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L'accès à la «?rivière de Bordeaux?» est ouvert aux vents dominants de secteur Ouest à Sud-Ouest. C'est un des endroits les plus dangereux du littoral français. Les forts courants allant à la rencontre de l'onde marée et des grandes houles du golfe de Gascogne ont provoqué de nombreux naufrages à travers les âges. Depuis le Moyen-Âge la «?rivière?» est utilisée par des milliers de navires et d'embarcations de toutes sortes. L'étroitesse du chenal de navigation, les îles, les bancs de sable ou de vase qui se déplacent, imposent une vigilance accrue lors de la navigation en pleine brume et lorsque les coefficients de marée apportent quotidiennement de forts courants. A la fin du XVIIe siècle, après avoir doublé le phare de Cordouan, les marins qui s'engagent dans la Gironde se guident à l'aide d'éléments naturels ou construits par l'homme et qui se situent sur les rives de l'Estuaire. En arrivant à Bordeaux les navires marchands peuvent mouiller avec facilité dans la rade du port de la Lune. Les productions régionales forment la base des expéditions au départ de la métropole girondine, tandis que les importations proviennent d'Europe, des îles, d'Amérique, d'Afrique... Dès le début du XIXe siècle, une commission est créée afin de définir et mettre en oeuvre un dispositif de fixation des dunes pour stopper l'érosion marine. Par ailleurs, le recul spectaculaire du littoral, menaçant la stabilité des accès maritimes de l'Estuaire incite à entreprendre des travaux de défense et de protection de la côte. Dans le premier quart du XIXe siècle, un programme de construction de phares, de feux de port, de pose de bouées de balisage débute. Dès la première moitié du XIXe siècle, les premiers travaux d'aménagement et d'amélioration de la «?rivière?» vont permettre d'approfondir et de régulariser le chenal de navigation de la Gironde et de la Garonne maritime. Ce livre, véritable encyclopédie, s'attache à valoriser, par le texte et par l'image, toutes ces actions, destinées à garantir pour les navigateurs, de jour comme de nuit, des routes sécurisées vers les ports estuariens et vers Bordeaux.
Après avoir embarqué pour la première fois en 1972 à bord d'un cargo de la Compagnie Générale Transatlantique, François Jouison, issu d'une famille profondément ancrée dans la tradition maritime, navigue au long cours, au cabotage national et international, à la grande pêche et à la navigation côtière. Il rentre au Service des Phares et Balises de la Gironde en 1983 et gravit tous les échelons pour terminer en tant que capitaine principal du navire baliseur Gascogne au Verdon-sur-mer. Au Bureau des Phares et Balises à Paris, il participera au reclassement des aides à la navigation sur le littoral français. Il cesse son activité en 2010. Passionné d'histoire maritime et viticole, il s'efforce depuis de nombreuses années de mettre en valeur le patrimoine de l'estuaire de la Gironde sous forme d'articles, d'ouvrages et de communications.
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