alors je souhaitais être Ayami avant tout, et la vallée des Lazhars devait être ma patrie ».
Les mariages et les enterrements sont les heures de concorde où les ennemis du jour baissent les armes. « Eh bien, souviens-t’en : notre famille est hospitalière avec son pire ennemi, si son pire ennemi tombe malade, elle va a son chevet, s’il meurt, elle le porte dans son linceul jusqu’au cimetière. C’est pareil pour eux... - Quand ils t’invitent, tu acceptes leur hospitalité…Quand tu hais, il n’y a que l’hospitalité qui te permet de ne pas oublier ce qui est important… Tu ne tues pas celui que tu as félicité pour la naissance de son enfant. Si tu oublies ça, si tu ne rends pas visite à ton ennemi, tu t’enterres dans ta haine, tu deviens mesquin, et être mesquin, c’est la pire des choses ».
Le charme d’un livre qui dévore l’imprévisible. On ressent l’aurore féconde, celle qui advient après la tempête de sable. « Je ne sais si la grammaire d’une langue se plie aux caractères d’un peuple, ou si c’est la langue de ses poètes qui en change les tempéraments ». Le récit est d’ombre et de lumière, de douceur et de tendresse. Les sentiments serrés comme un café fort, immuables, agrandissent cette vallée ou le bien et le mal est une question d’honneur. L’osmose des migrations. Les intériorités qui frôlent le cœur et attisent les désirs, celles des barrières descendues. Elles attendent l’heure d’une fraternité révélée et conquise.
Essentiel, « La Vallée des Lazhars » est universel. L’essence même de l’exploration humaine et de l’identité. Des heures de marche dans un roman passeur de destinées. Ce livre éperdument vivant est le fronton des amitiés, des liens à la vie et à la mort et de l’abnégation la plus théologale. Vivifiant, au réalisme avéré. On ressent une jeunesse en ébullition avide de sens et de repères. Vibrant, sensuel, viril et intègre, grandiose et indicible. C’est cela cette vallée de l’est marocain. Ce livre est le fronton des amitiés scellées au pacte de sable et de regard. À haut potentiel cinématographique, il est un viatique. N’oubliez jamais son adage : « L’hospitalité est notre unique titre de noblesse. Elle nous permet de haïr sans jamais en venir au meurtre. C’est ça, être lazhri ».
Soufiane Khaloua prouve par ce premier roman, la signature d’un auteur de renom. En lice pour le prix Hors Concours des Éditions indépendantes. Publié par les majeures Éditions Agullo.
Une belle histoire qui me tente à découvrir un bon choix pour moi
J’ai aimé que les familles se lient par un mariage entre la fille Ayami et l’un des fils Hokbani. Pas tout à fait Roméo et Juliette dans le désert marocain.
J’ai aimé la grand-mère du clan Ayami, qui perd la tête, ce qui la met parfois dans des situations coquasses ou dangereuses.
J’ai aimé que ce soient les femmes qui dirigent les familles et qui fassent taire les hommes qui ne sont que des figurants.
J’ai aimé que le narrateur ouvre peu à peu les yeux sur son cousin tant admiré Haroun : forte tête, il est parti il y a 3 ans, et revient pour la mariage de sa soeur. Mais pas que. Moi qui n’aime pas les romans d’apprentissage, j’ai aimé celui-ci.
J’ai découvert les trabendos, ces jeunes qui font du trafic entre l’Algérie toute proche et le Maroc, pour gagner leur vie.
J’ai aimé la très belle Fayrouk dont le narrateur tombe amoureux. Mais qu’Haroun aime en secret.
J’ai aimé que ce roman parle de l’exil que ressentent ceux qui rentrent au pays pendant 1-2 mois : leur obligation de prendre la vie du village où elle en est, leur obligation de s’adapter.
Le temps de ma lecture, j’ai aimé vivre dans cette vallée sèche et aride au milieu de ces deux clans qui se détestent mais se côtoient.
Une citation :
« ON ne s’entretue parce qu’on n’oublie jamais qu’on est mortels, qu’on est semblables, on meurt et on donne naissance. Tu ne tues pas celui que tu as félicité pour la naissance des son enfant. Si tu oublies ça, si tu ne rends pas visite à ton ennemi, tu t’enterres dans la haine, tu deviens mesquin, et être mesquin c’est la pire des choses. Etre mesquin, c’est oublier la mort, et oublier la mort c’est oublier Dieu. (p.155-156)
L’image que je retiendrai :
C’est celle que retiendra le narrateur aussi : la vielle Renault 12 verte parcourant les routes étroites des montagnes, en exil pour l’éternité.
https://alexmotamots.fr/la-vallee-des-lazhards-soufiane-khaloua/
J’ai beaucoup aimé !!!!!
Amir Ayami et son père partent au Maroc assisté au mariage de la belle Farah, la cousine d’Amir.
Ils reviennent dans leur petit village à l’est du Maroc après 6 ans d’absence retrouver leur famille à l’occasion de ce bel événement. Farah épouse Ayoub Hokbani du clan opposé à sa famille. Ce mariage c’est le signe de rapprochement de deux familles ennemies après tant d’années mais c’est aussi l’occasion pour Amir d’espérer retrouver son cousin Haroun parti depuis 3 ans sans laisser d’adresse.
Et c’est bien le retour tant attendu ! Mais les retrouvailles ne se passent pas comme prévues les secrets et l’amour vont venir compliquer les relations entre cousins !
J’ai adoré cette très belle histoire très bien écrite ! La narration m’a emporté ! L’auteur aborde magnifiquement les racines, la transmission, les liens familiaux, l’exil et l’amour !
C’est aussi une belle déclaration d’amour au Maroc !
Un coup de cœur à lire et offrir !
Dans la vallée des Lazhars, aux confins du Maroc, tout près de la frontière algérienne, le clan Ayami et le clan Hokbani se détestent depuis la nuit des temps.
Amir et son père viennent passer les vacances dans la vallée auprès de leur famille. Ils vivent en France. Comme de nombreux marocains le père d’Amir a dû quitter son pays, aller là où était le travail et les promesses d’un avenir meilleur. Le temps d'un été, Amir le français retrouve Haroun, son cousin adoré, son « frère » qu’il n’a pas vu depuis 6 ans. Ils s’étaient quitté enfants, les voilà aujourd’hui de jeunes hommes.
Entouré des membres du clan Ayami, Amir redécouvre cette terre qui est la sienne sans l’être et ce clan auquel il appartient sans en connaitre les secrets.
Soufiane Khaloua parvient à travers un seul et unique été à dire toute la complexité de ceux qui « héritant des racines mais planté dans un terreau nouveau » ont parfois du mal à se situer. Il nous parle aussi d’une jeunesse qui souhaite abolir les frontières et les traditions.
C’est un beau premier roman, touchant et généreux. Beaucoup de thèmes sont abordés (les primo romanciers ont souvent trop de choses à dire et c’est bien normal) mais ce texte autour de la filiation et de la transmission a su me toucher. Sans doute parce que l’amour d’une terre, parce que la difficulté à s’affranchir d’un héritage sans le renier, sont des sujets universels.
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