"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Janvier 1919. Les combats ont cessé mais la paix n'est toujours pas signée et les traces se la guerre sont encore bien présentes. Lucien et Luigi voyagent à travers ses paysages dévastés. Ils cheminent vers Valencourt, là où tout a commencé, espérant y retrouver Lucas et Ludwig. Malgré les sombres nouvelles apportées par Luigi, concernant le comte et les Gentils Hommes, les deux Lulus sont persuadés que leurs amis sont vivants et ils sont prêts à tout pour les retrouver !
Chronique précédemment publiée sur le blog SambaBD
Le précédent tome m’avait un peu laissé sur ma faim, heureusement, il n’en est pas de même avec ce nouvel opus des aventures des Lulus. En effet, les auteurs renouent ici avec la bonne vieille recette de ce qui a fait le succès de cette série maintenant bien installée dans le PBDFB (finis les néologismes, je me lance dans les néo-siglo-logismes avec ce Paysage BéDéesque Franco-Belge !) à savoir : les 1001 péripéties des Lulus à travers la folie des hommes qu’a représentée cette Première Guerre Mondiale et la période plus ou moins longue qui s’en est suivie.
Si la trame principale de la narration se focalise sur la quête de retrouvailles improbables avec leurs deux compères, je trouve que l’intérêt de ces albums réside surtout dans les interactions que peut avoir l’entité « Lulus » avec ce que l’on pourrait appeler « l’extérieur ». Entité Lulus qui n’est pas figée d’ailleurs, puisqu’elle s’enrichit régulièrement de personnages positifs que ces derniers intègrent le plus naturellement du monde (le soldat allemand durant la guerre, Luce ou encore le jeune soldat allemand dans ce tome-ci). C’est justement grâce à ces interactions que l’on peut apprécier toute l’humanité de ces enfants qui se sont construits en dépit et bien souvent par contraste avec le reste de la Société. Ayant dû subir l’abandon de leurs parents et connaissant ensuite une sorte de deuxième abandon au début de la guerre sur un coup du sort, ces enfants n’en perdent pas moins le sens moral que leur ont inculqués les religieux de l’orphelinat et donnent régulièrement une leçon de comportement aux adultes qu’ils croisent durant leurs aventures.
Côté dessin, c’est toujours pareil, Hardoc maîtrise toujours autant son sujet, ce qui est malgré tout un peu normal au bout de tant de numéros…
Bref, une sorte de nouveau départ intéressant dont on a évidemment hâte de connaitre la suite.
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