Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Au Mali, l'adage dit que "le chef a la main sur le grenier" : des aînés de famille au souverain, un attribut essentiel du pouvoir a toujours été d'accumuler et de conserver des excédents céréaliers pour les redistribuer en cas de pénuries alimentaires.
Dans le Mali contemporain, à la suite des crises alimentaires de 2005 et de 2008, cette tradition se manifeste par le fait que la Présidence de la République, au nom du même adage, conduit une action centralisatrice de contrôle sur tous les instruments de lutte contre l'insécurité alimentaire : la légitimité du Pouvoir est en jeu. Mais cette politisation et la prolifération des partenaires (institutions onusiennes, FMI, Banque mondiale, Union européenne, coopérations bilatérales, ONG, ministères, élus nationaux, communes, associations...) engendrent un empilement de dispositifs ad hoc reconduits à tous les échelons de la pyramide politico-administrative et dont on peut douter de l'efficacité réelle : la fonction profonde de ce millefeuille technobureaucratique ne serait-elle pas aussi de mise en scène ? A partir de l'analyse documentaire et des enquêtes de terrain, les contributions de cet ouvrage confirment que cette mise en scène, redoublée par un discours scientiste (la "manie de la quantification" et de la "méthodologie"), est surtout celle des faux semblants : la grande pauvreté et la faim restent le lot des milieux populaires, notamment en ville où l'on ne veut pas voir qu'elles nourrissent le mécontentement et la désaffection à l'égard du Pouvoir.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Une fiction historique glaçante et inoubliable, aux confins de l’Antarctique
Découvrez les derniers trésors littéraires de l'année !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"