"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un récit romanesque historique librement inspiré du scandale des Ballets roses. Jean-Marie Rouart avec un sens aigu du portrait nous présente un Napoléon dans l'opulence malgré son exil sur l'île d'Elbe, tandis que le colonel Neil Campbell, commissaire délégué par l’Angleterre à la surveillance de Napoléon effectue sa mission il tombe sous le charme de la ravissante comtesse italienne qui finalement sera la cause de l'évasion du prisonnier.
L'auteur dépeint avec gourmandise cette histoire par une écriture élégante, des précision sur les faits, des énigmes aussi romanesque.
" En réalité, ses seuls soutiens, ce sont ses ennemis : Louis XVIII, qui a gâché sa chance en ne comprenant rien aux aspirations des Français, et les faux alliés réunis au congrès de Vienne qui ne nourrissent aucun projet commun et ne s’entendent sur rien hormis la frousse qu’il leur inspire. "
« On commet moins d’erreurs en ne décidant rien »
Suite à son abdication en avril 1814, Napoléon reçoit – par le traité de Fontainebleau – la souveraineté de l’île d’Elbe, entre Corse et côtes toscanes. Il y débarque le mois suivant avec une population qui l’acclame et une petite cour dont fera partie sa mère et sa sœur Pauline. Marie-Louise n’y viendra jamais. Napoléon prend ses quartiers sous la surveillance du jeune colonel Neil Campbell pour empêcher toute évasion…
Pendant ce temps-là, Louis XVIII aménage aux Tuileries, et, en septembre c’est le début du célèbre congrès de Vienne entre gens de soi-disant bonne compagnie. Là, entre autres, le prince de Bénévent rumine comme à son habitude entre deux œillades à sa nièce Dorothée…
Espionnage de part et d’autre, intrigues, chacun ourdit un complot dans le secret des dieux et entre les bras de diverses femmes dont la comtesse Miniaci résidant en Toscane. Elle fait perdre la tête au jeune Campbell pendant que Napoléon agite ses pions pour son retour à Paris.
La suite tout le monde la connaît. Mais pas forcément racontée façon Jean-Marie Rouart qui prend un délicieux plaisir à peindre chaque personnage avec une verve explosive et moult sous-entendus.
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Fasciné par la légende napoléonienne au point d’avoir déjà consacré une biographie au grand homme, l’académicien Jean-Marie Rouart tire de l’ombre un personnage oublié de l’histoire pour en faire un ressort de l’évasion de l’île d’Elbe. Sans le rôle obscur de « la maîtresse italienne », « l’invasion d’un pays par un seul homme » et le retour au pouvoir de Napoléon pendant les Cent-Jours auraient-ils seulement été possibles ? Sous la plume émérite de l’écrivain, les petits détails de l’histoire s’avèrent passionnément décisifs.
Le 26 février 1815, celui qui fut le maître de l’un des grands empires au monde, mais qui, depuis sa première abdication neuf mois plus tôt, se retrouve assigné à résidence sur la minuscule île d’Elbe, théâtre ridicule de la réédition en modèle réduit d’une cour et d’un gouvernement sans plus d’objet, prend tranquillement la poudre d’escampette. Mais comment l’aigle encagé, surveillé comme du lait sur le feu tant il fait encore trembler tous les pouvoirs d’Europe, a-t-il pu si facilement s’échapper ?
Réduit dans le récit au seul dénominatif de proscrit, son ombre planant sur la narration comme sur le monde de l’époque, tout bruissant de complots, de renversements d’alliances et d’intrigues galantes dans un bal du pouvoir mené, parmi force retournements de veste, par Talleyrand et Metternich, celui que tous craignent et surveillent n’apparaît qu’en creux du portrait finement érudit de ses contemporains, au travers de leurs peurs, de leurs haines et de leurs ambitions. Les femmes ne sont pas en reste de ce marigot politique, où le pouvoir se dispute jusqu’au creux des alcôves, dans une effervescence de fêtes et de plaisirs étincelants. Parmi les reines de séduction règne en bonne place l’irrésistible comtesse Miniaci, coqueluche de Florence, dont Pauline Bonaparte dit : « [Son] nez eût été plus long, le sort du monde eût été changé… »
Toujours est-il que lorsque Napoléon réussit à prendre le large sans encombre, c’est précisément chez la belle comtesse, dont « on ne savait pas vraiment d’où elle venait, ni qui la protégeait, ni quelles étaient ses opinions », et non plus, à l’observer, « si elle [avait] été élevée dans le plus strict des couvents ou dans la plus huppée des maisons de plaisir », que l’auteur, laissant son imagination compléter les faits historiques connus, suppose que s’est fort opportunément rendu le colonel Campbell, officier anglais épris jusqu’à en négliger sa mission de surveillance de l’encombrant exilé. Quel rôle l’enjôleuse a-t-elle joué exactement ? Etait-elle acquise au camp bonapartiste ?
Avec un réalisme des plus sérieux et une érudition pleine d’humour, qui, entre analyse politique et savoureux portraits des puissants de l’époque, rendent la narration crédible et passionnante, Jean-Marie Rouart nous entraîne, à partir d’une péripétie romanesque de son cru, dans une rétrospective historique impressionnante de finesse et de profondeur. Ajoutons à cela une rare élégance de plume et voici un fort séduisant roman, à déguster sans modération.
Un roman passionnant et on entre dans l'histoire très rapidement. Jim, un jeune blanc, a une aventure avec une jeune noire, Angela. On tente de mettre fin à leur histoire en les éloignant. Ils se retrouvent pourtant plus tard car leur amour est le plus fort. La situation n'est cependant pas facile pour les noirs et des meurtres ont eu lieu sans qu'il y ait eut de coupables avérés. On ne veut pas de scandale, surtout quand il touche des familles riches et puissantes. Un journaliste étranger va pourtant ressortir les vieilles histoires, obligeant ainsi les policiers à enquêter de nouveau. Quant à Jim et Angela, leur relation dérange et on n'hésite pas leur mettre les bâtons dans les roues...
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