"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Contrairement à l'enlèvement d'Hélène, le rapt de la Bernoise Frieda par le Valaisan Firmin n'est point cause de duels éclatants et irrémédiables ; c'est néanmoins l'étincelle d'une finale dévastation : les Valaisans n'auront plus qu'à fuir leur village en flammes. En 1906 déjà, Ramuz eut pour ambition de traiter le thème guerrier avec les vers libres de La Grande Guerre du Sondrebond ; puis, la première réussite du genre fut La Guerre dans le Haut-Pays (1915), roman digne des plus grands (Balzac, Hugo,Tolstoï...). Quelques années plus tôt, Ramuz se voulut épique à l'occasion d'un autre texte, publié uniquement en revue : Le Feu à Cheyseron (1912), dont le scénario deviendrait la matière narrative de La Séparation des races (1923). Le cas est unique dans toute l'oeuvre : Ramuz, insatisfait d'un texte pourtant abouti au point d'avoir été publié en revue, le réécrit entièrement, dix années après sa parution. Ainsi, il extrait de la gangue du réalisme et de la psychologie un pur joyau épique, façonné par une langue-geste patiemment acquise. Avec La Séparation des races, l'aède romand nous livre une considérable leçon de style et de maîtrise narrative. Préface de Benjamin Mercerat
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