Par l'auteur de "Là où l'histoire se termine" aux éditions Liana Lévi
Romains depuis plusieurs générations, les Zevi comptent parmi leurs ancêtres penseurs, avocats, scientifiques... et même un rabbin ! La seule fausse note dans ce concert de bienséance est Matteo, incorrigible hâbleur et dragueur. Dans les années 1990, il s'est rué avec légèreté dans deux mariages successifs et une accumulation inconsidérée de dettes. Ne parvenant pas à les rembourser il a quitté l'Italie pour vivre à Los Angeles une seconde vie faite d'expédients minables et de deux nouveaux mariages. Seize ans plus tard, à la mort de son exigeant créditeur, le voici de retour à Rome. Ses deux enfants l'attendent sans l'attendre, avec indifférence ou animosité, tandis que Federica, son ex-femme, essaye de recoller les morceaux, en éternelle Pénélope. Le revenant, résolu à dévorer la vie par les deux bouts, se jette sans retenue dans les retrouvailles avec la ville éternelle, qui plus que jamais conjugue beauté et délabrement - c'est là son charme suprême ! - et la vie reprend son cours léger et futile. Mais en Italie comme ailleurs un tournant d'époque marque la fin de l'histoire. Et change la donne.
Par l'auteur de "Là où l'histoire se termine" aux éditions Liana Lévi
#RL2017 ça y est, c’est parti ! Découvrez les avis de nos lecteurs sur cette sélection
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La page 100 #Explolecteurs2017 :
C’est avec gioia que je commence ce roman sur une famille italienne de tradition bourgeoise. Nous entrons chez les Zevi dont le patriarche, Matteo, incorrigible coureur aux mille et une vies, rentre de Los Angeles pour retrouver enfants et femmes délaissés. Il attend seul à l’aéroport … début des désillusions ? Le lecteur suit alors Federica, Matteo, Martina, Lorenza, etc. dans les affres de leur quotidien avec beaucoup d’humour, de gaieté, de désenchantements également. Un livre chantant qui donne envie de connaître la projection des personnages.
Et finalement #Explolecteurs2017 :
La famille, source de tous les conflits, est un sujet récurrent en littérature et Là où l’histoire se termine n’échappe pas à la règle ! Chez les Zevi, au cœur de Rome, la paix est de nouveau menacée par le retour de Matteo, le patriarche, incorrigible coureur. Matteo rentre de Californie et retrouve femmes et enfants délaissés seize ans auparavant. Chaque personnage va alors devoir composer avec cet évènement et repenser sa relation avec Matteo.
Matteo qui arrive à l’aéroport de Rome où, après une demi-douzaine de coups de fil, personne ne l’attend. « Et dire que ça ne lui avait jamais déplu d’être Matteo Zevi. Aucune des nombreuses erreurs accumulées en un demi-siècle et plus ne l’avait conduit à s’évaluer avec autant de sévérité que les autres. Le problème n‘avait-il pas toujours été les autres ? ». Cette dernière phrase pose la problématique dès les premières pages. Matteo se retrouve face au désastre familial qu’il a crée, dans un présent avec lequel il a du mal à cohabiter, face aux rancœurs et critiques que ses proches ont accumulées.
Federica, une de ses ex-femmes, lasse de sa vie de cinquantenaire célibataire, envisage étonnamment le retour de son amant comme un signe positif de la vie. A l’inverse, l’un des enfants de Matteo, Giorgio Zevi, rejette l’idée que son père puisse de nouveau prendre une place dans sa vie, offrant ainsi au livre un de ses beaux passages : « Papa – aurait-il voulu lui dire – tu détruis tout ce que tu touches. Tu agis comme si tes actes n’avaient pas de conséquences. Tu es imprévisible. Tu prends, tu prends, et en échange tu ne donnes que de la jovialité. Tu déçois les gens. Regarde ce que tu as fait avec maman, avec Federica, avec les autres femmes. Tu es entré dans leur vie en promettant de la rendre plus belle, tu n’as su que la mettre en pièce. Par indolence, par légèreté, parce que personne ne t’a appris le sacrifice ». Martina, fille de Matteo, est elle-même en prise aux tourments de son époux, et attirée par un nouvel amant peu attentionné.
Des personnages haut en couleurs, des histoires plus ou moins tourmentées, dans Là où l’histoire se termine, je retrouve tous les ingrédients de la commedia dell’arte : des protagonistes masqués improvisent des scènes, comme des spectacles, marquées par la crédulité, la ruse, et parfois, pour les plus malins d’entre eux, leur ingéniosité. Beaucoup d’humour dans les mascarades, de nombreux non-dits dévoilés, des gens blessés, des femmes soumises, et un père que le lecteur voudrait détester et qui pourtant apparaît comme l’unique lien entre tous. Matteo, l’homme que l’on aimerait détester ? Oui, mais aussi l’homme qui permet de créer une histoire familiale et de l’incarner. L’homme sur lequel les principales projections se promènent et qui permet, à chaque personnage, de positionner ses propres désirs.
