"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cette édition bilingue de la Prise d'Orange se fonde sur l'un des meilleurs manuscrits, A2, Paris, BNF fr. 1449 qui n'avait jamais encore été publié dans son intégralité. Appartenant au Cycle de Garin de Monglane, la Prise d'Orange, chanson de geste composée à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle, est une oeuvre pour le moins paradoxale. Il était en effet naturel de penser que Guillaume, qui fut jusqu'alors un vaillant guerrier au service du roi et de Dieu, s'illustrerait encore davantage pour conquérir la ville d'Orange et le coeur d'Orable. Or il n'en est rien. Guillaume Fierebrace se métamorphose en Guillaume l'Amïable, un amoureux plaintif et passif, qui s'empare de la cité sarrasine et épouse la reine Orable-Guibourc, sans accomplir d'exploit héroïque. Et cette transformation entraîne des changements de perspective et d'esthétique.
Placée dans la continuité narrative du Couronnement de Louis et du Charroi de Nîmes, la Prise d'Orange s'en détache en partie par sa tonalité courtoise, sa grâce orientale et son écriture parodique. En s'inspirant de la poésie lyrique et du roman, l'auteur malicieux joue avec les habitudes du public et les stéréotypes du genre. Il se plaît à "bestourner" les personnages, les poncifs et les clichés de la tradition épique. Même si cette transposition ludique reste mesurée, elle illustre l'évolution sociale et morale de cette époque qui s'ouvre à un idéal plus individualiste.
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