L'été avance et les chroniques de vos lectures se multiplient !
Janvier 2011 : après l'immolation de Mohamed Bouazizi, jeune marchand ambulant poussé au désespoir par la misère et l'arbitraire, le peuple tunisien se soulève et « dégage » Ben Ali. C'est le début des « printemps arabes », et Vanessa Benlazar, grand reporter, est aux premières loges. Derrière la liesse populaire, la jeune Française pressent que cette révolution court le risque d'être noyautée par les islamistes, toujours prompts à profiter d'un vide du pouvoir. Bientôt, la chute de Khadafi, la guerre civile en Syrie et le chaos qui s'installe dans tout le Levant lui donnent raison : un nouveau groupe semble émerger peu à peu des décombres, venu d'Irak pour instaurer un califat dans la région ; un groupe dont la barbarie est sans limite, aux méthodes de recrutement insidieuses et modernes, et qui prône la haine de l'Occident.
À Toulouse, justement, Laureline Fell, patronne de l'antenne locale de la DCRI tout juste créée par Sarkozy, s'intéresse à un certain Merah, soupçonné de liens avec des entreprises terroristes. Mais les récentes réformes du renseignement français ne lui facilitent pas la tâche. Quand le pire advient, Fell comprend que la France n'est pas armée pour affronter ce nouvel ennemi qui retourne ses propres enfants contre leur pays : d'autres jeunes sont prêts à rejoindre l'État islamique, autant de bombes à retardement que Laureline, avec l'aide de Vanessa, va tenter de désamorcer.
Avec ce dernier tome, Frédéric Paulin clôt la trilogie Benlazar qui nous mènera de Tunis à Toulouse, de Lunel à Bengazi, dessinant la carte des nouveaux réseaux terroristes qui frapperont Paris en plein coeur au cours de l'année 2015.
L'été avance et les chroniques de vos lectures se multiplient !
Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Glaçant sur le fond (la logique implacable du terrorisme), efficace sur la forme (un récit calqué sur des faits réels récents), ce roman se rapproche d'une enquête journalistique si ce n'est qu'ici les héros positifs sont des personnages de fiction. Hors ces derniers, tout sonne juste et une fois le livre fermé on se sent bien démuni face à l'ampleur de la menace décrite et ses formes de plus en plus insaisissables… Un livre utile pour comprendre la génèse du terrorisme.
Troisième et dernier volet de la trilogie sur le développement du terrorisme islamique contemporain. 2010 à 2015, d’Al Quéida à Daech, les événements terroristes se poursuivent et sont toujours incarnés par les personnages familiers rencontrés dans les deux tomes précédents. De la Tunisie au Bataclan, les mécanismes des embrigadements sont bien décortiqués via Simon, jeune de Lunel, qui malgré une bonne capacité de discernement finit par tomber dans la marmite et Wassim, jeune tunisien facilement manipulé. La piètre prise en compte d’éléments importants issus du terrain est encore soulignée, ainsi que les restructurations des services peu efficaces.(DCRI issue de la fusion par N Sarkosy de la DST et des RG). Des aspects affectifs et émotionnels sont plus prégnants dans ce dernier opus et ajoutent une touche d’humanité dans cet univers brutal. Il faut souligner la qualité du partage de connaissances historiques que nous a offert Frédéric Paulin dans ce triptyque très bien fait.
Dernier tome de cette série de Frédéric Paulin (peut être pas en fait ).
La fabrique de la terreur suit la Guerre est une ruse et les Prémices de la chute. Nous retrouvons des personnages et leur vie personnelle, professionnelle. Leurs doutes, leurs combats.
Frédéric Paulin continue son exploration des réseaux djihadistes contemporains. Cette fois, nous partons de Tunisie en passant par la Syrie et aux attentats en France en 2015. Délicat de nous parler de l'histoire contemporaine et d'événements si proches de nous. Mais l'auteur réussit à mêler l'histoire et des faits si actuels avec des portraits de personnages, touchants.
