80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
À la faveur d'une visite chez un ami antiquaire, le narrateur, ancien champion de concours hippique et qui fut aussi éditeur - mais qui n'est pas tout à fait l'auteur, ayant avec lui l'écart que creuse la littérature - feuillette quelques vieux numéros de L'Information hippique. Dans l'un deux, un portrait de lui, en tenue de cavalier. Des souvenirs surgissent, jusqu'à la hantise : le tout jeune homme fixé par la photographie dans les pages du magazine quitte sa prison de papier, se met à harceler le narrateur, à l'agonir de reproches et de questions qui dérangent. L'autre ne le laisse plus en paix. Commence alors une pérégrination autobiographique, ponctuée de références littéraires et historiques, qui prendra un tour pour le moins étrange une fois que le narrateur, confronté au démon Orobas, aura accepté la proposition de ce dernier de lui dévoiler le secret des chevaux. À la suite du narrateur escorté par Orobas, et bientôt par Borol, l'ange de l'abîme, le lecteur est entraîné à travers les époques et découvre en de multiples stations où se rencontrent poètes, guerriers, philosophes et saints ce que furent les relations entre l'homme et le cheval. Le temps se contracte, se déchire, se trouble - n'est plus que celui du récit, n'est plus que littérature. À travers cette fiction luxuriante où se devinent entre autres patronages prestigieux ceux de Dante et du mythe faustien, l'auteur réussit à ourdir une histoire prenante tout en développant de profondes réflexions assises sur une érudition polymorphe touchant même aux ultimes théories quantiques, ces confins où physique et métaphysique se confondent.
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