Les livres conseillés par nos lecteurs et bloggeurs - été 2017
Turquie, marché d'Igdir. Aman, la fillette kurde dont la famille est gardienne millénaire du mystère de l'Ararat, n'aurait pas dû accepter cette licorne en bois... Elle savait que c'était interdit.
Melbourne, Parlement mondial des religions. Un rapport secret est alarmant : les glaces du mont Ararat fondent inexorablement. L'« anomalie d'Ararat », cette forme détectée au coeur du glacier, est-elle « la » preuve que l'arche de Noé s'y est échouée comme le racontent la Torah, la Bible et le Coran ?
Arménie, Etchmiadzine. Quatorze mercenaires font irruption dans la cathédrale pour s'emparer d'une relique inestimable : un fragment de l'arche. Leur but : ne laisser aucun témoin. C'est le déclenchement d'une vague de meurtres aux quatre coins du monde.
Vatican, enfer de la Bibliothèque apostolique. Zak Ikabi, ethnologue et aven¬turier, a moins de trois minutes pour photographier l'original du sulfureux Livre d'Enoch. Quel secret, dont dépend l'avenir de toutes les religions, relie les mythes de l'arche, du Déluge et des licornes ?
Université de Toulouse-Le Mirail, laboratoire du DIRS. La glaciologue Cécile Serval se trouve nez à nez avec Zak, venu lui dérober son rapport secret. C'est le début d'une course qui nous emporte de l'Arménie au Vatican, du Nakhitchevan à Hong Kong... Pour s'achever sur les flancs de l'Ararat...
Là où la vérité dépasse l'imagination.
Les livres conseillés par nos lecteurs et bloggeurs - été 2017
Un thriller bien documenté mais qui manque de rythme pour moi.
Si vous aimez un thriller bien ficelé mâtiné de faits réels, d'ésotérisme et d'éléments prouvés mais pourtant surprenants ce roman est pour vous.
Nous allons suivre au travers du monde plusieurs personnages aussi différents les uns des autres et pourtant axés vers le même but : le mont Ararat et ses secrets.
Tobby Rolland va nous entraîner dans le monde entier à la poursuite d'un mystère vieux comme le monde.
Et ce dès les premières lignes avec son avertissement, il va nous pousser à nous plonger dans ce récit avec passion car « Cela surprendra sans doute le lecteur mais TOUT EST VRAI dans ce récit. »
Dans ses pages nous suivrons avec délectation, frissons et parfois appréhension de nombreux protagonistes en tous genres.
Des assassins en puissance que l'on croit au départ affublé de bonnes intentions
Une communauté religieuse avec le Parlement mondial des religions que l'on découvre et dont certains affiliés nous interpellent.
Un homme seul ingénieux et qui n'est pas sans rappeler Indiana Jones ou un autre aventurier.
Mais aussi une glaciologue pour qui tout ce qui n'est pas science n'est que contes à dormir debout ou son mentor de thèse.
Et une enfant kurde, innocente mais détentrice d'un secret que tous semble vouloir approcher.
Ce récit part tambour battant. Et ne s'arrêtera vraiment qu'à la dernière page, ou presque, sur le Mont Ararat, lieu d'un secret millénaire et d'une révélation surprenante.
Voyages autour du monde sous forme de course, l'auteur en titre d'ailleurs ainsi chaque partie. Nos héros et autres personnages vont nous entraîner dans cette poursuite de la vérité, de la justice aussi ou simplement de l'avidité.
Ce roman va nous ouvrir des portes que nous n'aurions jamais eu l'idée de passer. Mais qui une fois entrouvertes nous pousse à creuser plus profond pour en savoir plus. A la fois documentaire, scénario d'action à la Indiana Jones ou roman noir Tobby Rolland nous entraîne à sa suite et nous plonge avec délectation dans cette course poursuite.
J'ai appris beaucoup. Frémis souvent. Parfois levé les yeux au ciel de doute. Mais surtout j'ai été happé par le récit.
Merci à Babelio et aux EDITIONS Presse de la Cité pour cette belle découverte. Sous-titré le thriller de l'été, il va vous fair passer un très bon moment de détente et de frissons.
