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"Un polar irrésistible, impitoyable et terrifiant" - Stéphane Bourgoin Eté 1967. Un ethnologue est accusé de meurtre. Il vit retiré au fin fond de la Guyane, dans une zone non cartographiée, territoire inconnu des perdidos dégénérés retournés à la vie sauvage et d'Indiens cannibales. Pour l'inspecteur Saint-Mars, qui sillonne la jungle infernale à sa recherche, le crime cache des motivations qui vont bien au-delà de l'étude d'un nouveau peuple...
"COMME LE MAL SUR LA TERRE." Eté 1967. Un ethnologue est accusé de meurtre. Il vit retiré au fin fond de la Guyane, dans une zone non cartographiée, territoire inconnu des perdidos dégénérés retournés à la vie sauvage et d'Indiens cannibales. Pour l'inspecteur Saint-Mars, qui sillonne la jungle infernale à sa recherche, le crime cache des motivations qui vont bien au-delà de l'étude d'un nouveau peuple.
Mars 2014. Un Indien agonisant, rongé par un mal étrange, surgit de la forêt guyanaise. Il est le dernier repésentant de sa tribu, éteinte depuis cinquante ans. Sa découverte révèle l'existence du monstrueux projet Sunshine, plus grand scandale sanitaire et humain ignoré du XXème siècle, nom de code d'une expérience scientifique authentique jusqu'alors restée secrète et toujours réfutée par le gouvernement américain Magnétique et bestial, Les Amazoniques confirme l'entrée tonitruante de Boris Dokmak dans le cercle fermé des géants du polar.
« Les Amazoniques » de Boris Dokmak
Deuxième livre et à mon avis deuxième succès qui place Mr Dokmak comme un de nos meilleurs écrivains de polar et pourtant ce n’est pas ma tasse de thé et bien comme le précédent livre je me suis laissée prendre par l’intrigue. Thriller, aventures, dépaysement, espionnage, ethnologie…
Nous partons pour le fin fond de la Guyane où un ethnologue est accusé du meurtre d’un américain. L’homme qui va mener l’enquête est le lieutenant Saint- Mars bourré à la morphine et au passé de baroudeur.
Une enquête difficile dans un milieu repoussant, la jungle avec toutes ces bestioles toutes plus dégoûtantes les unes que les autres. Tout est poisseux, humide, écœurant et bien sûr la violence est très présente. St Mars ira jusqu’au bout de son enquête, il rencontrera les Amazoniques, tribu sauvage cannibale. Mais ce qu’il va découvrir est déconcertant et malheureusement bien réel, le projet Sunshine, projet américain qui faisait des « expériences » sur ce peuple et qui contribuera à son extinction.
Un livre palpitant avec des faits réels. On ne s’ennuie jamais, les chapitres courts mettent du rythme à la lecture. L'auteur m'avait dit que je partais pour un voyage en enfer mais un enfer qui m'a rendu accro, accro jusqu'à la dernière page, on veut savoir ce qui se trame, qui est responsable ?
Si vous vous ennuyer dans votre vie alors rejoignez, Saint-Mars, vous ne serez pas déçu.
Si le nouveau Thriller de l’auteur de La Femme qui valait trois milliards n’était qu’un bon suspense, il vaudrait sans doute déjà le détour. Mais il est bien plus que cela. A la manière d’un mille-feuilles, il se double d’un grand roman d’aventure qui nous fait découvrir un pan de la grande forêt amazonienne, se triple d’un récit d’espionnage où les services secrets américains mènent des expériences aussi secrètes que dangereuses, se quadruple d’une réflexion sur la pureté des peuples et sur leur droit de vivre selon leur culture et se quintuple par un reportage, puisque le faits divers retracé ici est inspiré d’une histoire vraie. Autrement dit, un sacré bon livre !
L’histoire commence au Centre Spatial Guyanais, lorsqu’un Indien surgit subitement devant une femme qui faisait son jogging et meurt à ses pieds. Dans ses mains, un immense couteau et un carnet noir bien mystérieux. Très vite les autorités locales vont se perdre en conjectures quant à la signification de ce carnet, mais aussi quant à l’identité de la victime. L’Indien semble en effet devoir appartenir à une tribu, les Arumgaranis, qui semblait avoir disparu. Pour essayer de démêler cet imbroglio, un baroudeur venu de métropole débarque. Il s’agit de Saint-Mars « type nimbé d’une sorte de mystère à la mords-moi-le-nœud, genre barbouzard béni et protégé – on parlait de clandestinité, d’OAS, des mains sales de la République ».