Que ce soit Tedj Benlazar, qui est devenu un retraité forcé et qui vit dans la campagne avec ses souvenirs et ses démons (un loup hante ses nuits), Laureline, policière qui tente de traquer de futurs terroristes mais qui se voit brimer par une hiérarchie rigide et des conflits de services, Vanessa, la fille de Tedj, qui est journaliste free lance et qui est aussi têtue et kamikaze que son père, Reif, le père de ses fils, qui devient professeur dans un lycée de Lunel et qui va se retrouver affronté à la montée de communautarisme et des jeunes garçons et filles, qui vont faire le dijad .
Un polar qui nous interpelle, interroge. Grâce à un réel romanesque, l'auteur nous raconte ce qui se passe que ce soit dans les bureaux parisiens, dans les rédactions de journaux, dans les lycées, dans les quartiers, dans les champs de guerre.
Implacable, mais une sacrée lecture et je vous conseille la lecture de cette trilogie.
La fabrique de la terreur de Frédéric Paulin
Bien que n'ayant pas lu les deux précédents livres de Frédéric Paulin, La guerre est une ruse et Prémices de la chute, j'ai tout de suite été attirée par ce livre découvert dans le rayonnage de ma bibliothèque de campagne, avant cette nouvelle période de confinement, intrigué par cette couverture rouge et cette phrase mise entre guillemets en quatrième page de couverture « Cette nuit, il y aura des affrontements, des blessés et des morts. Il y aura la volonté farouche d'un peuple de mettre à bas ses dirigeants. »
En 2010, Mohamed a reçu une gifle de trop. Son vrai nom est Tarek et il vit avec sa mère , son beau-père et ses sis frères et sœurs à Sidi Bouzid. Il a quitté le lycée en terminale et s'est mis à la recherche d'un travail pour subvenir aux besoins de sa famille. Comme la plupart des jeunes chômeurs , il est devenu marchand ambulant de fruits et légumes. Chaque jour il reçoit des gifles, car il ne peut payer les bakchichs pour obtenir l'autorisation de vendre sa marchandise. Chaque jour les flics se servent dans sa caisse et lui volent des fruits ou des légumes. C'est comme cela. Aujourd'hui une jeune policière lui a ordonné de déguerpir et a voulu lui prendre sa charrette. Il croit bien qu'elle l'a giflé. De désespoiren désespoir Mohamed Bouazizi a décidé de refuser définitivement de recevoir des gifles. Un jeune homme s'est immolé à Sidi Bouzid et se trouve entre la vie et la mort. Aucun journal ne parle de son sacrifice. Les journaux ne répêtent que les mots du pouvoir, mais tout se sait dans la rue et son geste ne doit rester le geste d'un désespéré. La haine gronde est devient immense. Le peuple hurle contre son président Ben Ali. Partout en Tunisie le slogan « Ben Ali dégage ! » est scandé. Lors des manifestations des coups de feu claquent, le peuple trop longtemps opprimés, se révolte. Des noms des personnes tuées par la police de Ben Ali circulent. La révolution est en marche.
Quittant la Tunisie, Frédéric Paulin, nous amène à Lunel . Nous y rencontrons pour la première fois Simon qui s'étant converti à l'Islam, ne serre plus les mains, ne veut plus avoir de relations avec des filles ni avec les Européens qui sont « Kouffar » et Wassin qui a vécu la révolte du peuple tunisien, en décortiquant le processus de radicalisation.
Nous pénétrons dans une mouvance islamiste surveillée par le brigadier Ihsane Chaoui est le lieutenant Bout de l'An qui voit arriver en 2011 dans la cité du Mirail,les deux frères Merah. Ce livre résonne alors différemment à mes oreilles et je ne vais plus le quitter avant de l'avoir terminé.
A Toulouse, la commissaire Laureline Fell dirige la DCRI. Organisme créé par Nicolas Sarkozy en réunissant la DST et les Renseignements Généraux. « Certes l'ancienne DST et les RG posaient des problèmes de coordination, de guerres de services, mais la nouvelle DCRI ne donne rien d'efficace. » Le travail de Fell s'en voit compliqué et elle se rappelle « de la difficulté qu'ils ont eu pour stopper la cavale meurtrière de Khaled Kelkal . » Nous suivrons alors les parcours au combien difficiles de Laureline Fell, commandante à la DCRI, compagne de Tedj Benlazar ( commissaire mis à la retraite d'office ) et la fille de celui-ci, Vanessa grand reporter free-lance qui se rendant en Tunisie pour couvrir les événements, veut relater la déception des jeunes Tunisiens qui à cause de la tiédeur du parti islamiste « Ennahdha » vont rejoindre les troupes d' Al-Quaïda en Libye.
