"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Adaptation jeunesse de la partie indienne du best-seller La Tresse, ce bel abum graphique et lumineux nous raconte la traversée de l'Inde de la petite Lalita et de sa maman Smita, nées Dalits, Intouchables.
Une formidable histoire de vie, de rebellion, de croyance et d'espoir, magnifiquement mise en images, qui ouvre la réflexion sur les différences sociales, la condition féminine et l'accès à l'éducation.
Chaque matin, Smita tresse les cheveux de sa fille, Lalita. Mais aujourd’hui est un grand jour. Lalita va à l’école pour la première fois. Hélas, le Brahmane, instituteur, ne cherche qu’à humilier la jeune fille. Pour lui, c’est une Intouchable et rien d’autre. Smita décide de quitter son village, espérant ainsi offrir un meilleur avenir à sa fille.
J’avais beaucoup aimé le roman de Laetitia Colombani, La Tresse, paru chez Grasset en 2017 et lu dans le cadre des 68 premières fois. Tombant par hasard sur l’adaptation en jeunesse lors de mon passage à la médiathèque hier, il était temps de le lire. Et ô surprise, le récit concerne uniquement un personnage, celui de Smita, indienne. Un choix dont la portée du message est d’autant plus forte. En Inde, le sort des jeunes filles et des femmes n’est voué qu’à la pauvreté et l’ignorance. Il est difficile d’exister au cœur des traditions ancestrales. Grâce à cet album, l’enfant s’interroge sur les conditions de vie dans les autres pays. Pourquoi ces femmes ne sont-elles pas élevées à leur juste valeur ? Une lutte contre les discriminations s’impose à leurs yeux. Montrons à nos enfants que chaque personne, sur Terre, doit vivre dignement. Un album permettant de transmettre les valeurs humaines à nos enfants. Indispensable.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2021/03/26/38886591.html
Super version illustrée adaptée aux enfants. A recommander!
Adapter pour des enfants occidentaux le formidable roman de Lætitia Colombani représente à coup sûr un défi, surtout lorsqu’il s’agit précisément de l’histoire de Lalita, la plus dure, la plus étrangère à nos cultures. Mais c’est une réussite. Car l’auteure se refuse à toute complaisance, à toute adaptation qui auraient rendu les faits plus lisses. Oui, le monde est divers, oui les enfants ne sont pas tous traités de la même manière sous toutes les latitudes. Le livre montre ce qui est. C’est son rôle fondamental. Sa dimension pédagogique. Et du reste, même si l’étonnement, ou même l’indignation, ne peuvent manquer, à la lecture de ce récit, pour nos jeunes lecteurs français, tout est loin d’y être négatif même si la religion omniprésente pose sa marque indélébile sur les comportements de chacun. Les enfants d’Inde, comme leurs parents, sont pris sous l’aile contraignante de Vishnou et leur destin semble irrémédiablement tracé. Mais Lalita ne plie pas. Elle veut apprendre. Elle refuse de subir la répression. Marques du temps. Évolutions sous-jacentes d’une Société qui entre aussi dans le vingt et unième siècle. L’Inde est ancrée dans ses traditions mais le monde pousse à ses portes. Les échanges avec l’extérieur sont de plus en plus nombreux : commerciaux, culturels. Quelque part une école existe qui accepte les enfants quelle que soit leur origine. Les parents de Lalita ont peur. La coutume est si forte ! Mais finalement – sa maman, elle-même tenaillée par le sentiment d’injustice - cède et accompagne sa fille dans sa démarche de libération. Un texte optimiste qui montre qu’au-delà des héritages, des pesanteurs ancestrales, la volonté d’une seule personne, qui plus est, celle d’ une jeune femme, peut malgré tout l’emporter.
Laetitia Colombani a magnifiquement adapté la partie indienne de son roman La tresse. On y retrouve Lalita, et l’enfer qu’est son quotidien d’intouchable. Le tout à hauteur d’enfant. Et avec le style tout en douceur de l’autrice, qui se prête particulièrement bien à la littérature jeunesse je trouve. Si vous avez lu le roman, ne soyez pas étonné, quelques libertés ont été prises dans cette version, pour en faire une lecture réellement adaptée aux enfants.
Le texte est particulièrement mis en valeur par les illustrations de Clémence Pollet, douces, colorées. En effet les couleurs brillent au soleil de l’Inde, elles sont lumineuses, et reflètent l’optimisme à tout épreuve de cette famille qui n’a pourtant rien. La douceur des formes met encore mieux en valeur tout l’amour qui existe entre cette mère et son enfant.
Cet album est un coup de ♥, et je vous le conseille si vous avez un cadeau de Noël à faire à un enfant de votre entourage, où si vous avez envie d’un beau livre avec une belle histoire, pleine d’espoir. Après tout, il n’y a pas d’âge pour lire des albums !!!
https://leslecturesdesophieblog.wordpress.com/2018/12/01/coup-de-%E2%99%A5-jeunesse-la-tresse-ou-le-voyage-de-lalita-laetitia-colombani-et-clemence-pollet/
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