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Le narrateur est un écrivain étrange, Nicolas Sevin. Depuis qu’il a trouvé le succès, Nicolas se complait dans la création d’œuvres ambiguës, sanglantes, morbides. Il habite toujours chez sa mère, car il ne sait écrire que dans sa chambre d’enfant, dans le calme et l’ordre absolu. Depuis la parution de son premier roman dix ans auparavant, il ne parle cependant plus à sa mère, pas plus qu’à son père d’ailleurs. Par contre les lecteurs sont au rendez-vous de ses écrits de sang, de souffrances, de massacres, de ses romans tous aussi morbides. La preuve, ils sont capables de passer des heures à l’attendre pour une simple dédicace. Mais aujourd’hui, son éditrice lui demande de changer de style, de trouver autre chose, de chercher un nouvel élan, une nouvelle inspiration au plus profond de lui-même.
En parallèle à la vie de Nicolas, se déroule sur quelques siècles la vie de la famille Rogis. Depuis Rouen, en 1278 et pendant de nombreuses générations, la profession du père se transmet au fils : ils sont tous bourreaux. Car enfin, qui voudrait employer un fils de bourreau, que peut-il faire d’autre que suivre son père et apprendre auprès de lui ce métier bien étrange d’exécuteur des arrêts d’état.
Les chapitres alternent ces deux récits. Jusqu’à la révélation qui va changer la vie de Nicolas, mais pas forcément en mieux.
Le récit bascule alors vers un autre sujet. Nicolas est très attiré par un fait divers des années 80, celui du japonais cannibale. Attirance malsaine s’il en est. Et que l’auteur (mais lequel ?) va dévoiler, investiguer, jusqu’au malaise, à la limite du soutenable.
Descriptions morbides, éloge du mal, voire du cannibalisme, plongée dans des caractères et des personnalités pervers et malsains. J’avoue, je n’ai pas apprécié la fin de ce roman. Etait-il besoin d’aller jusque-là ? je n’en suis pas certaine, je trouve que cela n’apporte rien au roman. Ce qui est sûr, c’est que cet « éloge du cannibalisme » m’a particulièrement dérangé. C’est le premier roman que je lis de cet auteur. Au final, même si j’ai trouvé que son style est intéressant et que c’est bien écrit, je n’ai pas aimé.
Initié dès l’enfance à l’art par son père, à l’opéra par sa grand-mère, Nicolas, après un chagrin d’amour, devient écrivain comme sa mère. Un écrivain à grand succès.
Quel étrange roman ! M’a-t-il plu ou pas ? Une chose est sûre, il m’a dérangée.
Dès le prologue j’ai été conquise, enchantée par le style et par le ton, par l’intelligence de l’écriture.
Et, parallèle à l’histoire de Nicolas, celle des Rogis, bourreaux de père en fils depuis des générations m’a beaucoup intéressée et intriguée à la fois.
Mais au fil des pages, le malaise de Nicolas a commencé à m’envahir, son goût du sang et de la mort, ses déviances sexuelles. A un moment, j’étais proche de la nausée, je n’arrivais plus à le comprendre. Et puis sa fascination pour le cannibale Morimoto, m’a lassée, c’est devenu long et pesant à lire, jusqu’à ce que je comprenne le lien entre Nicolas, les Rogis et Morimoto.
L’intrigue est particulièrement tordue et fascinante à la fois, d’où l’ambiguïté de mon sentiment.
Quoiqu’il en soit ; j’aime le style et l’écriture de Nicolas d’Estienne d’Orves, que je ne connaissais pas, et que je vais continuer à découvrir.