"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Deux soeurs, Alma et Jessica - rivales mais inséparables, éprises de vérité mais capables de tous les mensonges -, sont unies au point d'aimer le même homme, Jacques.
D'été en été dans la maison familiale, on rit, on pleure, on chante, on crie, on se jette tout à la figure, objets, insultes, «?csardas?», les remords valant mieux que les regrets.
Un roman plein de vie, d'optimisme lucide.
“La maison de Petichet“, aux éditions Glyphe, ouvre ses portes à un amour infernal et dévastateur qu’Évelyne Dress brosse au fil des étés passés dans la demeure familiale. Petichet, hameau près de Grenoble, est comme “un petit bout de terre promise” pour cette famille d’émigrés hongrois, exilés pendant la Seconde Guerre mondiale. Si ce rituel des retrouvailles à Petichet est une réalité familiale pour l’auteure, l’autobiographie s’arrête à la frontière de l’imagination d’un amour passionnel et incestueux. Bercée de souvenirs et d’impressions, l’auteure réussit à inventer une histoire recomposée, surprenante et intense, avec des personnages optimistes et volubiles, débordant de vitalité et d’extravagance, malgré le drame lent et inexorable qui se prépare comme les orages de fin d’été.
Alma a dix ans, Jessica dix-sept. Elle est aussi dévergondée que sa sœur est prude, aussi espiègle que sa sœur est studieuse. Deux opposées qui s’adorent. Quand Alma tombe amoureuse de Jacques, qui a sept ans de plus qu’elle, elle n’aura de cesse de manœuvrer pour lui voler un baiser. Ses stratagèmes finissent par payer. Tous les rêves lui sont permis, jusqu’à ce que Jacques annonce son mariage avec sa sœur. Leur relation est pourtant indestructible, lui-même est fou d’elle. Leurs ébats sont d’une force irrépressible qui balaye les conventions et l’éducation religieuse. Les sentiments d’Alma virent à une obsession telle qu’elle en nourrit de la haine pour cette sœur qui se contente d’aimer sans passion. Sa frustration, qui la conduit à ne faire des choix que par défaut, va la précipiter vers une dure et impitoyable réalité.
À travers la voix d’Alma, radicale et décomplexée, Évelyne Dress étend la trame d’une histoire d’amour hors-norme et taboue. Avec son écriture, suave et virevoltante, elle déroule l’évolution d’une relation coupable qui grandit été après été. Elle en décrypte avec acuité et sensualité tous les ressorts, la violence grandissante, les spasmes des sentiments et la frustration répétitive qui finissent par occulter toute raison. Cette histoire est aussi l’occasion pour l’auteure de se reconnecter avec ses origines en plaçant son héroïne, belle et sanguine, dans une famille juive aux caractères bien tranchés et au parcours douloureux. Si tout est douleur, tout est aussi joie : la famille, ses racines et ses traditions, et la nécessité d’en préserver l’unité. “La maison de Petichet” est un roman qui se dévore et rend orphelin de ses personnages.
https://livresque78.wordpress.com/2017/09/18/la-maison-de-petichet-develyne-dress/
L’idée démarre d’un souvenir de vacances de l’auteure. os sommes tous très nostalgique de certains événements de notre enfance, ils nous construisent et font de nous ce que nous sommes. Les rencontres de notre jeunesse nous marquent également à jamais.
Evelyne Dress a donc utilisé un endroit qui lui était cher et y a imaginé une histoire.
De mon côté j’ai été intéressée par cette jeune Alma, dont on sent dès le début qu’elle est entière et que lorsqu’elle s’accroche, elle ne lâche pas.
Nous découvrons ici une famille à travers son lieu de vacances estivales, nous découvrons également et principalement l’histoire d’Alma, c’est d’ailleurs elle la narratrice. Alma aime Jacques et ce depuis le premier jour. Nous la voyons grandir chaque été au milieu de cette famille, qui il faut bien le dire a une vision de l’amour et du couple totalement hors norme. Aucune histoire de couple n’est simple, mais là…Mais Alma a une sœur, et même si elles s’aiment toutes les deux, une rivalité inévitable va se mettre en place.
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