80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Bien que Caterina eût confirmé ce qu'elle avait avoué chez le sénateur, ajoutant d'autres détails concernant le sortilège opéré sur son maître, et reconnaissant clairement deux faits qui étaient, pour l'accusation, deux piliers d'une inattaquable solidité - le pacte avec le diable signé avec le sang, le fait d'avoir « négocié » avec lui en toute connaissance de cause et avec le plus grand plaisir - le Sénat, qui en eut relation par le capitaine de justice, ordonna qu'elle fût torturée selon les moyens et pendant le temps qui paraîtraient les plus opportuns à la Curie: ce, afin de connaître des vérités supplémentaires. [... ]Pour donner aux juges la vérité qu'ils attendent, et la faire paraître vraisemblable, [... ] Caterina adopte fébrilement, avec une délirante lucidité, un système: lequel constitue un moyen définitif de se perdre, de s'interdire toute possibilité de revenir en arrière: [...] attribuer à son oeuvre maléfique la mort ou la maladie des enfants ou des adultes dont, à ce moment, elle se rappelle la mort ou la maladie.
Leonardo Sciascia.
Le XVIII siècle italien et sa cohorte de croyances irrationnelles. Un notable de Milan, le sénateur Luigi Melzi, est soudain frappé d'un mal dont l'origine paraît inexplicable. La cause, la seule que finalement on trouve, est qu'il a été ensorcelé. Commence alors le martyre de Caterina Medici, qu'un destin tortueux avait voulu laide et servante... Tout le talent littéraire de Leonardo Sciascia s'exprime dans ce récit minutieux des perversions de l'histoire.
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