De là, comme un reporter au cœur de l'action terroriste, nous allons à la rencontre des terroristes de Daech faisant des allers-retours entre la Syrie et l'Europe, sans qu'aucune force policière Européenne ne les arrêtent. Puis nous serons dans le désert avec nos Forces Spéciales qui prennent des initiatives ou répondent aux ordres de l’Élysée via leur service de la Caserne Mortier, aux demandes d'opérations spéciales, notamment d'élimination physique.
Et l'on suit Mohamed Merah et les atermoiements des services qui nous donnent une autre lecture des événements terroristes lors des attaques de Montauban et de Toulouse, de Charlie Hebdo de Bruxelles et du Bataclan. L'on s'insurge à posteriori devant l'incapacité des services secrets à agir, face à la détermination de quelques individus ou groupuscules organisées pour semer la terreur, ou des non réponses politiques face aux Pays soutenant le terrorisme.
L'on vit aussi avec ces jeunes Européens et Arabes, sous la coupe d'islamistes , l'horreur de leurs attaques et l'on partage l'angoisse de mourir là-bas avec ceux et qui ne savent pas comment revenir et comprenne que ce n'est pas du tout ce qu'on leur avait promis en les enrôlant . Le pire n'était pas à venir, il était là présent, chaque jour pour eux, mais aussi pour leur femme et leurs enfants, soumis au même régime.
Frédéric Paulin, par son récit précis, détaillé extrêmement bien documenté ( il suffit de se référer au glossaire pour resituer les dates les lieux et les personnes rencontrées au fil des pages de ce roman ) réussi l'exploit de synthétiser une masse d'information sur le terrorisme islamiste et de l'intégrer aux événements toujours en mémoire les tueries de Montauban et de Toulouse, les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Casher et de ceux du 13 novembre 2015. »
C'est un roman dont je ne me suis pas parvenu à me passer et qui me donne l'envie de revenir très bientôt sur les deux tomes précédents de Frédéric Paulin à savoir : La guerre est une ruse et Prémices de la chute. Bien à vous .
Troisième et dernier tome de cette trilogie proposée par le breton Frédéric Paulin , «La Fabrique de la terreur” clôt dans le sang et la terreur ce récit au long cours , roman hybride où la fiction renforce le réalisme historique. Outre le personnage principal , Tedj Benlazar , sorte de fil rouge qui relie les trois époques et qui abat ici ses dernières cartes du fin fonds de son village où il vit une retraite forcée , on vit à travers sa fille journaliste et d'autres protagonistes, la genèse des attentats terroristes qui ont émaillés de toutes leurs horreurs les quinquennats Sarkozy et Hollande . Des images qui ont marqué chacun d'entre nous et qui ne pourront s'effacer que difficilement de notre mémoire .
On suit les avancées de l'hydre Daesh qui attrape dans ses rets les fanatiques de tout bord , qu'ils soient français , belges ou habitants du Maghreb . Qu'ils viennent d'une banlieue de Toulouse, de la région parisienne , de Lunel ou de Tunis .
Qu'ils soient endoctrinés ou juste rêvant de vivre pleinement leur foi dans un futur état islamique idéalisé quitte à pour cela commettre les crimes les plus atroces .
On découvre l'immense espoir que revêt l'avènement des printemps arabes pour une partie de la population et dont l'évolution est scrutée avec attention par l'Occident et la France en particulier .
Au milieu de tout ça , Vanessa Benlazar , une journaliste qui tente de témoigner de la manière la plus neutre possible sur les événements, sur ses acteurs et sur l'Histoire en marche . Mais comment rester insensible devant tant d'horreurs ? Comment ne pas tenter de sauver l'un de ces jeunes partant vers une mort annoncée ?