Seulement voilà, les règles de la jungle amazonienne peuvent dérouter le plus aguerri des officiers. D’autant que Saint-Maris, ou S.M., ne sait pas vraiment par quel bout prendre son enquête. « On lui avait seulement communiqué un dossier d’une page et demi sur lequel apparaissait un extrait de P.V. mentionnant un certain Matéo qui avait témoigné du meurtre de McHenry, citoyen américain, par Georges Loiseau, à l’arme blanche au beau milieu de la forêt sauvage. »
En essayant de monter une expédition pour retrouver la trace de ce crime sans témoin, sans corps, sans arme, sans preuve et sans coupable, il va comprendre qu’il n’est pas vraiment le bienvenu et qu’une expédition parallèle menée par des Américains se prépare.
A l’image de cette forêt dans laquelle il va s’enfoncer, le mystère ne va cesser de s’épaissir et les pièges de se dresser, de plus en plus menaçants. Entre les moustiques et tous les autres insectes et animaux avides de chair fraîche, il va très vite se sentir épié de toutes parts. Les Indiens n’entendent pas laisser impunément violer leur territoire, les Américains ne souhaitent pas que l’on découvre le projet qu’ils ont mené au cœur de la forêt. S.M. manque à plusieurs reprises d’y laisser sa peau, y compris lorsqu’il découvre un produit radioactif dans une bâtisse délaissée.
Boris Dokmak parvient avec maestria à décrire cette ambiance particulière, cet enfer vert régi par ses propres règles. Que viennent faire des notions telles que le droit ou la morale sous de tels cieux ? Si S.M. parviendra à s’extirper de la jungle et le lecteur à découvrir la clé de ce mystère, ni l’un ni l’autre ne seront vraiment intacts au bout de cette route. Mais c’est une raison supplémentaire pour découvrir Les Amazoniques.
https://collectiondelivres.wordpress.com/2015/04/06/les-amazoniques/
Magnifique roman ! Et je pèse mes mots. Quel pied j'ai pris à suivre le lieutenant Saint-Mars, dit SM, dit La Marquise, dans ses recherches et dans sa découverte de mondes totalement inconnus de lui -et de moi. Le voyage de SM m'a instantanément fait penser au voyage de Ferdinand Bardamu (dans Voyage au bout de la nuit, entre l'Afrique et New York) ou celui de Willard dans Apocalypse Now : poisseux, violent, chaud, humide, insupportable, peuplé de bestioles toutes plus piquantes ou mordantes les unes que les autres, pour certains des souvenirs que j'ai de ces deux chefs d'œuvres eux aussi, partiels sûrement, je devrais les relire ou les revisionner.
Le roman de Saint-Mars débute doucement, une arrestation un brin musclée d'un pervers avec le bras long suffira pour l'envoyer enquêter à Cayenne. Ensuite, prise de contact avec la Guyane, questions qui restent sans réponse, difficulté de préparer son excursion sur le Rio car une équipée américaine a réservé tout le matériel et les hommes disponibles, tout cela prend du temps. Même lorsqu'il a enfin trouvé le bateau et ses maigres équipage et équipement, la croisière sur le Rio est lente, semée d'embuches, mais jamais on ne s'ennuie, au contraire. Quelle ambiance, la tension est palpable, la peur, l'angoisse itou.
Le style et l'histoire sont envoûtants, fascinants et rien n'arrête le lecteur dans sa soif de tourner les pages. SM s'en prend plein la figure -et ailleurs-, mais on ne s'en plaint pas, il n'est ni sympathique ni antipathique, il fait son boulot sans se poser de questions, il torture si besoin, a recours à des méthodes discutables comme ses opposants. Boris Dokmak nous apprend plein de trucs sur l'Amazonie, sur la vie difficile, sur l'esclavagisme, sur l'exploitation des populations locales par les exploitants du caoutchouc, sur l'extinction des tribus et notamment celle des Arumgaranis. Basé sur une histoire vraie : les Américains qui mènent des expériences médicales et pseudo-scientifiques sur tout un peuple d'Amazonie, l'exterminant -selon les éditeurs, ils ne reconnaissent toujours pas aujourd'hui avoir leurs pratiques sur ce peuple d'Amazonie .
Un roman foisonnant entre aventures, policier, ethnographie, espionnage, thriller absolument bluffant qui m'a scotché de bout en bout et me laissera, sûr, des images au moins aussi fortes que les deux œuvres auxquelles je faisais allusion au départ de mon billet. Une belle langue qui emprunte à plusieurs registres, des onomatopées pour décrire des cris, des bruits, Boris Dokmak fait preuve d'une plume très personnelle qui me ravit et transporte son lecteur en plein cœur de son récit : on sent les odeurs, l'humidité, pas la douleur mais pas loin...
Conseil d'ami : courez chez votre libraire, vous ne devez pas le rater.
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Très pertinente critique d'un roman que j'ai beaucoup aimé.