"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un jour, à San Salvador, Olga Maria Trabanino est assassinée devant ses enfants.
Le tueur, un ancien militaire, est arrêté, mais il tait l'identité du commanditaire. L'enquête s'enlise et Laura Rivera, amie de la victime, s'immisce dans le mystère et découvre un dédale d'intrigues où d'énormes intérêts sont en jeu. Dans ce roman, Horacio Castellanos Moya porte un témoignage impitoyable sur la difficulté d'établir la vérité dans une société corrompue. Le talent de l'auteur (né en 1957) repose sur sa prodigieuse maîtrise du monologue intérieur et des registres oraux, comme l'avait démontré Le dégoût publié chez Les Allusifs.
Un très court roman, monologue de Laura, une amie d’Olga Maria, tuée au pistolet devant ses deux filles. L’amie en question,
Tout au long du livre, elle se rend de plus en plus insupportable, je l’entends pérorer mêlant la tragédie de la disparition de son amie avec des propos très futile de petite fille riche et nantie.
C’est par ses commérages que j’en apprends de belles sur Olga Maria sa meilleurs amie. Elle passe du statut de femme aimante, mère dévouée à celui de femme légère. Elle quitte ses amants au bout de quelques mois, surtout s’ils sont fous amoureux d’elle. Mais, derrière cette discussion avec « ma Belle », oui, car elle ne soliloque pas mais parle à cette personne, apparaît la jalousie, la mesquinerie de Laura. Pourquoi tout raconter alors qu’elles sont à la veillée funéraire, puis à l’église, puis au cimetière… lieux de respect aux défunts.
La vie des gens aisés, du milieu politique et d’affaires, la corruption salvadoriennes transparaissent en filigrane dans la logorrhée de Laura
J’ai aimé dans ce livre, la méchanceté, la perfidie de Laura . De temps à autre, il me fallait arrêter tant je croyais l’entendre, le la regardais et j’avais tellement envie de rire, même si, comme disent les enfants, c’est pas rigolo !!
« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge » Telle pourrait être la conclusion de ce petit livre jubilatoire.
« La diablesse dans son miroir », titre original de ce livre, ouvre une fenêtre. Des deux femmes, qui est la diablesse ???
L’auteur fait preuve d’inventivité en laissant la parole à cette vipère de Laura, et, peut-être, cela lui permet-il de déverser sa détestation de la bourgeoisie argentée et corrompue, des narco-trafiquants, de la politique intolérante, autrement dit, la dictature salvadorienne
https://zazymut.over-blog.com/2023/11/horacio-castellanos-moya-la-mort-d-olga-maria.html
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