Heureux cyclisme breton ! A tête reposée, hors de tout emballement trop passionné qui, pourtant, se justifi erait (ah ! le panache de Louison Bobet, les exploits de Bernard Hinault, qui enjolivent encore nos mémoires), il faut bien se rendre à l'évidence : c'est dans les cinq départements bretons que l'on a toujours trouvé la plus forte densité de coureurs et de courses dans notre pays.
Et puis, le cyclisme breton a eu aussi les chantres qu'il méritait, journalistes ou écrivains, prolifi ques et talentueux, les Jean-Paul Ollivier, Jean Bobet, Georges Cadiou, Pierre Le Bars - désolé pour ceux que j'oublie - jusqu'à ce que l'ami Olivier Furon vienne ajouter sa pierre à ce monumental édifi ce avec l'histoire de la Mi-Août Bretonne, la M.A.B pour employer son nom de code en raccourci. La M.A.B, fi lle chérie de son géniteur, « bretonnant » et obstiné (n'est-ce pas un pléonasme ?), je veux parler de Louis Bihannic.
Le panorama historique contenu dans les pages qui suivent, les témoignages, les anecdotes, vous démontreront comment, à force d'opiniâtreté, de persuasion,mais surtout d'une forte dose de passion conjuguée pour le vélo et pour sa Bretagne, Louis Bihannic a fi ni par faire passer la Mi-Août du stade un peu rudimentaire, marginal et confi dentiel de ses débuts à un niveau professionnalisé n'ayant rien à envier à ses consoeurs.
Exrait de la préface de Jean-Marie Leblanc, ancien directeur du Tour de France.
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