Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Été 1986. Emma, les cheveux flamboyants, rencontre Marc au pied d'une Grande Roue. Elle est si jeune, il est si fort. C'est une histoire d'amour qui commence, autour d'une barbe-à-papa, les pieds dans le sable. Une histoire intense. Vitale. Mais ce ''Il était une fois'' se transforme bientôt. Et le conte de fées devient celui de l'ogre et de la poupée.
Au côté d'Emma, il y a Tess dans la nuit, David en haut d'une montagne et Nathan dans un bureau de flic. D'autres personnages pour d'autres destins - d'autres chaos.
Les ruptures de chacun les ont isolés du reste du monde. Ils marchent. Chacun à leur rythme, ils marchent. À la recherche de leur identité.
Dans ce labyrinthe romanesque, où Lynch rencontre Kafka, le réel a besoin des chimères pour se révéler. Et permettre, petit à petit, à toutes les pièces du puzzle d'Emma de se dessiner. Emma, qui n'est pas qu'une poupée.
A la lecture de ce livre je me suis demandé ou on allait avec tous ces personnages qui change à chaque chapitre, je ne trouvais pas dans ma lecture le résumé de ce livre.
Puis sont arrivés les chapitres avec Emma, chapitres intriguants, dérangeants mais addictifs qui m'ont poussé à prolonger l'histoire.
Et c'est dans la lecture de ces derniers que toute la trame se met en place.
Les personnages se rejoignent et prennent sens et l'histoire devient poignante.
On comprend seulement à la fin le résumé de ce livre bouleversant et finalement si bien écrit.
Encore un fait divers malheureusement si courant et tellement déplorable.
Ce livre m'a laissé un gout amer pour toute la "vilainerie" de ce monde.
Un puzzle littéraire à découvrir absolument !!
Quatre personnages différents reviennent alternativement dans de courts chapitres.
Quatre personnalités étranges qui interpellent.
On lit en se demandant quel est le lien entre eux.
Mais que l’écriture est belle ! Que le style est impeccable !
Il est très difficile de poser ce livre. Le fait que les chapitres soient courts pousse à en lire encore un, encore un, encore un……Envie d’en savoir plis sur Tess, sur Emma, sur David, sur Nathan.
Des mots en ribambelle, des énumérations comme des notes de musique.
Et puis, dans les derniers chapitres, les liens se nouent, les ponts se créent d’une telle manière que c’est un réel choc pour le lecteur.
Personnellement, j’en suis restée abasourdie.
Quel talent de construction du récit, de montée psychologique !
Je vais me hâter de lire les deux romans de Diane Peylin.
Habituée à être translucide pour son entourage, Emma rencontre à dix-neuf ans un homme incroyable, qui la sort de son isolement, qui l’aime et la protège, un homme pour qui elle abandonne tout derrière elle : Marc. Alors que s’accomplit devant nos yeux la transformation de ce couple heureux, la plongée d’Emma dans un quotidien infernal, nous suivons en parallèle Tess, belle femme errante à la robe rouge, David, gringalet isolé dans un trou perdu en haut de la montagne, et Nathan, jeune homme hanté par son passé et ses convocations régulières au commissariat.
Je ne peux en dire plus sans vous en dire trop.
Roman haletant au style chirurgical, La Grande Roue absorbe immanquablement son lecteur, à la manière d’un récit policier où les indices sont distillés au compte-goutte au fur et à mesure que l’intrigue se dénoue. Les chapitres psychotiques où Tess s’enfonce dans un monde digne d’Alice au pays des merveilles alternent avecle récit factuel de la vie d’Emma, de celle de Nathan, et avec les envolées psychiques d’un David qui se cherche. On tourne les pages sans discontinuer pour espérer toucher du doigt le lien entre ces différents personnages, pour comprendre l’errance, les questionnements, pour savoir la suite. Jusqu’à ce que la suite nous saute sauvagement à la gueule, que les connexions se fassent toutes d’un seul coup, et là, on continue à tourner les pages à toute vitesse pour savoir si on a eu raison, et comment la situation a pu devenir ce que nous savons qu’elle est. Et à la fin, on avait raison et on reste dubitatif sur la cohérence romanesque de toute cette histoire.
