"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Par une nuit de tempête à La Nouvelle-Bohême, une ville du sud des États-Unis, un Afro-Américain et son fils sont témoins d'un terrible crime. Sur les lieux gisent un corps et une mallette remplie de billets. Quelques mètres plus loin, à l'abri, un nourrisson. Abasourdis, craignant la police, ils décident de fuir avec l'argent et le bébé. Mais que s'est-il passé avant leur intervention ? Que faisait là cette toute petite fille ? Qui est-elle ? C'est ce que Jeanette Winterson s'attache à démêler dans cette libre adaptation du Conte d'hiver de Shakespeare. Sous sa plume unique, chacun des personnages de la tragédie prend vie à travers son double contemporain : financier londonien avide, créateur de jeux vidéo, chanteuse à succès, tenancier de club de jazz... Superbe réflexion sur le pouvoir destructeur de la jalousie et de l'avidité, La Faille du temps rappelle l'intemporalité du génie shakespearien et donne à voir l'immense talent et le prodigieux savoir-faire de la romancière.
"La faille du temps » est l'histoire moderne d'une pièce de Shakespeare. Dès le départ, nous connaissons la trame de l'intrigue, les personnages mais Jeanette Winterson va t'elle prendre des libertés avec l'intrigue, le dénouement ?
La jalousie, la paranoïa qui saisit Léo qui fantasme une relation entre Mimi, sa femme et Xeno, son meilleur ami vont entraîner malheurs et conséquences irréversibles.
Les personnages sont haut en couleurs.
C'est un livre étrange, formidablement écrit avec des dialogues savoureux.
Néanmoins l'auteur se perd parfois en nous entraînant vers des longueurs nous empêchant de creuser la psychologie des personnages et nous attacher à eux.
Un roman particulier que j'ai refermé un peu déboussolée
Suite de mes lectures des textes traduits par Céline Leroy.
Une relecture à la sauce contemporaine et ultra contemporaine (jeux vidéos, facebook...) du conte d'hiver de Shakespeare. L'auteure d'ailleurs nous rappelle le mythe et nous résume l'oeuvre de Shakespeare.
Ce texte qui se passe en Nouvelle Orléans, lorsqu'un père et son son fils récupère, dans une boîte à bébés, une jeune enfant. Elle va alors devenir leur fille et soeur. Elle est la fille de Léo, entrepreneur, qui a réussi dans sa vie professionnelle et qui est marié à Mimi, chanteuse à succès. Ils ont un premier fils Milo, lorsque Mimi est enceinte, Léo pense ne pas être le père, mais que Xeno, créateur de jeux vidéos et en outre son meilleur ami soit le père de Perdita.
La même intrigue, les mêmes thèmes que le texte de Shakespeare transposé dans la société du 21e siècle et cela fonctionne. Car Jeannette Winterson nous entraîne dans cette histoire comme dans un polar. Des références évidentes aux textes de Shakespeare mais aussi ) Gérard de Nerval (avec de belles pages sur les anges et leurs plumes, qui survolent et envahissent Paris), à Thoreau et des clins d'oeil à Ruth Rendel.
Je ne suis pas toujours convaincue par les relecture, réécriture de textes classiques, mais celui ci m'a emballé et incité à (re)lire le texte original. J'ai beaucoup apprécié la transposition contemporaine et ai apprécié les différents personnages.
Bref une lecture très plaisante et texte qui se lit d'une traite
C’est une histoire qui court au moins depuis Shakespeare, auteur du « Conte d’hiver » que Jeanette Winterson se réapproprie dans « La Faille du temps ». Une histoire qui a commencé bien avant qu’un couple ne se désunisse, qu’une amitié ne fasse place à une jalousie criminelle, qu’un bébé n’atterrisse dans une boîte à enfants perdus.
De cette histoire terrible, une faille s'ouvre pour que renaisse à l'heure d'aujourd'hui, les protagonistes de cette injustice. Une petite fille est abandonnée et bannie de Londres dans une ville américaine dévastée par la tempête, la Nouvelle-Bohême. Son père a été rendu fou de jalousie, sa mère à l'exil de chagrin. Shep, un afro-américain et son fils, Clo, décident de la sauver et la baptisent Perdita, la fille perdue. Mais, par quel étrange destin, ce bébé est-il arrivé là ?
Shep élève l’enfant comme sa propre fille…jusqu’à ses seize ans où l’amour entre en scène par sa rencontre avec Zel, un jeune garagiste, et marque le tournant d’une autre vie !
Et l'histoire est prête à se rejouer sur un air de blues…sauf que l'histoire a déjà été écrite et le destin n'aime pas trop qu'on vienne lui perturber ses lignes…
Roman atemporel, sans temps mort, « La Faille du temps », adaptation moderne, branchée voire culottée de la tragédie shakespearienne « Le Conte d’hiver », retrace le destin de ces protagonistes et de leur triangle amoureux à la fois classique et étonnant de modernité. Sous la plume de Jeanette Winterson, le roi jaloux Léonte devient Léo, un odieux financier londonien viril, paranoïaque et dévoré par la jalousie pour sa femme, Hermione, surnommée Mimi, une chanteuse à succès international. Son ami de toujours, le roi Polixène, devient Xeno, concepteur de jeux vidéo, un doux rêveur, alcoolique et fantasque, père de Zel (ex : Florizel).
Deux garçons, une fille, trois possibilités. Alors quand la jalousie s'empare d'un des personnages, comme un cancer qui le ronge, la spirale devient infernale. En transposant l'intrigue au XXIème siècle, l'auteure démontre brillamment que les sentiments au fil des siècles restent immuables et apporte dans cette libre adaptation, une touche de poésie et un regain de modernité qui font de cette lecture, un doux et pur moment de plaisir.
La version de Jeanette Winterson vibre des échos de l'original de Shakespeare et raconte une histoire de cœurs brisés et de cœurs guéris, une histoire de vengeance et de pardon.
J'ai lu ce livre avec intérêt comme s'il s'agissait d'un thriller, au suspense maintenu et prégnant bien que tout soit dit dans la pièce de théâtre, ce qui est bien le challenge réussi de l’auteur. Les émotions sont vraies, bien décrites et ressenties par le lecteur. L’écriture rythmée, vivante, vibrante, empreinte de philosophie, non dénuée d’humour grinçant, met en valeur et en scène, les sentiments d’amour, de jalousie, de haine qui jalonnent ce récit et donnent corps à l'histoire.
Les personnages sont particulièrement étudiés jusqu'aux tréfonds de leurs personnalités ; ils se laissent aimer ou détester à loisir.
Pour tout dire, sans la première partie reprenant les éléments de l’œuvre Shakespearienne « L’Original », j’aurais pu être désorientée pour la suite du roman, mais l'ensemble est habilement construit, sur le modèle d’une pièce de théâtre en trois actes, l'auteure refermant personnellement le rideau théâtral, comme un chœur antique, en expliquant les raisons de son choix.
Même si vous ne connaissez pas l’immense dramaturge qu’est Shakespeare – permettez-moi d’en douter-, vous serez captivés par ce roman extrêmement émouvant…émotionnellement travaillé et profondément intelligent…cette superbe réflexion sur le pouvoir destructeur de la jalousie et de l’envie qui rappelle l’intemporalité du génie shakespearien et donne à voir l’immense talent de l’auteure.
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