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Elle est la plus célèbre disparue au monde. Elle sème la mort et le chaos. Elle s'appellait Paris Hilton.
À Bruges, le lieutenant Borluut, flic obsessionnel, se refuse à lâcher l'enquête sur la troublante " momie du canal ".
À Los Angeles, Almayer, un privé carburant à l'étherine et aux alcools blancs, se charge de remonter la piste de " P.H. ", la petite princesse blonde de Beverly Hills que les tabloïds ont oubliée.
Entre eux, c'est le carnaval des pourris : narcotrafiquants, mercenaires, jet-setters cocaïnés, flics déglingués, agents corrompus du Secret Service, archéologues déjantés...
Leurs routes, entre le désert brûlé du Mexique, la Californie crépusculaire et les neiges ternies de la Grande Russie se croiseront-elles un jour ? Car tous, sans le savoir, courent après la même ombre : la femme qui valait trois milliards.
Grande révélation du polar de ces deux dernières années, Boris Dokmak retrouve l'esprit des grands romans noirs de Goodis, de Brautigan et de Jim Thompson. Il est également l'auteur du vertigineux polar ethnographique, Les Amazoniques (2015).
Boris Dokmak est l'auteur de l'excellent Les Amazoniques que j'ai eu l'honneur de chroniquer ici. Je risque de ne pas me renouveler en parlant de ce nouveau roman tant il est foisonnant, dense et passionnant. Je ne sais lequel des deux a été écrit le premier puisque La mécanique générale est la maison d'édition de poche de Ring, mais peu importe, la bonne nouvelle, c'est que La femme qui valait trois milliards est disponible à moins de dix euros, comme quoi on n'est pas à une contradiction près.
Je ne sais pas trop par où commencer ma recension, le roman est tellement dense, volumineux, il aborde tellement de points divers et variés que je crains d'être très en-dessous de mon engouement véritable. Tenez-vous bien : 758 pages ! Les 500 premières sont très bien, sans temps mort même lorsque l'auteur approfondit des points philosophiques, anatomiques ; il le fait à fond, ne laisse rien au hasard, aborde également les techniques d'embaumement, l'autopsie. C'est absolument fou, démesuré, gigantesque. Ces pages mettent en place l'histoire, permettent de faire connaissance avec les personnages (curieusement, le Lieutenant Borluut, l'un des héros ne bénéficie pas d'une biographie très longue, contrairement à d'autres intervenants moins présents). Les 250 dernières pages sont captivantes et je préfère vous prévenir, il est impossible de les lâcher. Tout se coupe, se recoupe et s'explique, mais Boris Dokmak prend son temps pour nous raconter encore les détails, les tours et détours de son histoire.
De la littérature avec du souffle, du polar à l'américaine, façon années 50/60 et même si l'histoire se déroule en 2023, rien n'est vraiment du futur, mais cela permet de parler de personnages actuels comme s'ils n'étaient plus là ou avaient quitté leurs fonctions, par exemple Paris Hilton, héroïne -non, non, il n'y a pas d'allusion- de ce polar bien malgré elle. Drogue, sexe, alcool, fêtes grandioses et décadentes chez les riches jeunes gens désœuvrés, le privé blasé, le père arrogant et plein d'argent, tous les ingrédients sont là pour faire un polar étasunien, mais Boris Dokmak y insère également un flic belge, des méthodes européennes et son roman devient international, d'autant plus qu'Almayer et Borluut voyagent aux quatre coins de la planète.
Belle maîtrise de la langue française, entre phrases longues, construites, néologismes, notions techniques et philosophiques s'éloignant parfois de la réalité apportées simplement, dialogues très terre-à-terre, familiers, des envolées -parfois lyriques- mais aussi du "vécu" avec Paris Hilton même si j'imagine que pas mal de ses faits et gestes sont inventés -j'avoue mon inculture en la matière. Pas mal d'ailleurs cette idée de prendre un personnage public pour en faire autre chose que ce qu'elle veut bien montrer.
Un polar inoubliable. La quintessence du polar, un truc encore jamais lu et franchement enthousiasmant. Voulez-vous une preuve ? Oui ? Ah la la, vous ne me croyez pas sur écrit... c'est pas bien. Eh bien, ma preuve irréfutable, évidente et imparable : j'ai lu ces 758 pages en quelques jours, totalement scotché ! Moi, lire 758 pages, sans renâcler, la dernière fois que ça m'est arrivé, pfff... j'ai la mémoire qui flanche tellement c'est loin.
Voilà un livre que j’ai reçu en cadeau et que je me suis empressée de lire car je rencontre l’auteur en juillet. C’est un livre que je n’aurai pas choisi dans ma libraire car je ne suis pas fan des thrillers, et bien je reconnais que je serai passée à côté d’un très bon livre, haletant, prenant, du début à la fin. Un suspense qui est fort bien maintenu tout au long des 637 pages. Un peu long direz-vous ? Et bien non je ne me suis pas ennuyée le moins du monde. Une enquête policière qui débute en Belgique en 2023 et qui a des ramifications dans plusieurs autres pays avec de nombreux flash-back depuis les années 50 en passant par 2013…. Deux enquêteurs, un privé aux États Unis Almayer, dopé au Maotai (boisson alcoolisée distillée à 65° à base de sorgho fermenté, considéré comme le meilleur alcool en Chine. Merci Wikipédia !!!) accompagnée de médocs pour un effet décapant plus rapide, et puis Borluut, lieutenant à Bruges qui est en charge de retrouver l’assassin d’une jeune fille ou plutôt l’embaumeur. Et oui c’est là le petit quelque chose en plus d’un simple assassinat. Et nous voilà en route pour une sombre histoire. J’ai appris plein de choses sur l’embaumement, ce rituel qui remonte du fond des âges. On retirait les organes, les yeux, le cerveau sur des personnes vivantes du moins au début. Ce que j’ai aimé dans ce livre c’est cette foule de renseignements autour de l’embaumement, tout est précis, on sent qu’il y a derrière un gros travail de recherches. L’écriture est digne des meilleurs polars, incisive, percutante, efficace…Pour un premier roman, chapeau bas Mr Dokmak.
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