C’est un formidable témoignage, au style « coup de poing », que nous offre ici Diane Peylin. On sait déjà en commençant le livre qu’il traite des violences faites aux femmes. Et c’est la gorge serrée que l’on voit se succéder sur les pages les signes annonciateurs de l’enfer qui attend Emma, on aurait envie de lui hurler, de l’extérieur du livre, de prendre ses jambes à son cou et de claquer la porte derrière, tant qu’il en est encore temps. C’est en effet avec une grande subtilité qu’est traité ce thème délicat, avec une grande lucidité aussi sur les raisons qui entraînent les femmes à se soumettre et à rester avec leur compagnon violent. La réflexion amenée par ce roman m’a beaucoup intéressée, et le style choc de l’auteur, avec ses phrases courtes et son rythme saccadé, a réussi à me happer entièrement – au point de finir le livre en deux jours.
D’un point de vue purement romanesque cependant, je reste sur ma faim. J’ai très vite compris le lien entre les différents personnages, j’ai très vite percé le mystère du « commissaire Field », le suspense n’a pas duré aussi longtemps que je l’aurais souhaité. Le fin – un happy end, if you must know – m’a semblé tomber quelque peu comme un cheveu sur la soupe, l’intrigue n’appelait pas cette fin-là, assez peu probable vu les circonstances de l’intrigue. Est-ce que l’auteur a voulu dire que tout peut finalement s’arranger ? Passer un message positif après ce livre assez noir ? Après un récit aussi « policier », après autant de suspense, il est simple de démonter en quelques questions la crédibilité d’une telle fin… Je suis donc restée très dubitative sur la fin, j’ai même relu de nombreux passages pour retrouver les indices, dissimulés tout au long du roman. Tout préparait au lien entre les différents personnages, rien n’annonçait pourtant la fin.
Pour conclure, un roman très bien écrit, qui réussi à traiter avec subtilité et lucidité d’un thème difficile à aborder et à raconter. Mais une fin étrange qui m’a laissée dubitative.
Emma aime follement Marc. Marc est son tout. Emma est sa poupée. Marc fait exister Emma. Emma se sent vivre passionnément. Marc la bouscule. Emma le réconforte. Marc la chahute. Emma minimise. Marc se fait pardonner. Emma est sa poupée, plus que jamais. Marc l’insulte. Emma pleure. Marc la couvre de cadeaux et de baisers. Emma sourit. Marc lui fait deux enfants. Emma les aime plus que tout au monde et la louve qui est en elle gronde. Marc lève la main. Emma faiblit. Marc est violent. Emma sombre et se ment.
De leur rencontre près de la Grande Roue de la fête foraine va naître un amour puissant. Emma revit car à la maison, ses parents ne la voient pas, elle est transparente et en souffre. Alors quand Marc aime le moindre lopin de sa peau, Emma plonge dans un bonheur instantané. Elle s’enfuit, elle s’envole, elle s’affole, elle se passionne. Pour cet homme plus âgé qui la libère. Ils s’installent, ils s’aiment, ils s’enferment dans leur amour respectif. Ils vivent ensemble, ils font l’amour, ils s’embrassent, ils se dévorent. Il y a comme une urgence à être heureux.
Les mois et les années passent mais l’amour se transforme. Leur relation prend feu, Marc gifle et s’excuse. Emma pardonne et le couvre. Emma accouche et Marc n’aime pas ses bourrelets. Emma pleure mais quand Marc lui dit je m’excuse ma poupée et la couvre de baisers alors Emma reprend espoir. Mais Marc lui fend la lèvre alors Emma ferme les yeux et attend que les coups passent, que la colère de son homme finisse de gronder, que la paix revienne, que Marc redevienne Marc, celui qu’elle aime, celui qui l’aime. Emma vit dans une bulle dans laquelle passe la tempête.
