Au lycée, c'était une bande de copains « normale » que tout unissait. Quinze ans plus tard, il ne reste rien de leur amitié. Quels secrets ont provoqué leur désunion ? Quand Max est accusé de viol en Turquie, les souvenirs que Romy pensait avoir enterrés remontent. Désormais avocate, elle doit le défendre, mais est-il innocent, l'était-il plus jeune ? Et les autres, Omar, Célia, Matthieu, Ludovic et Jean-Baptiste, qu'ont-ils à se repro-cher ? Comment faire aujourd'hui le deuil de son passé ?
Trahisons, rancoeurs, ambitions, La Fille de la bande est une fresque humaine captivante, un roman choral sur les conflits de l'adolescence, et leurs répercussions à l'âge adulte.
Au fil des ans, cinq amis ont formé un groupe. On les suit pendant leurs années lycée en 2004 et 2005, avec des sauts dans le présent en 2019.
Au temps du lycée, ils passent du temps ensemble par amitié, mais parfois aussi par habitude ou désespoir.
Entre les cours et les fêtes où l'alcool et la drogue font partie du décor, ils s'éloignent parfois de la réalité, adoptant des comportements risqués.
Après plus de dix ans, chacun a tracé sa voie dans la vie, maintenant des liens les uns avec les autres, souvent par choix, mais parfois aussi à cause d'une amitié difficile à rompre, marquée par des liens parfois toxiques.
Romy est devenu avocate, Max a réussi à devenir grand reporter à l'étranger, Jean-Baptiste a concrétisé son rêve en ouvrant son propre bar, tandis que les jumeaux Mathieu et Ludo ont suivi des chemins différents : l'un rencontre le succès, tandis que l'autre peine à trouver sa voie.
Les chapitres nous plongent dans la vie de tous les personnages, mais Romy est au centre de l'intrigue.
Les autres protagonistes gravitent autour d'elle et ont tous eu une influence sur sa vie de femme.
Devenue avocate, Romy se retrouve confrontée à une mission délicate : défendre Max, accusé de viol.
Au fil de cette affaire, des souvenirs enfouis refont surface, révélant des aspects inattendus de leur passé.
Le lecteur découvre ainsi les secrets les plus enfuis.
Cette lecture m'a touchée et captivée abordant des sujets délicats et actuels avec une profondeur inattendue.
Il explore l'adolescence, l'amitié, l'homosexualité, la sexualité, mais aussi la question du consentement et de la zone grise.
Ce premier roman est vraiment surprenant par sa profondeur et sa pertinence dans le contexte post Me Too.
Cependant, je trouve très dommage que la couverture ne le mette pas en valeur comme il le mérite.
Les thèmes essentiels abordés dans ce livre me tiennent particulièrement à cœur.
Je vais suivre de près cette autrice et je recommande cette lecture.
Vingt ans séparent les deux fils narratifs de ce roman. Les mêmes personnages, dans leur période ado, puis plus tard alors que leur vie s’inscrit plus ou moins dans les projets qu’ils s’étaient inventés. Les liens se sont distendus, mais existent encore. Aussi lorsque Max, qui travaille comme reporter, se retrouve en Turquie accusé de viol, Romy devenue avocate, n’hésite pas à s’impliquer dans cette affaire pour voler à son secours.
Cet événement dramatique et le contexte dans lequel il, se déroule, renvoie à leur histoire passée, aux relations complexes qui créaient dans la bande des espaces de non-dits et des doutes sur la probité de chacun.
Après les hésitations et les doutes existentiels de ces êtres en devenir, se dessinent en filigrane les futurs adultes chez qui on retrouvera, parfois amplifiés, les traits de personnalité déjà présents à l’adolescence.
Un roman sans concession sur les affres des adolescents , qui se tendent les pièges dans lesquels ils tomberont, mais aussi sur les liens forts de l’amitié qui résistent au temps qui passent.
La bande son bien présente pointe une génération précise, au risque de laisser sur le seuil une partie du lectorat.
272 pages Lattès 10 janvier 2024.
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