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Voilà l'histoire du bouleversement des outils d'interprétation du réel qui va pousser les penseurs à devoir choisir entre deux instances opposées sur la question de la femme : Aristote ou l'Évangile.
Les auteurs du Moyen Âge ne sont pas misogynes. Ils ne sont pas féministes non plus. Pourtant l'image d'un Moyen Âge obscur ou idéal ne cesse de façonner les esprits, surtout concernant la femme. Une question pourtant est systématiquement occultée lorsqu'il s'agit de traiter ce sujet. Celle du pourquoi ? Pourquoi, alors qu'il y avait des reines et des abbesses, en est-on venu à dire dans les milieux universitaires qu'il ne fallait pas que la femme gouverne ? Pourquoi l'amitié avec la femme devient une relation quasiment toxique dans la bouche de certains théologiens alors que chez d'autres elle est la vocation originelle de l'homme ? Pourquoi la femme est portée par les uns comme un exemple de vertu et par d'autres comme la pécheresse congénitale ? La plupart des historiens actuels répondent par une interprétation politique héritée des gender studies, mais ils masquent ainsi la véritable raison de cette mutation. Celle d'un bouleversement les outils d'interprétation du réel qui va pousser les penseurs à devoir choisir entre deux instances opposées sur la question de la femme : Aristote ou l'Évangile.
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