80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
La mémoire bleue est le souvenir de l'Adam lumineux qui coule dans nos veines. Dans une vie remplie de réminiscences, l'homme noble parle du sang bleu qu'il a reçu en héritage. Parce que son sang garde la mémoire du Ciel, il véhicule la foi en cette lumière spirituelle. Le chevalier du Graal se souvient de l'Adam contemplatif dont le germe est en lui.
Le texte d'Irène Moreau d'Escrières est un témoignage vivant proposé en toute innocence, car les événements évoqués relèvent d'un ensemble de possibilités inhérentes à l'être humain, de tout un potentiel latent qui s'anime soudainement et rompt le carcan sensorio-mental qui nous étouffe. Se dévoile alors un champ existentiel où les formes vivantes communient avec les autres dans une manière de joie relationnelle d'avant l'enfermement égotiste. Les faits rapportés ici sont autant de gouttes paradisiaques qui enchantent le lecteur parce qu'elles lui rappellent qu'il est davantage que ce qu'il croit être, qu'il peut vivre plus fort et plus profond qu'il ne le fait dans le cadre grisâtre que lui imposent les visées d'une artificieuse modernité.
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