"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Et puis, le gamay, on le voit vieillir. Il est vif et piquant au départ. Il vous raconte un paquet de trucs car il a de la gueule. Et, petit à petit, il se fait plus discret. Quand il l'ouvre, c'est pour les bonnes raisons. D'ailleurs, on est comme lui : moins il la ramène, moins on cause. On se regarde en général, et on sourit. Parfois il vous déçoit. Il pue le poulailler, ou il est plein de gaz, ou il a le goût de vinaigre. Comme on l'aime bien, on lui trouve toutes les excuses.
La Part de l'orage célèbre l'amitié et le vin.
Les cépages sont l'occasion de petites histoires où se mêlent fiction et réalité, jolis termes techniques et amour du vin. On est au milieu de la vigne à la rencontre des vignerons, on est dans la cave, on déguste au comptoir.
« Le vin c’est la part que l’orage laisse aux hommes ». Lorsque la grêle s‘abat sur un vignoble c’est « le travail d’une année ravi en un instant. »
Neuf cépages, neuf terroirs, neuf histoires, neuf dégustations, neuf adresses et l’amour du vignoble français, de ses vignerons, des cavistes.
J’ai aimé ces petites histoires d’amour pour les cépages, le vin, le tout sans langue de bois, peut-être avec, de temps à autre, une légère gueule de bois. Grégory Nicolas ne recrache que le vin qu’il n’aime pas. « Au final, j’ai craché plus de vin que je n’en ai bu. Ce que je peux être snob ».
Un petit livre qui fait du bien là où ça ne fait pas mal. Aimer le vin est un plaisir des sens. « En musique comme en vin, il n’est pas nécessaire de savoir le solfège pour apprécier, pas nécessaire d’être œnologue pour être touché. Il faut simplement se laisser porter et rester éveille. Etre attentif aux détails. Avoir envie. Goûter. » Ce qui me convient parfaitement, j’aime goûter !
Je me souviens d’un Sauternes, avant que tout le monde n’en fasse. Je me suis enivrée rien qu’à humer le verre, les arômes… étaient là pour me saluer, me porter vers la béatitude. Je n’ai plus jamais dégusté un tel nectar.
Ce livre sent l’amour du terroir, sauf peut-être, pour le merlot et le cabernet franc qui, quelque fois, n’est pas franchement bien traité.
Vous comprendrez aisément le plaisir que j’ai eu à lire La part de l’orage. Un petit conseil, dégustez-le, en le refermant, vous aurez des images, des envies comme découvrir le Côt (que j’aime).
Essayez, découvrez-le en bonne compagnie.
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