L’étonnante fin nous ramène à une actualité plus sombre. Traitée de manière expéditive, je n’ai pas vu ce qu’elle apportait de plus au-delà de la rupture de ton. Là où l’histoire se termine, méritait pour moi un dénouement différent. Un attachant roman, traduit de l’Italien, et brillamment porté par un auteur connu pour sa critique et son attachement à la haute bourgeoisie juive romaine.
A son arrivée, à Rome, Mattéo est fort dépité de ne trouver personne à l’aéroport pour l’accueillir. Après un exil de seize ans en Californie, il espérait susciter un peu plus d’intérêt de la part de ses proches. Que peuvent-ils lui reprocher ? Oh, des broutilles, couvert de dettes, il a juste abandonné femme et enfants pour fuir un créancier de plus en plus menaçant.
A partir de là, l’auteur nous propose de découvrir les membres de cette famille manifestement indifférente.
L’épouse Federica, 50 ans, en proie aux doutes face à la vieillesse, en perpétuel questionnement sur son potentiel de séduction, prête à tout pour récupérer ce mari volage m’a parue touchante et pathétique.
Martina empêtrée dans un mariage subi plutôt que souhaité est secrètement amoureuse de sa belle-sœur avec qui elle a échangé un baiser torride. Le retour de son père la laisse tout simplement indifférente. On ne peut que la trouver antipathique et superficielle.
Et le fils Giorgio a bien assez de souci avec son restaurant et la venue prochaine d’un enfant qui lui semble une bien lourde responsabilité. Il est à mon sens, celui dont le caractère se rapproche le plus de celui de son père même s’il reste le plus hostile à son égard.
« Là où l’histoire se termine » peut se lire comme une saga familiale étonnante, provocatrice, drôle, parfois choquante, souvent féroce. Alessandro Piperno y dépeint avec justesse les relations familiales et fraternelles mais aussi les émotions humaines, la vie en somme. Il dresse avec beaucoup de finesse le portrait et le parcours de vie de chacun des personnages, leurs blessures et leurs fragilités, tout en révélant les malentendus, les non-dits et les secrets enfouis des uns et des autres. J’y ai retrouvé l’écriture percutante teintée d’une pointe d’ironie à laquelle j’étais habituée pour avoir lu plusieurs fois cet auteur.
J’aurais qualifié ce roman de léger pour un bon moment de détente si l’auteur ne m’avait surprise par une fin aussi soudaine que dramatique, remettant les sentiments à leur juste place.
Mais, chut, car c’est « Là où l’histoire se termine ».
mon avis à la page 100 :
Mattéo, tout juste débarqué à Rome après 16 ans d’exil en Californie se trouve bien dépité de ne trouver personne à l’aéroport pour fêter dignement son retour.
A partir de cet évènement, l’auteur nous propose de découvrir les membres de cette famille prétendument indifférente.
J’attends beaucoup de ce roman signé Alessandro Piperno que j’ai lu à deux reprises et qui jusque-là ne m’a jamais déçue.
Des portraits précis, une écriture agréable avec une pointe d’humour me paraissent de bon augure pour être à nouveau conquise.
Chronique #Explolecteur :
Dans ce roman résolument moderne, Alessandro Piperno peint une fresque familiale où le lecteur suit les personnages centraux qui la compose. Matteo Zevi en est le personnage fondateur. Cet homme, portrait stéréotypé de l’italien juif bourru, marié à 3 reprises, a quitté Rome, sa femme et ses enfants pour la Californie à la suite de quelques dettes non acquittées auprès d’un homme qu’il vaut mieux ne pas fréquenter. Seize ans plus tard, à la mort de son créancier, Matteo décide de revenir à Rome et de reprendre contact avec sa famille : Frederica, sa deuxième femme qui par amour n’a jamais demandé le divorce ; Martina, sa cadette marié au frère de sa plus fidèle amie, un homme attentionné et amoureux ; puis Giorgio, son fils aîné, devenu patron de très célèbres restaurants, pour qui la carrière est primordiale et passe bien souvent avant sa belle épouse.
C’est à partir de Matteo que découle le portrait de chacun de ces personnages. Très rapidement on comprend que ces retrouvailles ne seront pas celles, joyeuses, qu’espèrent toutes familles. Avec beaucoup de minutie, Alessandro Piperno façonne chacun de ses héros et plonge au plus profond de leurs âmes pour laisser transparaître cette nature humaine qui nous caractérise tous, avec les doutes, les colères, les peines et les joies. Chacun de personnage soulève des questions qui forgent notre société moderne : la peur de vieillir, l’émancipation, l’orientation sexuelle, l’accession sociale ou encore la paternité… Des questions qui finalement nous ramènent à nous interroger sur le bonheur. Thème ô combien universel et intemporel.
