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Isolé dans le champ des relations internationales depuis la prise de Rome par les Italiens le 20 septembre 1870, le Saint-Siège chercha à y reprendre une part active lors de la Première Guerre mondiale. Mais, en dépit d'une volonté constamment réaffirmée de travailler au retour de la paix, il ne parvint ni à empêcher la guerre de s'étendre ni à participer à sa conclusion. Le pape Benoît XV, à cause de son discours strictement impartial, avait du mal à se faire comprendre des peuples qui, pris dans le tourbillon des nationalismes superbes et destructeurs, n'attendaient de lui qu'une condamnation sans appel de l'ennemi. Le dialogue s'avéra pour le moins difficile. Si toutes les parties en présence reconnaissaient son action humanitaire, elles l'accusèrent systématiquement de faire le jeu du camp adverse. Elles s'opposèrent notamment à ses démarches diplomatiques, et en particulier à son programme de paix exposé dans la note qu'il adressa aux chefs des Etats belligérants le 1er août 1917. L'auteur a eu accès aux archives vaticanes qui, seules, pouvaient permettre de mieux comprendre la position singulière du Saint-Siège dans la Grande Guerre, vue sous son angle propre, et ainsi d'appréhender dans sa globalité et sa complexité la diplomatie pontificale.
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