Une liste qui regorge de pépites littéraires à savourer tout au long de l'été
Dans une France proche et obscure à la cité de La Solidarité, quartiers nord de Marseille : l'officier de PJ Simon Mardikian découvre le cadavre ravagé d'une jeune prostituée noire, Joy, alias Queen, sans identité définie. Son enquête sur les réseaux mêlant drogues, migrants et traite d'êtres humains ne fait que commencer.
Le lendemain, à Lagos, capitale du Nigéria, dans le bidonville flottant de Makoko, l'instituteur Sékou Williams tient tête au dealer Kaza qui cherche à recruter des revendeurs parmi ses élèves. Mais soudain s'abat une immense vague-submersion, dispersant des milliers de réfugiés à travers le continent africain.
Au même moment, à l'Élysée, le président de la République Bako Jackson annonce sa candidature à sa propre réélection. Il en profite pour dévoiler le renforcement du dispositif Frontex. C'est sa fermeté sur les questions migratoires qui a valu à ce fils de pasteur nigérian de ravir le pouvoir à l'extrême droite en 2027. À peine a-t-il achevé son allocution qu'on lui annonce la catastrophe climatique de Lagos.
Ces trois histoires ne vont pas tarder à se rencontrer, d'une manière qui pourrait bien changer le monde.
Ce qui va les réunir ?Une lame, rien qu'une lame, qui déjà déferle et emporte tout sur son passage...
Basé sur les prospectives des plus éminents spécialistes des mouvements migratoires, La Lame vous propulse dans un thriller politique haletant où les lignes entre le réel et la fiction se brouillent jusqu'à devenir une seule et même piste.
Une liste qui regorge de pépites littéraires à savourer tout au long de l'été
Trois histoires ne vont pas tarder à se rencontrer, d'une manière qui pourrait bien changer le monde. Ce qui va les réunir ? Une lame, rien qu'une lame, qui déjà déferle et emporte tout sur son passage...
La construction m'a tout de suite séduite, j'aime quand c'est assez complexe, beaucoup de personnages, et pour cela, j'étais complétement servie.
Et puis basée l'action en l'année 2031, j'ai trouvé cela carrément génial, on retrouve parfois des noms qu'on connaît déjà de notre politique était aussi un clin d'oeil très sympa.
J'ai trouvé les trois parties du livres extrêmement bien faites et intéressantes, et puis surtout cela m'a beaucoup plu et comme il y a plusieurs histoires, c'est hyper addictif, j'ai eu tellement savoir ce qui allait se passer, mais en passe à un autre chapitre.
Beaucoup de sujets sont abordés : la drogue, le proxénétisme, l'immigration et le climat géopolitique, c'est un roman d'anticipation mais, tellement réaliste que s'en est troublant.
Même s'il y a beaucoup de personnages, je les ai trouvés vraiment touchants, le rythme est là, à une cadence folle, et je ne me suis pas ennuyé une seule seconde.
Oui, c'est un livre parfois violent, par moment humaniste, mais la vie ce n'est pas un peu cela même en 2022.
Très belle découverte, je suis ravie d'avoir pu le lire.
Un roman intelligent certes, visionnaire très probablement, mais beaucoup de points m'ont empêché de l'apprécier comme beaucoup d'autres lecteurs. J'ai trouvé l'écriture froide, l'impression de ne pas vivre l'histoire directement avec les personnages, mais plutôt en second plan, comme à travers un écran, ce qui a rendu une certaine empathie difficile à acquérir. De plus j'aurai voulu que l'auteur ait été beaucoup plus explicite quant aux sombres conséquences de l'adhésion de la France au pacte de Marrakech, de son appartenance à l'UE, ainsi qu'au fonctionnement de cette dernière.