Puis contre toute attente … Ce que j’ai pensé être une farce romaine moderne, un roman mêlant réalisme grinçant et caricature de la société italienne et bourgeoise a bien vite tournée au cauchemar à la lecture de la troisième partie. Totalement inattendue et brillamment écrite, la tragédie s’abat sur le lecteur comme la foudre. Une tragédie qui m’a cependant mise extrêmement mal à l’aise, ravivant des souvenirs encore ancrés trop profondément en moi. C’est dans la toute dernière partie que j’ai pu reprendre mon souffle et mes esprits. Lors de l’après, lors de la reconstruction, car celle-ci arrive toujours, quoi que l’on vive. Et c’est peut-être bien là le message que cherche à faire passer l’auteur.
En définitif, et malgré cette phase dérangeante, Là où l’histoire se termine reflète brillamment notre société occidentale et nos imperfections. Le tout avec tendresse et dérision.
Mon avis à la page 100 :
Matteo Zevi, coureur de jupon (trois mariages à son compteur mais peut-être plus qui sait) et criblé de dettes, a quitté Rome dans les années 90 laissant femme et enfants pour fuir son créditeur. Mais lorsque bien des années plus tard il apprend la bonne nouvelle de sa mort, Matteo décide de revenir à Rome et de reprendre le cours de sa vie. Ainsi on découvre Frederica, sa femme qui espère pouvoir encore le séduire malgré les années et souffrances passées mais également Martina, sa fille, un peu perdue dans un grand dîner organisé par ses beaux-parents bourgeois et parfaits. Comme son mari.
100 pages et déjà je sens que la suite va être mouvementée pour cette famille hors du commun.
Mais si l’humour sonne comme la promesse d’un roman léger, parfait pour l’été ou la rentrée, je reste pour le moment sceptique quant à l’histoire qui semble peut-être être du déjà lu. Mais ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué, j’attends de lire la suite de ce qui semble être une sorte de farce romaine contemporaine pour me faire une idée plus précise de ce que cache l’histoire des Zevi.
Matteo, un juif romain, a du fuir pour échapper à un créancier menaçant qui a commis l’erreur de penser qu'il pourrait être un jour remboursé. Abandonnant femme (la numéro 2 en fait) et enfants (des deux premiers lits) il émigre aux USA où il se cachera pendant seize longues années et deux nouveaux mariages (le dernier étant un mariage blanc à 20000$). Le créancier vindicatif mort sans héritier, Matteo a la joie de retrouver la ville éternelle et accessoirement Federica, toujours éprise et attendant tremblante le retour de son Ulysse ainsi que ses deux enfants Georgio et sa demi-soeur Martina qu'il avait d’antan accueillis comme des "dommages biologiques collatéraux" mais qui "s'étaient révélés, pas seulement d'un point de vue affectif, des investissements rentables."
Les enfants l'attendent-ils vraiment? Qu'importe, comme dit Federica, "exempt de souvenirs et de pressentiments, Matteo dormait tranquille, mangeait avec appétit et ne manquait pas un coup au lit".
Si Matteo est un raté magnifique et séduisant son fils a réussi en restant angoissé à l'opposé de son père et sa fille a fait un "beau mariage". La paternité pour le premier et un amour contrarié pour sa belle-soeur pour la seconde s'enchainent sur un ton enjoué et plein d'humour qui me fait penser aux oeuvres de jeunesse pleines de facétie de Woody Allen. C'est bien écrit et les phrases savoureuses s'enchainent à un rythme réjouissant (entre autres, Federica "dans ses rares moments d'estime d’elle-même...se sentait comme une Jaguar de troisième main sur laquelle les anciens propriétaires avaient bénéficié de bons de réduction successifs" ou encore Georgio découvrant à l'échographie son futur fils "son enfant ressemblait à E.T, ce fut la chose la plus douce qu'il puisse penser en apercevant sur l'écran cet ectoplasme de profil")
Une toute petite histoire familiale charmante et légère avec des personnages attendrissants (comme Federica) et drôles tout juste entrecoupée d'une mise en garde sur "la méchanceté des gens" jaloux de la réussite de Georgio. Mais tandis que chez Woody Allen on envoie un solo de clarinette et le générique, ici on entend le piano d'Oscar Peterson puis l'orchestre de Count Basie le soir de Noël dans le restaurant chic de Georgio, avant le coup de théâtre qui est incroyable... et pourtant...l'Histoire, celle qui est toujours tragique, celle qui fait irruption régulièrement mais qu'on oublie parce qu'on le veut bien, cette terrible Histoire est de retour !
Voici mon avis après 100 pages sur : "là où l'histoire se termine"
La 4ème de couverture installant les aventures d'un bellâtre, italien de surcroit, n'avait rien pour m'attirer. Et pourtant, dès la première page, le style léger, plein d'humour et de formules marquantes ("dans ses rares moments d'estime d'elle-même, elle se sentait comme une Jaguar de troisième main sur laquelle les anciens propriétaires avaient bénéficié de bons de réduction successifs") m'a convaincu que j'aurais eu tort de me priver de suivre à Rome Matteo le séducteur, ses enfants et sa seconde épouse. J'ai hâte, après avoir écouté la chanson d'Isaac Slade (que je connaissais pas) de découvrir où et comment "l'histoire se termine".
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