Tout tourne autour de l'Arche de Noé, cette histoire religieuse qui voit un homme sauver des animaux à bord d'un navire tandis que la terre est inondée par un déluge. On rencontre Zak Ibaki, apparemment chercheur d'arche, qui se retrouve à protéger Cécile Serval, chercheuse universitaire, et son mentor alors qu'il venait dérober un dossier. Leurs vies sont menacées par un groupe d'hommes également à la recherche de l'arche, ou du moins du secret du mont Ararat. Ce secret, le Parlement des religions l'appelle également anomalie d'Ararat, et doit être préservé par le Parlement, pour une raison qu'on ignore. Enfin, il y a Aman, qui semble détenir un secret ancestral. Ces vies bien distinctes se mêlent peu à peu pour donner un corps unique à la quête des personnages.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce roman est haletant. Il avance à un rythme effréné, sans pause aucune. Les chapitres sont courts et nous emmènent de toutes parts, tantôt en France avec Zak, puis en Turquie avec Cortes, sans oublier la Chine. On est sans cesse bringuebalé d'un bout à l'autre de la planète, changeant de point de vue, découvrant de nouveaux mystères. J'ai eu un peu de mal à tenir la distance en fait. Bien que les personnages ne soient pas d'une complexité notable, il était coûteux de resituer les différents personnages au bon moment de l'histoire, d'autant plus que certaines ellipses, nécessaires bien évidemment, ne les montraient même plus sur le même continent. C'est une course folle, comme le décrit la quatrième de couverture. Et s'il est appréciable de devoir continuer et d'avancer sans cesse dans la lecture sans avoir le temps de trop réfléchir, un peu comme les personnages qui fuient pour leur vie d'ailleurs, j'aurais apprécié des temps de pause, au cours desquels j'aurais eu le temps de faire maturer un peu les idées développées. Mais après tout, c'était peut-être l'objectif de l'auteur : noyer le poisson pour éviter que le lecteur anticipe la vérité et le final de ce livre !
Pour ce qui est du fond de l'histoire, j'avais un peu peur de me retrouver perdue dans des récits et des cultures religieuses que je ne connais absolument pas. Cela n'a pas été le cas. L'auteur prend le temps d'expliquer les choses. Je n'ai eu à chercher que la fresque de la dame à licorne, simplement parce que je tenais à comprendre quel mystère entourait la dernière partie de l'oeuvre et que ma culture en arts visuels est très pauvre. Qui plus est, le récit se base sur de nombreux textes anciens, qui sont donc retranscrits facilement dans l'histoire. Nul besoin d'être incollable en religions pour le comprendre. Ce sont les jeux de narrateur qui permettent de naviguer entre tous les éléments nécessaires à la compréhension de cette quête. Le narrateur n'est pas omniscient, pas tout à fait du moins. Il prend position sur les connaissances des protagonistes pour délivrer ses vérités. C'est astucieux, et l'alternance des points de vue, tantôt subtile tantôt marquée - par le changement de chapitre et de lieu par exemple -, permet de comprendre chaque opinion, qu'elle soit morale ou non. J'ai particulièrement aimé ce jeu de point de vue lorsqu'on en vient à se demander si un personnage est honnête ou non, et qu'on se rend finalement compte d'une chose qu'on n'avait pas forcément anticipé.
Pour ce qui est du scénario en lui-même, on ne peut pas dire qu'il manque de rythme. Tout va vite, très vite, un peu trop vite peut-être. Parfois, on n'a pas le temps de tout saisir avant de passer à la suite. Les événements s'enchaînent sans s'arrêter un seul instant. On sait toujours qu'il va se passer quelque chose. Ca manque peut-être un peu de suspens dans le sens qu'on attend simplement l'entourloupe, sans surprise réelle. Les surprises se situent toutes autour du secret farouchement gardé. Et je dois bien avouer que j'ai aimé ces surprises. Les interprétations données aux textes présentées sont cohérentes et paraissent vraisemblables. Encore une fois, je ne suis pas du tout calée en théologie, alors je suis bien incapable de confirmer la véracité du fond de cette histoire, exhibée en première page du roman. Cependant, je peux affirmer que, présentés ainsi, tous les éléments forment une intrigue crédible et surtout intéressante. J'ai beaucoup apprécié au final une partie du secret, celle concernant la nature des différents dieux de toutes les religions. J'ai également adoré le conte de Cortes, pour faire comprendre l'histoire de l'Arche de Noé. J'ai aussi beaucoup apprécié le revirement concernant les Nephilim. Vous comprendrez lorsque vous lirez le roman !
Quant au final, il est plutôt réussi. La licorne masque le véritable secret. Ce secret à garder reste tout de même un peu obscur, j'aurais apprécié un peu plus de clarté, ou au moins de véritables certitudes, après m'être questionnée pendant presque 600 pages, mais c'est aussi une façon de n'éclairer qu'une partie du mystère et de faire travailler nos imaginations et nos éventuelles croyances. Les cent dernières pages sont particulièrement intenses, au point qu'on se demande si les héros survivront, si les méchants auront ce qu'ils désirent, si on découvrira finalement ce mystère que l'auteur tait depuis le début.