Frédéric Paulin nous délivre ici un témoignage romanesque où le poids des mots s'allie à la force des personnages. Il ne prend pas parti et nous laisse seul juge .
Il nous démontre également l'incapacité des services secrets face à la détermination de quelques individus, groupuscules autonomes organisées pour semer le chaos .
Comme nous , il essaie de comprendre comment on en est arrivé là . Par quels enchaînements la machine infernale s'est mise en marche . Mais Frédéric Paulin ne joue pas à l'historien qu'il n'est pas , son livre reste un roman avec sa dose de suspens , ses moments d'émotion , sa tension narrative digne d'un bon polar où les rebondissements se succèdent à un rythme effréné. Même si la fin est connue on y savoure chaque chapitre et on quitte avec un certain regret ces personnages qui ont égayé nos soirées ces dernières années.
Dans le cadre des explorateurs du polar j'ai eu la belle surprise de recevoir ce troisième volet de LA trilogie de Frederic Paulin et je suis sincèrement ravie de ce beau cadeau.
On termine les mésaventures de Tedj mais plus précisément de sa fille Vanessa (jolie pomme tombée très près de l'arbre ....) qui tisse les mailles de la propagande extrémiste et radicale dans les lieux de cultes des cités pour s'envoler aux abords de la Syrie . Juste après les événements des printemps Arabes.
Rien n'est laissé au hasard et plusieurs fois le vent du couperet nous frôle l'oreille .On frémit,on retient son souffle et on assiste au lent désarroi des jeunes fougueux parti vivre leur foi pour envisager leur Djihad mais qui s'échouent sur le seuil de leur contradiction et de leur cessité.
Un beau et triste plaidoyer pour génération perdue et éperdue de passion destructrice qui n'aboutira pas à ce paradis tant recherché.
Le vrai talent indéniable de Frederic Paulin est de nous plonger In vivo dans l'antre de son action.On est DANS le processus .On vit le moment ! Et on se recueille sur les instants terribles .On pleure les victimes.
Apres un moment de stupeur j'ai refermé cet opus ,ravie de l'avoir lu. ..triste de l'avoir terminé.
Une trilogie à conseiller,offrir ,découvrir ....dévorer et relire sans aucun doute !
Il s'agit là à mon sens d'une référence en la matière indiscutablement !
Je remercie Lecteurs.com pour cette lecture dans le cadre des « explorateurs du polar »
C’est le troisième tome de la trilogie Benlazar, inaugurée en 2018 par « la guerre est une ruse », suivie de « prémices de la chute » en 2019. À la suite des attentats de 2015, Frédéric Paulin a décidé d’ecrire une enquête sur la montée du terrorisme dans le monde actuel.
Ce récit commence en 2011 avec le soulèvement du peuple tunisien, suivi de près par la journaliste Vanessa Benlazar, qui remarque une montée irrésistible des islamistes vers le pouvoir. En France, le commandant Laureline Fell surveille les milieux islamistes des cités de Toulouse, en particulier la fratrie Merah, sans être suivie par ses supérieurs parisiens.Reif, eux-journaliste et compagnon de Vanessa, est nommé professeur dans un collège de Lunel ou de nombreux élèves se radicalisent et partent pour la Syrie. Tedj Benlazar, vit une retraite tranquille dans le centre de la France mais sent roder la terreur sous la forme d’un loup et s’inquiete pour sa fille Vanessa si impulsive.
Le roman va suivre de nombreux personnages de Lunel, Toulouse, Tunis, Bruxelles, Raqqa pour tisser une toile d’araignee islamiste inévitable jusqu’au chaos de 2015.
C’est une enquête époustouflante de rigueur, de précision, de puissance et de densité. On connaît bien sûr tous ces événements mais l’auteur réussit à nous scotcher au livre, à tourner les pages avec à la fois de la curiosité et de l’apprehension. Les faits sont nommés ( comme Charlie Hebdo et le Bataclan) mais il s’interesse plutôt aux articulations qui ont mené au désastre.