L’auteur nous présente un futur proche à l’horizon des années 2030 guère réjouissant. Où les sujets qui font déjà débat dans notre société à l’heure actuelle sont amplifiés par des lois de plus en plus dures. On retrouve les thèmes du trafic d’êtres humains, de la migration des populations et du dérèglement climatique et bien entendu de la politique des Etats. Tout cela poussé à son paroxysme avec son lot d’horreur et de violence. Ce qui m’a le plus frappé dans ce roman c’est son côté prophétique et ultra réaliste pour moi cela a été un coup de cœur. Oui tout ce qui s’y passe pourrait tout à fait faire la une des faits divers de demain parce que 2030, il faut bien le dire c’est déjà demain. Des chapitres courts et percutants nous laissent à peine le temps de prendre une respiration avant de retomber en apnée. L’intrigue se veut multiple avec différents personnages tous plus attachants les uns que les autres. L’emploi de nombreux sigles m’a dérangé jusqu’à ce que je découvre un glossaire en fin de livre, merci pour cela. Le fait d’avoir différentes perspectives avec des personnages liés entre eux et leurs points de vue qui convergent tous au moment du dénouement était captivant et donne a ce thriller toute sa force. On sent aussi que l’auteur a fait un gros travail de documentation sur les flux migratoires jusque dans le dialecte local de Lagos nous donnant à réfléchir sur la politique et la gestion de ces problèmes. Un thriller palpitant avec des moments intenses où l’on se laisse prendre par des informations dont on ne sait plus très bien si elles font parties de la fiction ou bien si elles pourraient faire partie de notre réalité ou encore de notre futur. Le titre est très parlant car il regroupe en lui seul plusieurs significations celle de la lame de la vague - submersion de Lagos mais aussi la lame du couteau ou encore les lames d’un jeu de tarot, c’est excellent et bien vu. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/07/23/37458185.html
Avant toute chose, méfiez-vous des apparences ! A la vue de ce titre et de cette couverture, vous vous attendez, comme moi, à avoir affaire à un bon thriller sanguinolent, avec un tueur en série diabolique. Et c’est une belle erreur ! En effet, le dessin n’est qu’une représentation de la lame sous toutes ses formes : l’arme de poing, le phénomène marin… et vous comprendrez en lisant que tout est lié à une lame, d’une manière ou d’une autre.
« La lame » est plutôt un roman géopolitique. Frédéric Mars déplace le lecteur dans le temps et l’emmène en 2031. Il construit un avenir hypothétique mais totalement vraisemblable. Il décrit avec précision dans le début du livre les changements économiques, sociétaux, environnementaux et technologiques qui ont eu lieu dans les années qui nous séparent de ce futur. A partir de ces faits, il extrapole une fiction qui va illustrer l’inquiétude de la migration climatique des peuples.
Et pour mettre vraiment vraiment en situation, il va nous offrir différents points de vue. On va suivre un officier de police français qui enquête sur des meurtres de migrantes, un instituteur nigérien dont le pays subit une catastrophe naturelle dévastatrice et enfin le président de la République française qui poursuit une politique sévère sur les questions migratoires. Ils représentent les différentes facettes du drame qui est en train de se jouer et sont malgré eux, les maillons d’un évènement qui les dépasse.
Grâce à un travail de recherche sur l’évolution de la planète et des mouvements migratoires, Frédéric Mars nous offre un thriller aussi passionnant qu’inquiétant. Sa plume fluide vous entraine dans les secrets les plus sombres de la politique et de la finance. En étant le plus neutre possible, il a su crée un roman d’anticipation d’un grand réalisme, où les problèmes d’aujourd’hui deviendront les désastres de demain.
http://leslivresdek79.com/2019/06/28/470-frederic-mars-la-lame/
La lame c'est bien sûr celle du couteau qui tue ou qui protège .
C'est aussi la lame de fond qui emporte les vies de milliers d'êtres humains .
C'est encore ces cartes de tarot qui prédisent l'avenir aussi funeste soit-il .
Des destins de femmes et d'hommes qui vont être bouleversés à jamais par cette lame qui laisse des cicatrices définitives dans la chair et l'esprit de celles et ceux qui ont croisés son chemin .
Frederic Mars nous plonge donc cette histoire protéiforme aux milliers de visages , de l'Afrique à la France , de Marseille à Paris .
Une histoire qui se déroule en 2031 alors qu'une exode massive de migrants climatiques du Nigeria , survivants de cette immense vague qui a submergé les côtes du pays et ses habitants comme ces malheureux de Makoko , ce bidonville sur pilotis adossé à la capitale économique du pays , Lagos . Parmi ces survivants , Sekou , un instituteur qui enseignait aux enfants dans une des seules écoles de Maloko et Kaza , trafiquant d'êtres et de biens du cru . le bien et le mal incarné .