Conclusion : ♥♥♥♥ C'est une histoire dont on ne peut décrocher, qui ne s'arrête jamais, pas même une fois le roman terminé. Je me suis faite avoir par tous les revirements et j'ai beaucoup aimé la vision de la religion, ou des religions, que Tobby Rolland adopte dans ce roman. De leur nécessité, et de leur futilité, ainsi que de leurs dérives. Même si j'ai eu du mal à suivre le rythme hallucinant de la narration, j'ai quand même adoré ce roman que j'ai trouvé intelligemment écrit. A lire donc, qu'on soit passionné par le sujet ou simple néophyte.
http://sweetie-universe.over-blog.com/2017/08/livre-la-derniere-licorne-t.rolland.html
Il y a à la fois du Jules Verne et du Dan Brown dans ce premier roman étonnant à plus d’un titre. À commencer par cette déclaration liminaire qui nous explique que tout est vrai dans ce récit, « qu’il s'agisse des témoignages des chercheurs d'arche, de l'énigme scientifique posée par l'anomalie d'Ararat, des révélations sur les animaux unicornes, sur le déluge universel, sur le Livre d'Enoch et les anges. Bien que peu croyables, ces thèses sont défendues en dehors de ce livre, par les scientifiques les plus sérieux jusqu'aux blogueurs les plus farfelus. »
Tobby Rolland ne s’est toutefois pas contenté de rassembler une solide documentation, il a su la mettre au service d’une mise en scène épique, riche de rebondissements et d’épisodes qui vont se dérouler sur tout le globe, entraînant le lecteur dans une course-poursuite sanglante. Car il ne s’agit rien de moins que de sauver l’humanité! Du moins, si l’on s’en tient aux aspirations les plus nobles. Car un groupe de truands de haut-vol va lui aussi se mettre à la recherche des preuves scientifiques, des fragments d’arche, de témoignages et documents.
Dès les premières pages les pièces du puzzle vont se mettre en place. Un voleur intrépide va réussir à s’infiltrer dans la bibliothèque secrète du Vatican et photographier les pages d’ouvrages restés secrets à ce jour. Quelques jours plus tard, on le retrouve dans un musée de Bordeaux où il s’intéresse à un vestige bien particulier. Mais avant même que la police n’arrive sur les lieux, il est pris en chasse par des tueurs qui n’ont eux aucun scrupule à éliminer tous ceux qui entraveraient leurs noirs desseins.
À Melbourne, le Parlement mondial des religions suit l’affaire avec autant de crainte que d’intérêt. Grâce à son réseau international, il espère lui aussi pouvoir arrêter cette quête susceptible de mettre à mal toutes les croyances. La prochaine pièce du dossier est du reste une étude initiée par le parlement et confiée à une glaciologue toulousaine. Bien entendu, notre Arsène Lupin, qui répond au doux nom de Zak Ikabi, va faire irruption dans son bureau. Mais Cécile Serval, la scientifique qui a réalisé l’étude, va refuser de lui transmettre le précieux document. Toujours traqué par la bande de tueurs, il choisit de fuir en prenant la jeune femme ainsi qu’un professeur en otage.
Après de nouvelles péripéties – tout aussi distrayantes – le dossier se complète jusqu’à l’ultime étape qui va mener notre trio au pied du Mont Ararat. Bien entendu, je ne dirais rien de l’épilogue, ni même du titre énigmatique de cet excellent suspense. Disons tout simplement que ce périple nous permettra de découvrir un pan essentiel de l’histoire des religions et, cerise sur le gâteau, à nous faire réfléchir sur la manière dont les théologiens s’en sont emparés. C’est distrayant et passionnant. C’est une belle réussite! http://urlz.fr/5CkJ
Tout d’abord, je remercie NetGalley et Les Presses de la Cité pour l’envoi de ce roman.
J’aime beaucoup ce style de roman, s’appuyant sur des faits avérés et des certitudes historiques tout en baignant dans le mythe et le mystère. Cela titille mes neurones et réveille mon âme d’enfant partant en quête d’un trésor!
La dernière licorne est un roman ambitieux et très bien documenté, basé sur le mythe de l’Arche de Noé ou, tout du moins du grand déluge. Si le premier se retrouve dans les textes de la Bible, le Coran et de la Torah, le second fleurit dans près de deux cents légendes à travers le monde en des termes souvent similaires.
L’anomalie Ararat existe réellement, repérée pour la 1ère fois en 1949, elle serait la preuve de l’existence de l’arche pour certains, et pour d’autres, juste un « caprice » géologique. D’ailleurs l’auteur nous prévient dès le départ, tout est vrai dans son roman, à l’exception du Parlement mondial des religions.