On retrouve avec plaisir les personnages principaux des tomes précédents mais qui évoluent dans leurs vies personnelles, Ce livre s’attache à Vanessa , journaliste combative, entêtée, passionnée mais gravement inconsciente. Elle se sent investie auprès de Simon, jeune étudiant brillant, pris dans les mailles de Daech.
Le personnage de Laureline prend beaucoup d’importance lors de sa poursuite de Merah, entravée par la lourdeur de services de renseignements .
Tout l’aspect historique est parfaitement documenté, précis et inséré harmonieusement dans le récit romanesque flamboyant. Grâce à une construction parfaite, l’auteur mêle avec fluidité les personnages réels aux noms connus comme Merah, les frères Kouachi avec les héros fictifs. Il peut tracer le parcours de nombreux personnages à travers l’Europe et le Moyen Orient sans aucune confusion , ni lourdeur.
Il insiste sur le réalisme du récit en montrant la complexité des situations politiques et sociales et en montrant l.imprtance des zones grises. Dans cette lutte rien n’est noir ou blanc , tous les personnages évoluent et les Méchants ont été de jeunes collégiens sans problèmes. Comment est on arrivé à ce fiasco ?
Le parcours du jeune Simon est significatif : comment un jeune informaticien brillant peut-il se faire embrigader aussi vite ? Il décrit les manœuvres auprès des jeunes, leur aveuglement et le lavage des cerveaux. Il souligne la puissance des réseaux internet dans le recrutement des jeunes et la méconnaissance de ce système par la police. On se rend compte des multiples failles du Renseignement français , de la lenteur administrative.
C’est à la fois un document et un roman indispensables . Merci Frédéric Paulin pour cette trilogie ample et magistrale.
Dernier volet de la trilogie de Frédéric Paulin qui se définit lui-même comme un "auteur politique" et qui, sur une trentaine d'années nous fait passer, le temps de 3 romans, du terrorisme islamique dans "la guerre est une ruse" à Al-Quaïda et enfin à Daech dans ce dernier opus.
L'histoire de la dizaine de personnages qui y tressent leurs bouts de vies et de morts se situe donc dans "la fabrique de la terreur" entre le Jasmin de Tunis(2010) et le Bataclan à Paris (2015).
5 à 6 années ponctuées en France d'attentats retentissants et en Tunisie, Libye, Egypte, Syrie, Irak....de massacres et de ripostes militaires, complexes et radicales, dévastant villes, djihadistes et non djihadistes, civils, femmes et enfants par dizaines de milliers.
Les personnages impliqués ne sont pas masqués dans le roman, qu'ils soient terroristes apprentis ou confirmés, chefs de service de renseignements, de répression ou qu'ils soient responsables politiques en poste. On y retrouve des personnages récurrents, dont Tedj Benlazar, plus vieux de 30 ans et revenu de beaucoup de ses aspirations.
L'intérêt de ce livre est de permettre de se pencher sur ces violences des années 2010 qui ont alimenté l'actualité, fait la une sur toutes es chaînes de TV, le choc des photos terrassant la force des mots et laissant dans l'ombre des analyses plus fines . Et c'est précisément l'avantage du livre que de laisser le lecteur libre de faire une pause et de n'être pas avalé dans les déferlantes sanglantes ou compassionnelles proposées par les médias.
Certes, aussi documenté soit-il, ce livre est aussi un roman et F.Paulin glisse ses personnages dans l'Histoire; fiction et réalisme s'entremêlant. Mélange des genres pour mieux laisser percevoir l'impérieuse nécessité de penser la complexité.
Mais le résultat est là : ce livre est utile pour ne pas dormir debout. Il ne fait pas rêver, il aide à penser.
Il se trouve dans la catégorie "polar" un peu comme les romans d'un Henning Mankell qui lui aussi, dans cette même catégorie a su toucher un lectorat immense tout en abordant le problème de la fracture de la sociale-démocratie suédoise.
F.Paulin est un auteur nécessaire.Roman exemplaire dans la liberté de réflexion laissée au lecteur, dans la richesse de la documentation lui permettant de faire cheminer son jugement le plus objectivement possible.
Au terme de cette trilogie, on peut se demander s'il n'aurait pas été possible d'empêcher toutes ces violences. Et celles à venir ?
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