Tous ceux qui l'entouraient pouvaient tirer profit de la mort de Mrs Ingelthorp, riche maîtresse de la propriété de Styles : son second mari, Alfred Ingelthorp ; ses beaux-enfants, maintenus dans sa dépendance financière ; Cynthia, sa jeune protégée... Et tous auraient pu se procurer la strychnine qui l'a tuée.
Mais pourquoi Hercule Poirot protège-t-il si obstinément Alfred Ingelthorp, alors que celui-ci se défend à peine contre les soupçons grandissants qui pèsent sur lui ? Patience ! Nous ne comprendrons qu'aux dernières pages le subtil jeu de stratégie qui s'est noué entre ces deux hommes, aussi redoutablement intelligents l'un que l'autre.
Dès ce premier roman, publié en 1920, Agatha Christie démontre son extraordinaire habileté à nous tenir en haleine jusqu'au bout, alors même que les circonstances, les personnages, les indices nous sont parfaitement connus. Et surtout, elle campe le duo qui devait faire sa gloire : celui du petit détective belge et de son fidèle Hastings.
Premier roman d'Agatha Christie et par conséquent première enquête d'Hercule Poirot. Un peu tiré par les cheveux mais ça reste une lecture très surprenante ! Bien malin celui qui devinera la fin !
Une histoire de poison
Qui a pu empoisonner cette pauvre Mrs Inglethorp sinon son mari, Alfred ?
Tandis que la première guerre mondiale bat son plein sur le Continent l’Angleterre, épargnée par les combats sur son sol, accueille des réfugiés, notamment des Belges… et parmi eux, ce brave Hercule Poirot, ex membre de la police belge, et maintenant détective. Hercule Poirot séjourne non loin de Styles Court où Hastings, évacué du front pour blessures, passe sa convalescence hébergé par son vieil ami John Cavendish. C’est d’ailleurs le capitaine Hastings qui nous narre l’affaire.
John, son épouse Mary, son frère Laurence, Evelyn Howard, Cynthia Murdoch vivent à Styles Court chez Mrs Inglethorp, veuve Cavendish, et récemment remariée avec le dénommé Alfred, beaucoup plus jeune qu’elle, ce qui n’a pas manqué de faire jaser… A Styles Court, tout le monde déteste Alfred qui, si l’on en croit les ragots, ne se prive pas de conter fleurettes à la gente féminine des environs … Chacun est persuadé qu’il n’a épousé Emily que pour son argent… Hastings observe tout ce petit monde et une nuit il est réveillé par des cris : Mrs Inglethorp vient de succomber… Très vite, il est établi qu’elle a été empoisonnée au moyen d’une dose de strychnine … Quel scandale ! Au nom de la famille, Hastings contacte Poirot afin qu’il établisse la culpabilité d’Alfred. Les petites cellules grises d’Hercule Poirot se mettent en mouvement et… en page 234, il nous présente l’assassin !
Premier roman d’Agatha Christie écrit en 1917 et publié en 1920, c’est également la première apparition d’Hercule Poirot. Pour une entrée en matière c’est une réussite ! L’intrigue est très bien ficelée et même si les indices sont nombreux, il n’est pas facile de découvrir le coupable avant le détective belge ! Intéressant également la peinture de la société Anglaise aisée en 1917, j’ai eu l’impression d’être plongée dans un épisode de Dontown Abbey !
So british !
les challenges de lecture auxquels je participe me donnent l'opportunité de me replonger dans des auteurs que je n'ai pas lus depuis longtemps.
Dans ce cas, ce fut pour trouver un ouvrage paru en 1920 que j'ai redécouvert le tout premier roman d'Agatha Christie, et le premier mettant en scène Hercule Poirot (et ses little grey cells !).
Le capitaine Hastings a été invité par un de ses amis, Cavendish, à Styles, un manoir qui semble tout droit sorti de Dowton Abbey. Lors d'une promenade dans le village, il retrouve Hercule Poirot, une de ses vieilles connaissances,
Au beau milieu de la nuit, Emily, la belle -mère de Cavendish, propriétaire des lieux, décède empoisonnée.
Les soupçons se portent sur son nouvel époux, ou ses beaux-fils, ....
L'enquête s'embourbe dans les horaires d'ingestion du poison et l'origine de celui-ci ... mais en poursuivant l'enquête de police, Poirot démasquera le coupable dans une intuition digne du commissaire Bourrel !
Un peu vieilli, mais toujours délicieusement britannique, j'ai beaucoup apprécié cette relecture :)
La mystérieuse affaire de Styles ou la première rencontre avec Hercule Poirot.
Des romans d'Agatha Christie j'en ai lus plusieurs, particulièrement pendant l'adolescence. J'en ai même lu certains plusieurs fois (notamment Mort sur le Nil, Les cinq petits cochons et Les dix Petits Nègres). Souhaitant lire ou relire ces classiques de la littérature policière – ne dit-on pas qu'Agatha Christie est la Reine du crime ? - et pouvant être parfois un tantinet rigide, mon choix s'est tourné vers celui-ci, tout premier roman où apparaît Hercule Poirot et même tout premier roman de l'auteure tout court (en tout cas premier roman publié).
Cette enquête se déroule durant la première guerre mondiale. Hastings, que nous retrouverons ensuite dans d'autres romans en sa qualité d'acolyte de Poirot, blessé sur le champs de bataille, bénéficie d'une permission pour se remettre. Il est invité par un vieil ami qu'il n'a pas vu depuis longtemps, John Cavendish, dans sa propriété se trouvant à Styles. Ce sera l'occasion de revoir aussi Lawrence, le frère cadet de John ainsi que leur belle-mère, Emily, fraîchement remariée à Alfred Inglethorp, beaucoup plus jeune qu'elle et qui est loin de faire l'unanimité auprès des proches de la richissime vieille dame. Alors quand cette dernière est assassinée, le suspect est tout trouvé. Mais c'était sans compter le flaire extraordinaire du limier belge qui viendra mettre son nez dans l'histoire.
Ce fut réellement un très bon moment de lecture, on apprend dans quelles circonstances Hercule Poirot arrive en Angleterre et on se plaît à suivre cette première enquête. Reine du roman à énigmes, j'ai tenté moi aussi de jouer à l'inspectrice en essayant de trouver l'assassin avec tous les indices en ma possession. Mais j'ai échoué.
J'ai bien aimé le parti pris narratif puisque ce rôle est tenu par Hastings et nous plonge alors directement dans le coeur de l'enquête, nous trouvant ainsi sur le même pied d'égalité que le narrateur puisque comme Poirot le dit à son ami (de mémoire), « Voyons Hastings, vous en savez autant que moi pour résoudre l'enquête », ce qui m'a fait dire que moi-même j'en savais autant que Poirot pour résoudre l'énigme. Peut-être dans le prochain ?
En résumé, ce fut un vrai plaisir de lecture avec, à l'oreille, la voix du célèbre détective telle que je la connais dans les adaptations qui passent régulièrement à la télé.
Agréable histoire qui a pour décor la campagne anglaise et où l'inénarrable Hercule Poirot fait une fois de plus preuve d'un flair inébranlable.
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