Puis il y a Tess qui erre dans la nuit, qui déambule, qui effraie, qui questionne, qui se questionne. Tess dans sa robe rouge et son grand manteau noir.
Diane Peylin nous entraîne dans un monde parallèle, dans un esprit troublé et perdu, nous envoûte de ses mots, nous fait perdre les pédales.
Qui est Tess ? Que lui est-il arrivé ? Pourquoi ce visage terrifié, marqué, pourquoi ces yeux absents, pourquoi ce reflet qu’elle ne reconnaît pas ?
Et David, homme mystérieux qui débarque à la montagne et dont on ne sait rien. Lui-même le sait-il ? Vous êtes l’homme qui vient travailler à la ferme d’Éric et Claire ? Oui. Et c’est tout, et c’est parti. David travaille, David est frêle, David s’ouvre, un peu, David est impressionné par la musculature d’Éric. David apprécie cet homme fort, peu souriant mais qui parfois se dévoile, un peu. Puis, au bord d’une rivière, aux côtés d’Éric, David se métamorphose. Il change et il fait parler les gens du village. David commence à comprendre pourquoi il est là.
Nathan est interrogé par Field, encore et encore. Mais interrogé sur quoi ? Et pourquoi cet acharnement depuis tant d’années ? Et puis doucement on comprend pourquoi Nathan est là, pourquoi Field s’accroche à lui, pourquoi il flotte un air si particulier dans le bureau du flic.
Alors vous allez me dire quel est le rapport entre ces quatre personnages, ces quatre histoires qui se révèlent à tour de rôle, au fil des chapitres courts, dans un rythme urgent et parfois saccadé. C’est tout l’intérêt du roman et la force de l’auteure d’avoir su manier si habilement ces quatre âmes, de nous avoir transportés dans ces univers parfois chimériques dans lesquels les reflets semblent prendre la place des corps. Ne comptez pas sur moi pour vous en révéler davantage et courez découvrir ce merveilleux roman qui affronte avec intelligence et psychologie un sujet difficile qui touche des centaines de milliers de femmes chaque année. Diane Peylin a un style tellement reconnaissable, et c’est pour moi la force des bons écrivains.
Lien : https://ducalmelucette.wordpress.com/2018/02/26/lecture-la-grande-roue-de-diane-peylin-rentree-litteraire-janvier-2018/
Dès les premières pages entamées, difficile de lâcher ce roman ! Plusieurs personnages évoluent en parallèle sans que l'on sache ce qui les relie. À dix-neuf ans, Emma tombe folle amoureuse de Marc, ils vivent une belle histoire d'amour jusqu'à ce que l'homme commence à lever la main sur celle qu'il appelle "sa poupée". Tess est une femme détruite, qui erre dans la nuit à la recherche de son âme, de son corps, de sa vie. Nathan, vingt ans, orphelin, se lie d'amitié avec un flic qui a connu sa mère. Et David, drôle d'homme abîmé par la vie, donne des coups de main dans une ferme en haut des montagnes. Tous ces personnages avancent en manque de légèreté, dans une existence écorchée par une violence enfouie. Si l'on se doute que l'histoire de ces quatre narrateurs finira par se croiser, le dénouement parvient tout de même à nous cueillir.
J'ai trouvé la construction du livre particulièrement efficace et addictive. Par ses lignes, Diane Peylin dissèque le thème de la violence conjugale avec puissance et subtilité: petit à petit, les premières claques minimisées par les personnages finissent par torpiller des identités et détruire des humanités. L'écriture incisive de l'auteur est à la hauteur de son intrigue. Un roman nécessaire.