Il y a donc de quoi interpeller et questionner. La science évolue tous les jours et ce que nous tenions pour acquis hier peut être remis en question aujourd’hui. C’est une évolution constante de la vie et il semble logique de s’adapter sans cesse aux nouveaux éléments venus enrichir nos connaissances.
Mais les croyants de toute confession n’ont pas cette même ouverture d’esprit quand les scientifiques touchent à leur patrimoine.
Les religions sont basées sur des textes et des préceptes anciens qu’il est hors de question de modifier. Et démystifier certains « miracles » ou événements religieux est totalement inimaginable. La tolérance n’est pas de mise et l’Histoire nous a appris que les hommes des dieux ne reculaient devant rien pour préserver la suprématie de leurs dogmes.
Avec La dernière licorne, Zak Ikabi, une sorte d’Indiana Jones, Flynn Carson ou Benjamin Gates, au choix, est en bute au Parlement mondial des religions dont la seule préoccupation actuelle est de garder le secret sur l’Arche de Noé. Il est exclu que le réchauffement climatique mette en péril le secret que le mont Ararat garde jalousement en son glacier. Quitte à envoyer hommes, femmes, enfants et quelques chèvres ad patres.
Mais s’il n’était question que d’ébranler les fondations des religions… que nenni… ce qui est rare est précieux. La cupidité de l’homme n’est pas un mystère, un mythe ou une légende! Elle est là, bien réelle et occasionne bien des ravages au quotidien. Nous la connaissons bien la bougresse! De la base jusqu’au sommet!
La ligne entre collectionneur et protecteur est bien mince! Et pour un mécène, un protecteur des témoignages du passé, combien n’ont aucun scrupule à s’approprier ces artefacts rares et inestimables? Cortés est un de ces individus qui ne recule devant rien pour la création de la rareté en détruisant purement et simplement ce qui se trouve sur son chemin. Et quand ses hommes de main sont cruels et sadiques, gare aux êtres humains qui osent se rebeller.
L’existence de la licorne, associée à l’Arche de Noé, apporte une touche mystique et ésotérique supplémentaire à l’intrigue. Cet animal fascine l’humanité depuis des siècles et même si ce thème est moins détaillé que celui de l’arche, j’avoue que le lecteur a bien envie d’en croiser une en tournant les pages du roman!
Les vestiges de l’Arche de Noé sont au cœur de cette aventure qui nous fait voyager aux quatre coins du monde, sur les traces des artefacts capables d’éclaircir la légende. Une course au trésor, une course-poursuite pour sauver sa peau également! Le rythme est enlevé, au gré de l’alternance des chapitres entre les différentes époques et protagonistes, titillant la curiosité du lecteur avec des fins tout en suspense. Le voyage est truffé d’évocations théologiques, historiques et scientifiques.
Ce premier roman n’est toutefois pas exempt de maladresses. Quelques redondances et longueurs, un ton parfois trop professoral, Cortés et sa bande à la limite de la caricature. Et surtout un détail qui m’a super agacée! L’emploi de « Cécile » toutes les deux phrases de dialogue! Je ne peux plus voir ce prénom en peinture du coup! « Cécile, écoutez-moi… » « Cécile, comprenez… » Aaaarrrggghhh, Céciiiile!
Surtout que le personnage de Céciiiiile est assez insupportable! C’est une scientifique de haut vol mais alors son côté humain et relationnel est largement à revoir! Son pseudo-cynisme est à la limite de la bêtise et de la mauvaise foi, elle râle tout le temps et son scepticisme buté n’est pas une vitrine très flatteuse pour les athées. Bref, Céciiiile, tu es le portrait type de la fifille que j’aurais bien envie de claquer!
Par contre, j’ai apprécié le personnage de Zak, aventurieur, intellectuel, un peu la tête dans ses recherches tout en étant réactif aux événements. Érudit mais aussi casse-cou, il reste mystérieux une grande partie du roman et c’est un régal de douter de ses motivations.
Tout comme j’ai aimé la petite Aman, héritière d’un savoir ancestral, vivant sur les flancs du mont Ararat, dans son village kurde. Ce qui est d’ailleurs l’occasion de glisser quelques réflexions sur le contexte géo-politique de la région, avec les tensions entre arméniens et turcs et des rappels historiques attachés à cette région si particulière.
Malgré quelques petites maladresses de style, j’ai beaucoup aimé ce roman pour son intrigue, les anecdotes rassemblées autour de l’arche, la synthèse des principales croyances et légendes et, bien entendu, son côté aventure-chasse au trésor. C’est prometteur pour la suite… s’il n’y a pas Céciiiile!
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