"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une jeune femme attend son fiancé à Petsamo, une ville tout au nord de la Finlande. Tous deux doivent rentrer en Islande sur le paquebot Esja pour fuir la guerre qui vient d'éclater dans les pays nordiques, mais le jeune homme n'arrive pas.
Au printemps 1943, dans une Islande occupée par les troupes alliées, la découverte d'un corps rejeté par la mer sème l'émoi à Reykjavík. Au même moment, un jeune homme est victime d'une agression d'une sauvagerie inouïe non loin d'un bar à soldats, et une femme qui fréquente avec assiduité les militaires disparaît brusquement. Les jeunes enquêteurs Flovent et Thorson suivent des pistes contradictoires et dangereuses : officiers corrompus, Gestapo, vulgaires voyous...
Avec une habileté subtile, Indridason met en scène des personnages attachants, tendres ou cruels, des vies bouleversées, des histoires surprenantes dans un pays occupé. Un beau livre captivant.
Dans ce 2ème tome de la trilogie des « ombres » ,on retrouve l'inspecteur Flovent et le policier militaire Thorson en charge de deux nouvelles enquêtes:un homme retrouvé noyé dans la baie de Nautholsvick et un militaire tabassé à mort dans un terrain vague près du Picadilly ,un bar à soldats et à filles.L'autopsie du noyé va révéler la trace d'une piqûre provenant de l’injection d'un puissant anesthésiant et celle du militaire un rapport sexuel consenti.Les 2 policiers vont avoir fort à faire pour retrouver les coupables de ces meurtres.
Thorson est appelé pour un meurtre sauvage. L’homme décède après des sévices corporels « Il n’était pas censé survivre » selon le chirurgien qui l’a reçu.
Sur un autre point de l’île, un homme est trouvé mort noyé sur une plage, Flovent est chargé de l’enquête
Dans le quartier populaire de Polarnir, une jeune femme friande de soldats américains et pas trop regardante, est portée disparue. Elle fréquentait, entre autres, le Piccadilly qui va se trouver au centre de deux affaires.
Le Piccadilly ? Un bouiboui, un bar à soldats où les femmes se prostituent, s’offrent aux soldats américains. L’alcool de contrebande y coule à flots, les bagarres sont quotidiennes. C’est d’ailleurs près de cet établissement que le jeune homme est retrouvé quasi mort.
Petit retour en arrière. A Petsamo en Finlande, Karolina, attend son fiancé pour monter à bord du paquebot Esja pour revenir dans leur île islandaise. Il ne viendra pas car il a été arrêté par les nazis et déporté, suite à une dénonciation.
Nos deux enquêteurs, déjà présents dans le premier tome ;Thorson, militaire résidant canadien, islandais d’origine et Flovent policier islandais vont enquêter ensemble.
Au début, Arnaldur Indridason me perd dans le temps. Je me raccroche au décor, à savoir la vie sur l’île en temps de guerre. L’Islande est une base arrière. Après les anglais, ce sont les ricains qui occupent le territoire et certaines femmes ou jeunes filles se laissent facilement séduire dans l’espoir de partir aux USA avec un mari à leur bras, quitter la misère pour un pays accueillant, une promesse d’aubes meilleures.
Dans ce second opus, le suspens est moins fort que dans le précédent. L’auteur décrit l’ambiance lourde qui règne en cette époque où bien que l’Islande soit neutre, elle est envahie par les soldats américains qui sont en pays conquis. Les islandais supportent tant bien que mal cette situation. Le marché noir, la corruption, les viols, les bastons, l’alcoolisme, la prostitution et donc, le proxénétisme règnent. Les islandais ne sont plus maîtres de leur île et les soldats américains le leur font bien sentir à ces bouseux, incultes, arriérés. Tanpis pour leurs femmes. Ils prennent et ne donnent rien en échange.
Une peinture de la vie quotidienne islandaise au printemps 1943.
J’ai suivi le cheminement des pensées de Karolina qui veut savoir qui a dénoncé son fiancé. Alors, elle comprend que c’est à cause d’elle, qu’elle est à la base de la dénonciation. Pour cela, il a dû aller jusqu’au bout d’elle-même par des méthodes avilissantes.
Je fais un peu plus connaissance avec les deux policiers qui, au détour d’une page se dévoilent un peu plus que dans le premier tome.
Le cadre, printemps 1943 très détaillé, très finement décrit, révèle l’ambiance, l’atmosphère de l’occupation d’un territoire par des alliés qui, de temps à autre, font figure d’ennemis.
