Découvrez La guerre amoureuse, le livre de Jean-Marie Rouart. En mission en Finlande, le narrateur rencontre une ravissante étudiante d'origine russe, aux yeux bleu marine. Elle lui apparaît comme l'image même de la pureté et de l'innocence. Il croit qu'elle lui apportera un bonheur tranquille dont il est frustré. Il ignore qu'elle va l'entraîner en enfer : frénésie sexuelle, perversion sadomasochiste, trahisons, mensonges, cet ange se révèle un démon. Perverse ou simplement perdue, elle est insouciante des blessures qu'elle inflige avec la plus cruelle des douceurs. Le narrateur désemparé, se méprisant lui-même, affronte la tempête. Prisonnier de cet envoûtement, il sait qu'il sera le grand perdant de cette guerre amoureuse. Dans un style au scalpel, Jean-Marie Rouart plonge dans les abîmes de l'amour-damnation. Un roman fiévreux mais aussi, une radiographie de l'éternelle et impitoyable lutte de pouvoir dans le couple.
Jean-Marie Rouart est un ecrivain delicat et un alchimiste du sentiment qui avec la guerre amoureuse suscite autant d’admiration que de jalousie.
L’admiration pour avoir décrit de manière aussi fine et ciselée le sentiment amoureux tel que chaque homme espère le vivre une fois dans sa vie.
L’ambivalence vient de la perfection due à la sincérité et l’authenticité des sentiments ; chacun aurait voulu écrire ce livre et à un moment donné de sa propre existence exprimer sous quelque forme que ce soit ce qu’il ressentait dans les mêmes termes que l’auteur.
Le charme de ce livre proche de la confession est qu’il est dépourvu de tout parti pris envers le héros masculin ou sa muse ; les éternelles questions de la sincérité des personnages, de leurs doutes respectifs et de leur mentir vrai accompagnent en permanence lecteur.
Toutes les trajectoires sont possibles et chacun est renvoyé à sa conscience et à sa part dans l’échec ou la réussite de la relation. Que se passe-t-il après la decouverte du Graal ?
JM Rouart utilise toujours le mot juste jamais dans l’emphase ; l’empathie avec les personnages est présente du début à la fin ; le lecteur s’attache au chemin de la passion comme un jardinier qui suit l’évolution avec le rythme des saisons.
Les lecteurs peuvent dire un immense et double merci à JM Rouart : tel un psi il nous rappelle sans aucune moralisation qu’il ne faut pas manquer le bonheur et être dépossédé de sa vie.
Il démontre à chaque page l’apport unique de la litterature dans les émotions; le livre est une peinture avec toute la palette des sentiments de l’espoir au désespoir, de l’amour à la souffrance, du hasard à la fatalité, de l’illusion à l’enthousiasme.
Il y a des guerres qui valent la peine et des livres qui font des provisions de bonheur à raconter peut être………..
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