Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
Le nom de Eschenmayer est un nom bien connu des lecteurs de Schelling. Son oeuvre l'est beaucoup moins qui, pour les historiens de la philosophie, s'efface telle une ombre derrière la polémique. Or elle est décisive non seulement pour comprendre le " devenir " de Schelling avant 1809, mais aussi pour saisir dans sa constitution l'Idéalisme allemand. L'on sait qu'Eschenmayer, dans le sillage de Fichte, fut de ceux qui reprochèrent à Schelling en personne la mise au second plan de la science transcendantale. Mais sait-on que par la suite il célébra les vues du système de Schelling dit de l'Identité telles qu'elles sont consignées dans le dialogue de Bruno ? C'est ce que révèle d'abord la lecture de l'ouvrage dont on trouvera ici une traduction complète. Dans ce livre paru en l'an 1803, Eschenmayer démontre ce qu'à d'insurpassable le système de Schelling. L'on s'étonnera dès lors que Schelling l'ait traité en des termes si acides dans Philosophie et religion. Mais c'est qu'Eschenmayer voit dans le point culminant de la spéculation la fin de son histoire. En même temps que renaît la religion du coeur, quelque chose de nouveau s'impose au philosophe : la " non-philosophie " qui, bien loin d'être hostile à la philosophie, en est l'aboutissement. De la spéculation elle montre la dépendance à l'égard d'un point de vue qui surpasse la raison. En elle sonne la promesse d'une philosophie qui, en s'aventurant au-delà du système, se charge d'enseigner non plus tant l'art de vivre que l'art de mourir.
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