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La philosophie interrompue ; venir après la Reforme Universitaria de 1918 et Mai 68

Couverture du livre « La philosophie interrompue ; venir après la Reforme Universitaria de 1918 et Mai 68 » de Patrice Vermeren et Alexis Chausovsky et Elena Donato et Agostina Weler aux éditions L'harmattan
Résumé:

Deux modèles temporels, celui de l'interruption et celui du venir-après, président ce montage inédit entre deux séquences : le mouvement de la réforme universitaire, parti de la ville argentine de Córdoba en juin 1918 ; les mouvements de jeunesse ouvriers et étudiants dans les rues de Paris en... Voir plus

Deux modèles temporels, celui de l'interruption et celui du venir-après, président ce montage inédit entre deux séquences : le mouvement de la réforme universitaire, parti de la ville argentine de Córdoba en juin 1918 ; les mouvements de jeunesse ouvriers et étudiants dans les rues de Paris en mai 1968. Par une prise de parole imprévue dans les règles institutionnelles et par le débordement de cette parole, la révolte étudiante antiautoritaire a propulsé l'université hors d'elle-même, en instaurant à sa place l'idée du démos universitaire. Cette invention latino-américaine implique de nouvelles subjectivations et de nouvelles formes de transmission des modes de concevoir la démocratie et l'histoire, des rapports non dialectiques entre savoir et pouvoir. La mise en avant du modèle temporel et du mode d'ouverture, mais aussi des contradictions et des promesses déçues de ce moment d'émancipation, permet d'interroger une autre durée, relative aux paradoxes intimes de Mai 68 ; c'est-à-dire d'« interrompre » son interruption dès lors que ce dehors intérieur à l'université est menacé par la transformation en marchandise de l'université contemporaine, réduite à un pur service professionnel de la société.

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