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Le débat ne cesse d'enfler, attisé par des personnalités plus ou moins sérieuses, qui mettent en avant les " trous de mémoire " des Français sur les questions de la traite et de l'esclavage, dénoncent le peu d'enseignement qui en est fait et réclament un droit de réparation. La polémique est vive, parfois violente.
Pourquoi la mémoire de la traite et de l'esclavage pose-t-elle autant de problèmes ? Pourquoi renaît-elle aujourd'hui de cette façon ? Pourquoi cette question vieille de trois siècles parvient-t-elle encore à diviser la France ?
Myriam Cottias propose ici une première contribution sérieuse à ce débat incontournable. La thèse est forte et s'organise en deux temps :
Si la mémoire de cette période est aussi délicate, c'est que l'histoire de la traite est loin d'avoir été faite. Et si cette histoire est si lacunaire, c'est que la question de la traite n'a jamais été regardée comme liée à celle de la colonisation. La France a un problème avec son histoire coloniale, donc avec celle de la traite qui lui est intimement liée.
La traite a été considérée comme une organisation économique, sans qu'on analyse le contexte idéologique global qui l'a rendue possible. Les abolitionnistes eux-mêmes concentrés sur leur but - la fin de la traite puis celle de l'esclavage - ont gommé le fait colonial.
Les journaux des capitaines négriers, qui sont parmi les premières sources de l'historienne et largement reproduits dans une deuxième partie, ont été écrits avec force détails pour justifier le commerce des esclaves au XVIIIe mais ils serviront aussi à coloniser l'Afrique au XIXe. Et ceux-là mêmes qui avaient combattu l'esclavage n'y verront pas plus de problème que cela.
Tant que la France ne regardera pas la traite et l'esclavage comme irréductiblement liés à son passé colonial, elle laissera cette histoire en friche et prendra le risque de voir le débat occupé par les plus extrémistes.
Le livre se compose de trois parties :
L'essai de Myriam Cottias.
Une partie consacrée aux documents, où sont reproduits de très larges extraits de journaux de bord de capitaines négriers, français et anglais au XVIIIe.
Une partie consacrée aux annexes avec, notamment, une bibliographie exhaustive des sources disponibles à ce jour.
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