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Au retour de trois années de captivité au Liban, dans un état second, le narrateur découvre Les Tilleuls, une maison perdue au coeur de la forêt landaise. Il décide d'acheter cette propriété pour dissiper le souvenir de l'enfermement. Un étrange lien de dépendance va se créer avec cette demeure qui symbolise le retour dans le monde des vivants. Dans une fusion totale, presque païenne, avec la nature dont il a tant été privé, le narrateur campe au milieu des travaux. Il se délecte de cette atmosphère transitoire propre à la convalescence, cet entre-deux qui sépare confusément la fin de l'épreuve du retour chez les humains. Défile une série de personnages inégalement pittoresques : deux ouvriers taciturnes et énigmatiques, l'indéfinissable agent immobilier, un architecte toujours pressé... Cette maison sera-t-elle le lieu de la résurrection ? Vingt ans après, Jean-Paul Kauffmann évoque sa captivité. Allusivement. Avec élégance il a choisi de se garder le plus souvent de l'esprit de sérieux. Jamais complaisant ou victimaire, c'est au contraire un jubilant témoignage sur le bonheur d'être vivant, sur le refus de la fatalité qui résiste à toutes les épreuves.
Chronique autobiographique plaisante à lire. Au retour de ses 3 années de captivité au Liban, JP Kauffmann fait l’acquisition d’une propriété dans les Landes. Il nous fait vivre son rapport avec ce lieu, la région, sa nature, ses plantes, ses odeurs de tilleul, ses animaux, ses oiseaux, son climat, ses habitants, ses traditions, ses vins et sa table. Il relate sa vie d’écrivain, débutée dans cette maison, de lecteur passionné et sa relation aux livres. Je retiendrai comme lui, cette petite histoire de 2 souris qui tombent, chacune dans un bol de lait. L’une crie « au secours » et se noie. L’autre se débat sans relâche et se retrouve en vie sur une motte de beurre. C’est cela ce récit aussi. Le refus de la fatalité. J’ai aimé ce goût rabelaisien pour la vie, sa force tranquille, sa détermination. Une écriture élégante signée JP Kauffmann.
Ouvrage original, c’est certain, qui est très agréable à lire, qui possède une fluidité naturelle.
Cependant, ces pages semblent surtout écrites par l’auteur pour lui-même et non à destination de lecteurs potentiels.
Ce n’est pas une critique, loin de là. Pour combien l’écriture a été le moyen d’exorciser des souvenirs pénibles afin de les regarder en face et ensuite d’espérer les laisser derrière soi.
Ce qui est différent ici, c’est que Jean-Paul Kauffmann ne nous décrit pas son emprisonnement mais une période de quelques mois après sa libération où il a décidé de changer de paysage et d’acquérir une maison.
Il nous décrit son retour à la nature, son besoin de solitude (mais pas d’isolement) et la relation qu’il noue petit à petit avec « Les Tilleuls ».
Ce n’est pas déplaisant, c’est même reposant d’être dans la nature, même si ce n’est qu’à travers la lecture.
Le seul ennui, c’est qu’on se sent étranger à ce qui s’y passe, comme si l’auteur ne se parlait qu’à lui-même.
En lisant ce livre ,l'auteur m'a fait voyageais dans mon pays d'enfance.Bien plus que des mots, des phrases posés ,ce sont les paysages de ces Landes sauvages et cependant apprivoisées qui se livrent. Un mélange de senteurs maritimes et de pinèdes nous surprends a chaque page.
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