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La Guerre en Algérie

Couverture du livre « La Guerre en Algérie » de Georges Fleury aux éditions Payot
  • Date de parution :
  • Editeur : Payot
  • EAN : 9782228890311
  • Série : (-)
  • Support : Papier
  • Nombre de pages : 642
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Leurs grands-pères étaient partis en 1914 en chantant A Berlin ! et leurs pères en avaient fait autant en septembre 1939. Eux, les appelés et les rappelés d'Algérie des années 1954 à 1962, n'avaient rien à chanter sur les quais de Marseille, Port-Vendres, Toulon et Sète. Avaient-ils même un... Voir plus

Leurs grands-pères étaient partis en 1914 en chantant A Berlin ! et leurs pères en avaient fait autant en septembre 1939. Eux, les appelés et les rappelés d'Algérie des années 1954 à 1962, n'avaient rien à chanter sur les quais de Marseille, Port-Vendres, Toulon et Sète. Avaient-ils même un ennemi puisqu'ils ne partaient pas à la guerre ? On leur avait appris que l'Algérie était composée de trois départements français. Soldats de la République, ils devaient y maintenir l'ordre. C'est tout. Trente ans après, ils n'ont toujours pas le droit de dire qu'ils ont fait la guerre, même si on leur a (et encore, pas à tous) attribué une carte d'ancien combattant. C'était pourtant bien une guerre, l'Algérien une sale guerre, même. 2 700 000 jeunes Français y ont participé de novembre 1954 à juillet 1962. Près de 30 000 d'entre eux sont morts. Au moins 70 000 y ont été gravement blessés. Sans compter ceux qui, sans se plaindre, en sont revenus à jamais marqués. C'est pour ces appelés que j'ai voulu ce livre. Ils avaient vingt ans. Ils venaient de tous les villages, de toutes les villes de France. Cette guerre, comme eux, je l'ai livrée sans haine. Comme eux, je n'avais pas vingt ans. Je n'ai pas voulu plaider pour quoi que ce soit, pour qui que ce soit, mais brosser le portrait de huit années de tourmente. Pour montrer comment l'a vécue notre jeunesse. Pour exorciser nos vieux démons et essayer de faire taire enfin ce blues étrange qui nous hante tous, nous les anciens d'Algérie, et que personne d'autre n'entend."

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