En 2031 le président français s'appelle Bako Jackson , le «Barak Obama » hexagonal , ayant succédé à Laurence Varenne - du parti d'extrême droite « La France aux Français « - à l'issue des élections de 2027 . Quatre ans plus tard il a décidé de rempiler pour un second mandat , supporté par son parti « Les Citoyens » qui l'a porté au poste suprême . le président réputé pour sa « cool » attitude reste inflexible quand il s'agit d'immigration mais les événements qui vont survenir en provenance de l'Afrique vont mettre à mal son pragmatisme en la matière , alors même que son père est en plein démêlé financier avec la justice , qu'en coulisse on oeuvre contre lui et que les extrémistes de tout poil sont sur le qui-vive .
Du côté de Marseille ça chauffe dans le quartier de la Solidarité : les tours HLM qui se sont peu à peu délabrées au cours des dernières décennies sont devenues un terrain de jeu propice pour les trafics en tout genre . Un business managé du haut d'une tour par un certain Moussa Dako , le baron des lieux , qui fait prospérer ses affaires , prostitution et drogue notamment , grâce à une armée de jeunes délinquants bien organisée .
Du gros poisson pour les policiers de la PJ marseillaise , Simon Mardikian et son équipier Laurent , dépêchés à la « Soli » pour découvrir le corps mutilé d'une jeune mineure , probablement prostituée . Un cadavre qui ne peut que lui rappeler le souvenir douloureux de la mort par overdose de sa fille Lola , il y a quelques années de cela dans un de appartements de cette cité .
Trois histoires qui vont se rencontrer comme un drame annoncé . Comme une lame qui engloutira leurs dernières illusions .
Comme avec son précédent opus Frédéric Mars avec « La lame » a l'art consommé de tenir en éveil son lecteur et de ne pas le lâcher jusqu'à son terminus .En mêlant fiction , projections futuristes basées sur des éléments actuels et totalement véridiques, l'auteur nous plonge dans un scénario froidement réaliste . Difficile de ne pas être touché par cette épopée tragique de ces africains traversant le désert à leur risque et péril pour atteindre un soit disant eldorado qu'ils n'ont pas choisi . L'analogie entre les migrants « climatiques « de ce roman et les migrants du Moyen Orient fuyants la guerre et la misère qui bravent la Méditerranée pour tenter de gagner l'Europe est bien sût évident et est nécessairement « parlant » à tout lecteur . La différence majeure ici est que ces populations sont des victimes qui n'ont pas choisi leur destinées mais qui ne la subissent que par la volonté d'entités extérieures .
Amateurs d'actions et d'émotions l'auteur ne vous a pas oublié , transformant ce roman d'anticipation en véritable thriller politico- policier addictif .
Une claque, une pépite, un coup de foudre. Une lame qui submerge d'émotions bruts, pures et dures et qui vous met dans un état second. Vous l'aurez compris, je vous parle aujourd'hui de mon deuxième coup de foudre de l'année et pas des moindres avec La lame de Frédéric Mars paru aux éditions Métropolis.
La lame ou comment un livre peut te foutre des claques en 500 pages. Si Les marcheurs m'avait marqué et me marque encore, La lame est encore un cran au-dessus. C'est un coup de foudre sur une histoire qui a des échos proches de notre société actuelle. Une intrigue qui repose sur des faits et de ce qui pourrait advenir dans 10 ans. Ca fait froid dans le dos et pourtant autour de cette intrigue, ce sont des histoires de vies que l'on suit. et qui vont parfois nous redonner un peu d'espoir face à cette humanité qui semble se perdre à ne plus regarder autour d'elle, à fermer les yeux.
D'un président de la République à un simple instituteur du Nigéria, Frédéric Mars, nous livre des émotions bruts, sans fioritures et nous entraîne sur les jours les plus sombres d'Octobre 2031.
Un thriller d'anticipation, un roman noir... peu importe dans quelle catégorie on place ce livre, ce qui compte c'est ce qu'il contient. Et c'est une mine d'or d'informations, de personnages et d'intrigue.
La lame ça commence fort.
Une scène macabre attend nos deux policiers à Marseille. Une scène macabre pour un crime atroce. D'autant que l'auteur n'épargne pas sur les détails, marquant l'horreur de la situation mais surtout l'horreur qu'est devenu la ville en 2031. Ville "gouvernée" par des pontes de la drogue, de la prostitution et du trafic en général avec un grand T. Une ville qui subit et qui ne peut qu'observer son déclin si elle souhaite rester en vie.
