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En Pennsylvanie, Ellen vit dans une caravane avec son mari Konrad et leur fils Victor qui semble souffrir d’un important handicap. Issu du milieu des gens du voyage, ce qui n’est pas le cas d’Ellen, Konrad aime beaucoup son fils aussi repoussant soit-il. Ellen cherche oubli et réconfort dans l’alcool. Elle en arrive à craindre les crises de colère du nourrisson repoussant de laideur. Un jour, c’est le drame. L’enfant l’agresse et la griffe si fort qu’elle réagit violemment et le tue par accident. Konrad en devient fou furieux. Il frappe sa femme, manque de la tuer, puis finalement se calme. Il se contente de la bannir de la tribu en lui promettant que si un jour elle a des enfants, il la retrouvera à quelque endroit qu’elle se trouve sur cette planète pour leur faire subir le sort du malheureux Victor. Quelques années plus tard, Ellen a refait sa vie. Elle a d’abord eu Amy puis le petit Joey. De son côté, Konrad, toujours patron du Train Fantôme, est le père de Gunther, un colosse aux facultés intellectuelles plus que limitées, mais dont il veut qu’il soit l’instrument de sa monstrueuse vengeance. Parviendra-t-il à ses fins ?
« La nuit du forain » est un roman de terreur aux limites du gore, du fantastique et du satanique. On n’est pas loin du thème de « Rosemary's baby » avec ce bébé monstrueux plein de griffes et de poils avec des allusions à « Frankenstein » avec ce géant débile et dangereux terrorisant les gens avec son masque de Boris Karloff. Un excellent Dean Koontz qui se dévore comme un véritable « page-turner ». On tremble pour la petite Amy et pour le gentil Joey. On est plein d’empathie pour la pauvre Ellen en dépit de son penchant nettement trop important pour la vodka orange et de son obsession pour les bondieuseries. Celles et ceux qui aiment se faire peur, être la proie de sensations fortes apprécieront certainement ce divertissant ouvrage.
Ce récit de Koontz se déroule aux Etats-Unis dans les années 50, lorsque les fêtes foraines sont la principale attraction de l’année dans les petites villes. Une jeune fille, dont la mère, éprise de bondieuserie, s’enfuit du foyer pour retrouver son jeune amour, un forain. Ils se marient et elle met au monde son premier enfant. Mais cet enfant est mal formé, et incarne le mal pour sa mère qui finit par le tuer. A nouveau, elle arrive à s’enfuir. Et le père, rongé par le chagrin, se jure de la retrouver, elle et ses enfants, pour se venger. Quelques années plus tard, elle est à nouveau marié et a deux beaux enfants qui ne rêvent que d’une seule chose, c’est aller à la fête foraine qui arrive prochainement en ville.
Bien que nous nous trouvons dans la collection Terreur, le roman, hormis un côté mystérieux et improbable, paranormal, se situe plutôt dans la gamme des thrillers fantastiques. En effet, le côté fantastique n’est pas très présent et les scènes d’action sont dignes d’une série américaine. Alors, oui, en remettant ce roman dans son contexte, sorti au début des années 80, c’est assez violent, mais de nos jours, cela reste assez… habituel.
L’écriture de Koontz est fluide et rapide, ces personnages sont assez bien travaillés, mais le roman assez court et manquant d’originalité ne donne finalement pas autant de plaisir que le quatrième de couverture vous fait miroiter.
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