Le maître du polar islandais appuie là où ça fait mal...
Le maître du polar islandais appuie là où ça fait mal...
La mort simultanée d’un vieux professeur solitaire chez lui et d’un de ses anciens élèves, Daniel, dans l’hôpital psychiatrique où il était interné depuis de longues années, interpelle Erlendur et son coéquipier. Sa perplexité s’accroit lorsqu’il se rend compte qu’aucun des élèves de la classe de Daniel n’est plus de ce monde : accident, suicide, crise cardiaque, Daniel était le dernier encore en vie. La mort de tous les garçons d’une classe avant l’âge de 40 ans n’a aucun sens, statistiquement parlant. Le frère de Daniel d’un côté, et Erlendur de l’autre enquêtent pour comprendre ce qui s’est passé dans cette classe de cancre il y a des années. Ce qu’ils vont découvrir défie les lois de l’entendement… et de la morale.
« Les fils de la poussière » est le premier roman de la série « Erlendur » à avoir été publié. Mais comme la série a été écrite dans le désordre, et que j’ai choisi de lire ses aventures dans l’ordre chronologique des intrigues, j’en suis donc moi à ma quatrième aventure de ce policier débonnaire. Le temps à passé depuis « Le Lagon Noir », Erlendur est à présent un policier chevronné, qui est père de famille de deux grands enfants et le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas réussi leur éducation. Plus vieux, plus cabossé mais toujours aussi peu « dans le vent », il enquête ici sur la mort violente d’un professeur à la retraite. L’intrigue se mène sur deux front car parallèlement à l’enquête de la police, Palmi, le jeune frère d’un ancien élève, enquête lui aussi sur le suicide de son grand frère Daniel, suicidé dés le premier chapitre. Facile à suivre, notamment parce que le personnage timide de Palmi s’enhardi et sort de sa douloureuse coquille au fil des chapitres, le livre est assez court pour être dévoré rapidement. Il y a quelques digressions, sur Erlendur et sa fille, mais c’est marginal car dans l’ensemble, l’enquête est ramassée, cohérente. Même si elle met en scène un nombre important de personnage (et avec les patronymes islandais, c’est toujours un peu un challenge de ne pas se perdre !), on la suit sans problème. Après, le roman souffre de quelques petits défauts : on devine assez vite ce qui s’est joué dans cette classe de « cancres » dans les années 70. J’en profite pour ajouter que ce roman est un plaidoyer contre les « classes de niveau ». Car on ne met pas longtemps à comprendre pourquoi tous ces garçons de la classe en question sont morts jeunes, et la cause en est aussi cette manie de cantonner tous ensemble des enfants en difficultés dans une classe, tout en se gargarisant de bonnes intentions. Autre petits défaut, plus embêtant : l’intrigue vrille un peu dans les derniers chapitres. Crédible jusque là, le roman se met à exagérer, à sortir du cadre du « vraisemblable » pour flirter, presque, avec la science-fiction. J’y vois un bémol propre aux premiers romans : l’auteur a voulu faire trop, il a trop voulu nous choquer, trop nous surprendre, nous emmener trop loin alors qu’il suffisait de s’arrêter à temps. C’est dommage, jusqu’à 6 chapitres de la fin l’intrigue était fine, crédible, bien amenée, et Arnaldur Indridason se laisse emporter par son élan et sort du cadre. Cela ne gâche pas le plaisir d’ensemble, et de ce que j’ai lu auparavant ce défaut « je jeunesse » à visiblement été corrigé et c’est tant mieux. Reste au final une intrigue d’un cynisme effarant et une vraie réflexion sur l’éthique. « Les Fils de la Poussière » illustre parfaitement à sa manière la célèbre formule : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
Dernière enquête publié mettant en scène Konrad, ce dernier est de plus en plus sombre, une soif de vengeance l'obsédant pour découvrir enfin celui qui est responsable de l'assassinat de son père.
Ce tome est un énorme puzzle complexe, plusieurs fils d'intrigues, deux époques, abus sur des personnes fragile, homosexualité dans les années 60, spiritisme et croyance, tourment et réflexion profonde.
Un dernier opus pour conclure enfin qui sait avec l'auteur qui voudra peut être poursuivre de nouvelle histoires avec Konrad.
Une plume fluide, sombre et intense. Le rythme de ce dernier opus est plus lent que les précédents sans doute pour mieux dénouer tous les fils. On referme les dernière page avec cette anti héros si attachant et sombre. Certains fan dirons qu'ils seront resté sur leur faim, mais je conseille ce dernier tome même si il y a quelques maladresse dans l'écriture ou la traduction.
"Konrad regarda la balance du port et se souvint soudain qu’il s’était battu avec Leo sur le parking. Il y avait si longtemps, tout cela était si loin, ces choses englouties étaient pitoyables. Sa vie d’alors avait été minable, aujourd’hui elle aussi était si loin, engloutie. Tout cela n’était plus, sauf ce qu’il avait vécu avec Erna, même si ce n’était pas entièrement vrai puisque, cela aussi, il avait presque réussi à le détruire."
Extrait
L’histoire n’est qu’un tissu de mensonges – et nous le savons bien, vous et moi. Il y a eu tant de dissimulations, tant de choses inventées de toutes pièces ; nous avons dit la vérité sur des mensonges, et menti sur la vérité, enlevé telle chose pour la remplacer par telle autre. C’est notre job, vous m’avez dit un jour que l’histoire de l’humanité n’était rien d’autre qu’une succession de crimes et de malheurs. Eh bien, c’est aussi une succession de mensonges savamment construits.
A cause de lacunes historiques islandaises majeures il faut s’accrocher pour suivre les interventions alliés (américaines, russes) et de l’occupation (allemandes et norvégiennes). Une bonne lecture qui permet de découvrir Arnaldur sous un jour nouveau.
Premier tome avec l'inspecteur Konrad, dès les premières pages on rentre dans le vif du récit.
Roman noir sensible, passionnant, sombre, on navigue entre ombre et lumière. De profondes réflexions.
Ce que je savais de toi est un thriller Islandais d'ambiance, cold case, trafic, inspecteur à la retraite. Nous suivrons plusieurs enquêtes.
Des témoignages, des flashbacks. De la tension, du suspense et des fausses pistes. On recolle petit à petit les pièces du puzzle. Une bonne lecture avec de merveilleuse description.
"La veille, ils avaient gravi l’Eyjafjallajökull. Le volcan situé sous ce glacier était devenu célèbre quelques années plus tôt, lorsqu’il était entré en éruption. Le nuage de cendres qui s’en était dégagé avait bloqué le trafic aérien en Europe. L’épaisse couche de scories qui avait recouvert les environs avait aujourd’hui disparu, dispersée par le vent ou absorbée par le sol avec la pluie. Les flancs du glacier avaient retrouvé leur couleur naturelle. Le paysage s’était remis de la catastrophe."
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