Et c'est avec ce premier chapitre, cette première scène que l'on se trouve emportée par la lame. Comment d'un meurtre, on en arrive à la plus grande catastrophe jamais envisagée ? Mais surtout comment trois protagonistes, de milieu complètement différents, vivants dans des lieux éloignés les uns des autres, vont se retrouver liés par le même destin ?
L'auteur nous régale avec l'aspect politique, climatique et humain qu'il dégagent de son livre, de son intrigue. C'est un flot d'émotions qui prend à la gorge, des scènes qui font froid dans le dos parce que ça pourrait arriver demain.
Mais surtout malgré le côté dramatique, fataliste que peut être La lame, il reste toujours l'espoir. L'espoir de vivre, de s'en sortir, d'une vie meilleure, d'un lendemain plus clair.
Et cet espoir va se manifester à travers nos personnages principaux lors de leurs parcours, de leurs périples jusqu'à leur but final.
Après tout, que l'on soit Président de la République, instituteur nigérian ou flic à Marseille, chacun est motivé pour une raison, un objectif à atteindre qu'il soit appréciable ou non.
Et puis tout n'est pas blanc ni noir.
C'est un nuancée de gris qui se présente sous nos yeux et qui impacte d'autant plus le lecteur à mes yeux. Qui m'a d'autant plus impacté moi. Parce que comme dit plus haut c'est une intrigue qui nous touche de près et qui pourrait arriver à n'importe quel moment. Alors transformé des faits établis en intrigue politique et humaine, je pense que ça ne pouvait que me toucher.
Ce sont des émotions fortes qui m'ont traversés, de savoir comment on pouvait en arriver là et de se sentir impuissant face à ce qui se déroule.
C'est une lecture immersive, on s'y croirait sans difficulté. Se battre pour sa survie comme Sékou, se battre pour sa place comme le Président Jackson ou se battre pour ses valeurs comme l'officier Mardikian.
Ce sont leurs valeurs qu'ils défendent et qui vont finir par s'entrecroiser sur leur route. Leur rencontre est percutante, vibrante d'émotions non feinte et n'apporte que plus de sincérité, de légitimité à leurs actions, à ce qu'ils défendent quitte à risquer leurs propres vies.
C'est dingue comment d'une intrigue au début morbide l'auteur parvient à en faire découler quelque chose porteur d'espoir. Et c'est là tout le talent de Frédéric Mars. Sortir le lecteur de sa zone de confort et proposer quelque chose de déstabilisant, de choquant et de profondément vrai.
Et de ce côté-là je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Guerilla de Laurent Obertone. Sur certains aspects les deux livres se rapprochent énormément et notamment le fait qu'ils s'inspirent tout deux de documentations provenant de sources officielles et hauts placés. A travers leurs deux histoires, ils nous proposent une réalité différente et ce qu'il pourrait advenir si jamais. C'est troublant et pourtant je me suis laissée captiver par ces deux récits sombres mais toujours portés par cette petite lueur d'espoir.
Si je ne devais parler que de la construction de l'intrigue et de l'histoire en général, je dirais que l'auteur nous imprègne de l'environnement, du décor qui entoure nos différents protagonistes. Comment ne pourrait-il pas être mis en avant quand une vague submersion frappe de plein fouet le Nigéria? C'est un environnement assez sombre qui suit l'intrigue et exacerbe des sentiments assez négatifs comme la peur, la tristesse ou encore l'angoisse.
L'auteur s'attarde sur ces petits détails qui entoure les personnages comme l'endroit qui les entoure, les personnes qui gravitent autour d'eux mais aussi le temps gris, sombre et menaçant. Ces détails ne donnent que plus de force au récit et une authenticité aux sentiments des personnages qui sont souvent égratignés par ce qu'ils vivent et ce qu'ils partagent avec ceux qui se situent autour d'eux.
Et de par sa construction fluide, je n'ai ressenti aucune lassitude sur les explications données concernant les différents organismes qui régissent dans La lame. On ne se perd pas en blabla inutile et explication de chaque abréviation. Pour cela, l'auteur a inséré un glossaire à la fin du livre pour que l'on s'y retrouve face au jargon politique et nous définir chaque abréviation. D'ailleurs un index des personnages se situe au tout début pour ne pas que l'on se perde de trop. Et vu la palanquée de personnages que l'on rencontre ce n'est pas plus mal =) !
