Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Marie Talbot. Femme, paysanne, bâtarde. Sculpteur. Une des plus grandes artistes du XIXe siècle dont on découvre seulement aujourd'hui le talent. Sa matière : le grès, une argile particulière, utilisée par les potiers du Berry. Une terre qui, à la cuisson, devient dure comme la pierre. Rebelle à toute coloration. Brute. Éternelle. Marie Talbot va inscrire dans cette matière sauvage ses idéaux, ses blessures, ses combats. Elle choisit de représenter les femmes. Toutes les femmes. D'inscrire dans la durée leurs luttes, leurs souffrances et leurs espoirs. Ses sculptures sont quasiment le seul témoignage de la vie de Marie Talbot. La poète aux mains noires lui donne enfin une voix et un visage. Dans ce texte inspiré et au moyen de la fiction, Ingrid Glowacki tente de percer le mystère de cette oeuvre puissante. Elle donne à ce destin de femme et d'artiste la place qui lui revient. Universelle.
« L’atelier était mon refuge, ma liberté préservée »
Il y a des rencontres inoubliables. Comme celle d’Ingrid Glowacki avec Marie Talbot grâce à l’art et son pouvoir de transmission. Ou comme celle d’un lecteur avec Ingrid Glowacki pour cette biographie romancée de la potière du village de La Borne, un lieu devenu incontournable de la céramique grâce à celle qui, à sa naissance, s’appelait Jeanne Brulé.
Comment raconter Marie Talbot ? D’elle on ne sait pratiquement rien, mystérieuse comme les vallons qui forment l’ancienne Principauté de Boisbelle, rachetée en 1605 par Sully qui va créer ensuite Henrichemont juste à côté de La Borne.
Marie Talbot cumulait tous les facteurs pour ne jamais sortir de l’ombre : pauvre, femme, paysanne, bâtarde. Pourtant, elle su se faire une place dans ce milieu d’hommes du XIXe siècle, s’affranchir. Point de départ pour construire une histoire et faire revivre cette artiste encore trop occultée de nos jours.
Ingrid Glowacki ne fait pas que poser l’encre sur une page, l’encre bat dans son cœur comme la terre battait dans l’âme de Marie Talbot. Passionnée, courageuse, Marie Talbot brise les chaines, ose, surmonte ses chagrins, fait corps avec l’argile pour sublimer la matière. Fière d’être une femme, fière d’être artiste.
Par une écriture sculpturale, la primo-romancière modèle les fontaines de la potière, source de son inspiration pour faire revivre une époque – que d’heures innombrables passées en recherches minutieuses pour faire éclore le roman – certes avec du charme mais où les femmes avaient surtout le droit de se taire et d’obéir ! À la même époque, une autre grande dame du Berry veut briser les chaînes, s’émanciper : George Sand. Se sont-elles rencontrées ? Nul ne sait, aucune trace mais le doute est permis. Et puis les rassembler dans un livre est un hymne à la liberté et un chant de la terre. Car cette terre va sauver Marie Talbot et tracera son destin.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
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