Ce second opus de la Trilogie des ombres, m’a pris dans ses filets. J’attends le dernier avec impatience. Les crimes, les recherches policières sont amplifiées par l’ambiance particulière qui règne sur l’île où « la situation » vit de beaux jours.
les Editions Métailié me permettent de beaux voyages des pays sud-américains aux geysers islandais.
Deuxième opus de la trilogie des ombres, l'occupation de l'Islande par les forces alliées (américains et anglais) se fait davantage sentir par la population locale dont le quotidien a bien changé. Cette "situation" devient plus lourde de jour en jour, la rencontre de cultures si différentes ne peut que causer des dégâts.
Les islandais ayant quitté leur île pour du travail en Europe du nord se voient donner la possibilité de "rentrer au pays" par un convoi exceptionnel partant de Petsamo en Norvège. Un rapatriement à bord de l'Esja cache bien son nom le but étant de fuir l'invasion ces pays envahis par l'Allemagne. A son bord une jeune femme dont le fiancé ne s'est pas présenté à l'embarquement et un amant dont le comportement est assez troublant, le plus dur sera la disparition d'un ami pendant le trajet.
Le retour sur l'île n'est pas facile d'autant qu'avec l'occupation la survie est de mise, de nouveaux métiers se créent et pas toujours dans le respect des bonnes mœurs, l'alcool fait aussi son œuvre parmi la population. Nos deux enquêteurs Flovent et Thorson ont du pain sur la planche: une agression est commise sur un jeune homme retrouvé mort et défiguré et la découverte d'un homme noyé. Deux enquêtes qui les mettront à rude épreuve autant sur le plan physique, moral qu'émotionnel. Le personnage du médecin légiste Baldur sera d'une grande aide dans les investigations qui les mèneront d'un pub mal fréquenté à une base militaire américaine.
Bien plus noir le le tome précédent l'auteur continue de fouiller dans le passé de l'Islande pour en ressortir des événements troubles. Le lieu de l'agression démontre à lui seul que la rencontre de deux mondes est souvent une catastrophe, ce pré situé entre le quartier le plus pauvre de Reykjavik et des baraquements militaires sera un lieu de débauche. L'intrigue est un écheveau de tragédies plus sordides les unes que les autres. L'auteur y inclue toujours ce lien avec l'Allemagne nazie que certains natifs entretiennent, une sympathie toujours pas au goût du jour. Beaucoup de rebondissements et de pistes suivies, de découvertes d'endroits glauques et de crapules en tout genre. Il en reste des paysages nues et une nature très présente qui donnent un côté mystérieux à l'Histoire islandaise. Les conflits ne sont pas seulement d'ordre mondial mais peuvent sur un territoire si petit avoir un écho tout autre engendrant des drames plus personnels.
Excellent polar et une suite digne du premier tome, le dernier volet de cette trilogie devrait paraître au printemps, je me demande ce que l'auteur nous réserve côté intrigue mais aussi sur l'avenir des personnages.
Parfois je tergiverse. Je sais que je vais lire le tout nouvel opus d'un auteur chouchou et je ne me décide pas, peur d'être déçue ou envie de prolonger l'attente ?
Là, à demi en panne d'envies, je me suis jetée sur le tout dernier policier d'Arnaldur Indridason, tome 2 de la "Trilogie des Ombres".
On retrouve Flovent et Thorson, les deux enquêteurs dans une double affaire : un jeune homosexuel est assassiné et un corps d'homme est retrouvé mort sur la plage, vraisemblablement suicidé par noyade.
C'est l'occasion pour l'auteur de nous replonger dans l'Islande occupée par les forces de la coalition et dans le quotidien de ses habitants, obligés de s'accommoder de "la situation". Les troupes alliées sont le prétexte pour évoquer les crimes sexuels et la prostitution des jeunes femmes islandaises, rêvant souvent qu'un militaire les ramène avec lui aux USA pour une vie meilleure qu'en Islande.
Le rythme est lent comme toujours, les personnages suffisamment empathiques (l'écriture si particulière de l'auteur leur donne de l'épaisseur), y compris les "criminels", l'atmosphère est baignée de nostalgie.
Il me tarde de découvrir le tome 3 au printemps prochain !
Vivement le troisième tome.
J'aime beaucoup cet auteur, cette trilogie ne fait pas exception à la règle.
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