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À la veille du 50e anniversaire du traité de Rome, l'Union européenne semble atteinte d'une « maladie de langueur », selon le diagnostic de la ministre déléguée aux Affaires européennes, Catherine Colonna, le 29 août 2006.
Or, comme l'a montré le rejet du traité constitutionnel le 29 mai 2005, cette crise est largement celle du projet européen de la France, mis à mal par l'évolution communautaire. Depuis les origines du processus, une problématique française spécifique s'est dégagée, qui consiste à servir les intérêts nationaux au travers de l'Europe : stimuler la modernisation et la croissance économique, utiliser le cadre européen comme support et prolongement des politiques nationales, en bref conserver un statut de grande puissance apparemment révolu à en l'arrimant à une entité plus large. Mais, avec le changement d'échelle de l'Union européenne, avec la nécessité de s'adapter à sa réalité, le rêve d'une projection du modèle national semble s'effacer : l'Europe devient un problème pour les Français qui l'abordent désormais de manière défensive.
La France, l'Europe : cet ouvrage offre la première synthèse historique rendant compte de l'approche française de la construction européenne, englobant les cercles dirigeants comme l'opinion organisée et la population, les politiques menées comme les perceptions.
Anne Dulphy, normalienne, est maître de conférences en histoire contemporaine à l'École polytechnique et à l'IEP.
Christine Manigand est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Poitiers.
Chercheurs rattachés au Centre d'histoire de Sciences Po, elles mènent ensemble des recherches sur les enjeux et débats européens. Elles ont codirigé Les opinions publiques face à l'Europe communautaire : entre cultures nationales et horizon européen, Bruxelles, PIE, Peter Lang, en 2004.
Conseiller éditorial : Pascal Cauchy.
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