En bref,
Ainsi La lame s'abat sur nous comme elle s'abat sur chacun des personnages. Le dénouement est fort, prend à la gorge et m'a laissé complètement sonnée. Comment sortir d'une lecture pareille sans être égratignée, sans réfléchir un minimum à ce qu'il se passe autour de nous, en France ou ailleurs ? C'est un vrai uppercut que je me suis prise parce que j'ai vécu ce livre, cette intrigue. J'ai vécu pendant 500 pages à côté de ces personnages. J'ai eu peur avec eux, j'ai pleuré avec eux, j'ai espéré avec eux.
Et je pense que l'intrigue mais surtout la plume de l'auteur y sont pour beaucoup dans cette immersion. Et je ne peux que vous le recommander un milliers de fois. Etes-vous prêt à affronter les coups de lame qui parsèmeront les pages de votre lecture ?
La lame est mon deuxième coup de foudre, une lecture qui marque, qui percute et qui donne à réfléchir même si c'est un thriller, parce que ce n'est pas aussi éloignée de notre réalité.
Bref, lisez La lame de Frédéric Mars.
2031
3 unités de lieux, Paris – palais de l'Elysée, Marseille – ses cités chaudes , Lagos – ses bidonvilles.
Une semaine.
Une myriade de personnages : une prostituée mineure retrouvée déchiquetée à Marseille, un flic qui a tout perdu, un président français hors-norme à la Obama qui pourrait tout perdre, son fils rebelle converti à l'islam sans sombrer dans le radicalisme, un instituteur nigérian, des dealers en pagaille et 50.000 réfugiés climatiques.
Tu te dis qu'il faut être complètement cinglé pour imaginer une intrigue avec ces morceaux de cadavres exquis tellement hétéroclites qu'ils semblent irréductiblement inaccordables ... Si tu savais dans quel bouquin tu pénètres ... Frédéric Mars réussit un tour de force en signant LE thriller géopolitique de l'année ( je sais, il reste 6 mois encore mais bon ... ).
Ce qui réunit lieux – personnages – enjeux, c'est une seule et même lame qui déferle et emporte tout. Une lame comme leitmotiv protéiforme qui se fait tour à tour lame d'un couteau fétiche d'une famille en danger, lame de tarot d'une cartomancienne que consulte le président de la République française, lame d'une vague-submersion qui ravage le Nigéria, une seule lame de fond.
Le scénario est hallucinant, la puissance d'un bulldozer qui tabasse ton cerveau avec la finesse d'une ballerine étoile sur pointe. 2031, c'est comme si c'était aujourd'hui, c'est même pas demain. Dans ce récit d'anticipation, l'auteur imagine un futur proche glaçant à partir d'études et statistiques élaborées par les spécialistes des mouvements migratoires sur le boom démographique d'Afrique subsaharienne. Il pousse les hypothèses à leur paroxysme jusque dans leurs retranchements les plus romanesques. Il secoue le politiquement correct mais sans aucun parti pris idéologiques ( qui auraient pu vite virer au nauséabond type théorie du « grand remplacement » ou de « l'invasion »).
Et c'est ça qui est très très fort : j'ai eu le cerveau en ébullition, moi petite lectrice occidentale dans le confort de mon appart' qui voit à la télé des migrants fuyant la guerre ou la misère. Que ferions-nous si des réfugiés climatiques venus d'Afrique arrivaient par centaine de milliers en Europe ? Entre empathie poussant à la générosité et peur de l'autre, du chaos, de bouleversements culturels ?
Et ce ne sont pas les seuls thèmes que brassent cet incroyable roman d'une densité folle mais jamais roborative : trafics de drogue, prostitution de mineures, groupes identitaires, dérèglement climatiques, cynisme des multinationales, responsabilités des médias et réseaux sociaux, tensions géopolitiques entres grandes puissances planétaires, rôle du politique. Cocktail parfaitement maitrisé, tout s'emboîte dans une cohérence très rigoureuse jusqu'à un final de 100 pages absolument explosif.
Je sors de cette lecture abasourdie et heureuse de cette rencontre avec l'auteur.
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