4 personnages, 4 personnes tourmentées par des démons intérieurs. Quel est le lien entre elles? On comprend peu à peu, au fil des pages, qui ils sont vraiment et quelle importance ils ont. L'écriture est belle, incisive. Les phrases sont courtes avec beaucoup d'énumération qui renforce le tourment des personnages et la violence comme un coup porté en pleine figure. C'est un livre qui parle d'une histoire d'Amour qui se termine mal, de la violence conjugale. Le personnage d'Emma est fort mais tellement bouleversant. Quand doit-on partir? Comment se défaire d'une telle emprise? Le rêve devient vite un cauchemar pour la pauvre Emma... Bref, c'est un roman fort, coup de poing et qui serre le coeur.
http://auchapitre.canalblog.com/archives/2018/02/07/36118264.html
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La grande roue est un roman choral qui met en scène quatre personnages principaux.
Emma est une jeune femme qui se sent transparente. Ses parents ne se sont jamais occupé d’elle, elle ne semble pas compter pour eux. En été 1986, elle rencontre Marc au pied d’une grande roue. L’homme l’aborde et Emma est immédiatement sous son charme. N’attendant plus rien de sa vie de famille, elle fait ses bagages et part vivre avec lui. Elle vit un véritable conte de fées. Marc est bel homme, charismatique, il ne sait pas quoi faire pour lui faire plaisir et lui montrer qu’il l’aime. Il l’appelle sa « poupée ». Emma est tellement amoureuse qu’elle ne se rend pas compte que le prince charmant peut parfois cacher un ogre.
Tess erre sans but dans les rues. Elle semble désorientée. Les autres passants l’évitent. Elle ne sait même plus qui elle est.
« Tess ne reconnait rien ici. Ni le nom des rues, ni les bars, ni les visages. Dans la nuit, tout est un peu vaporeux. Aveuglée par les néons qui déchirent la pénombre, la belle à la robe rouge poursuit son errance au milieu de la foule. Elle a l’impression de marcher à contre-sens mais sur le trottoir il n’y a pas de sens. Les gens vont et viennent dans un désordre minuté, d’un point A à un point B. Comme si tout était là, dans ce point A et ce point B. Tess sent sa gorge se serrer. Une question lui bloque la trachée. Une question épaisse, lourde et indigeste, entraînant un tourbillon de questions.
Que fait-on lorsqu’on n’a que le point A ? Que le point B ? Ou ni le point A, ni le point B ? »
David roule sur une route de montagne. Il se rend vers son nouveau travail, vers sa nouvelle vie. La tempête de neige rend la conduite difficile, David se sent fiévreux, sa vue se trouble, il est sujet à des vertiges. David est inquiet. Deviendrait-il fou. Il ne reconnaît plus son corps qui semble changer d’aspect, se métamorphoser. Il sait qu’il s’appelle David Bresson mais même de cela, il n’est pas complètement sûr.
Nathan est assis face au commissaire Field. Comme régulièrement depuis des années il a été convoqué. Le lecteur ne sait pas pourquoi. La raison de cette convocation tient à une affaire non résolue qui tient particulièrement à cœur au commissaire, qui le touche personnellement.
Comme les personnages de Diane Peylin, en quête de leur identité, j’ai été trimbalé tout au long de l’histoire. Comme eux je me suis retrouvé dans une ambiance de fête foraine, dérangeante, à la David Lynch. Comme Tess dans son labyrinthe urbain, comme David qui semble enfermé dans un palais de miroirs déformants, j’ai été déstabilisé par la construction diabolique de ce superbe roman. Peu à peu les pièces du puzzle se mettent en place, petit à petit, Diane Peylin distille son passionnant venin.
J’avais découvert la plume de Diane Peylin avec Même les pêcheurs ont le mal de mer qui avait été un de mes coups de cœur de l’année dernière. J’attendais donc avec une impatience mêlée d’appréhension ce nouveau roman. Vous l’aurez compris, j’ai été tout aussi séduit par La grande roue. Tant par sa construction que par la plume de l’auteur. Un style qui nous fait ressentir à la perfection la confusion, les émotions de ses personnages. La grande roue est mon premier coup de cœur de cette nouvelle année.
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