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Londres, 1954. Jean Mary Townsend, une jeune styliste travaillant dans le monde du spectacle, est retrouvée étranglée. Les circonstances du meurtre restent obscures, tout autant que l'identité de l'assassin. Le jeune Fred Vermorel lit en une de l'Evening Standard un compte rendu de ce fait divers qui, toute sa vie, va l'obséder. Sept décennies plus tard, il nous livre les clés et, peut-être, la solution de cette incroyable affaire.
Son enquête acharnée nous mène dans les milieux de la nuit londonienne, que Jean fréquentait assidûment. Là où se croisaient grand banditisme, show-biz, politique, de Joan Collins à la princesse Margaret en passant par Rock Hudson, Profumo, les frères Krays ou encore Sarah, la fille de Winston Churchill. Des clubs généralement clandestins, des bars gay, des lieux transgressifs, ouverts à tous les délires sexuels, où la drogue circulait à foison. Des endroits de perdition pour des jeunes filles souvent trop naïves.
Au-delà d'un superbe true crime, Fred Vermorel lève le voile sur une époque et ses moeurs dans ce récit fascinant, illustré de nombreux documents d'archives.
En 1954 en Grande Bretagne, le corps de Jean Townsend est découvert. La jeune femme a été étranglée. A l’époque des faits, l’auteur est encore enfant mais il se souvient de l’onde de choc que cela avait provoqué et de ses propres sentiments. Obsédé par ce meurtre non élucidé, il se lance dans une enquête personnelle pour essayer de comprendre ce qui est arrivé à la jeune styliste de cinéma et pour découvrir la vérité sur cet assassinat.
La base de ce récit, à savoir le meurtre de Jean Townsend, est pour l’auteur l’occasion de dresser le portrait de la société anglaise de l’immédiate après-guerre. Une société qui oscille entre pudibonderie et grande liberté, notamment dans certains milieux liés au monde de la nuit et du showbiz. Libertinage, homosexualité assumée ou non, bars clandestins, grand banditisme, personnages sulfureux, alcool et drogues sont les ingrédients de ce microcosme dans lequel a gravité la jeune femme et peut-être à cause duquel elle a perdu la vie.
Fred Vermorel remonte le temps et la piste des témoins de cette époque pour tenter de lever le voile sur cette mort qui reste un mystère.
Toutefois, on perd très souvent le fil de l’histoire de Jean au profit d’une vision plus large de la vie en Angleterre dans les années 50. Ce qui donne parfois l’impression de lire deux livres parallèles qui parfois s'imbriquent et parfois s’éloignent. Le livre est en plus très (trop ?) riche en notes de bas de page et légendes de photos très longues ce qui a tendance à faire perdre de vue l’intrigue principale, la pauvre Jean passant au second, voire au troisième plan.
Mais le travail journalistique et quasi policier est absolument admirable, les reconstitutions passionnantes, les témoignages intéressants. On se sent véritablement plongé dans cette époque.
Peut-être que le livre gagne aussi à être lu en version papier et pas en liseuse car il est finalement assez malaisé de naviguer entre les notes, le texte, les photos sur ce type de support. A lire donc pour le côté reconstitution d’époque et historique du récit.
Ce livre n’est pas un roman policier mais un travail de synthèse sur l’assassinat d’une jeune anglaise dans les années 50. Fred Vermorel est un biographe anglais qui a entre autre écrit sur les Sex Pistols, Vivienne Westwood et Kate Moss. Adolescent à l’époque du meurtre de Jean Townsend, il se passionne sa vie durant pour ce fait divers et livre soixante sept ans plus tard un compte-rendu scrupuleusement détaillé de l’affaire, dans lequel il rassemble témoignages, documents d’archives, hypothèses et pistes suivies pour élucider ce crime.
En 1954, Jean Townsend, une jeune styliste anglaise de 21 ans, vivant à Ruislip dans le comté du Middlesex, est retrouvée étranglée avec son propre foulard sur un terrain vague. Les circonstances du meurtre restent obscures et la police ne parvient pas à identifier son agresseur. Diverses pistes ont pourtant été suivies: les soupçons se portent dans un premier temps sur des militaires américains basés dans une station aérienne voisine, puis sur un éventuel tueur en série ayant déjà sévi en Allemagne… Mais ces pistes sont écartées. Le lien est également établi avec les milieux de la nuit londonienne que fréquentait la jeune styliste. On pouvait y croiser à cette époque des personnalités du grand banditisme mais également du show-biz et de la politique, telles que l’actrice Joan Collins, Sarah Churchill ou encore le prince Philip. Dans ces clubs, la débauche sexuelle, la drogue et l’alcool forment un univers impitoyable pour des jeunes filles naïves. Jean Townsend en a t-elle été la victime, ou a t-elle été témoin de quelque chose qu’elle ne devait pas voir ?
Le cas peut se rapprocher de celui du Dahlia Noir où de nombreux suspects potentiels pouvaient être les auteurs d’un crime non résolu survenu dans un milieu huppé… On peut aussi évoquer à une toute autre époque Jack l’Eventreur, resté non identifié mais pour lequel on soupçonne également des liens avec la famille royale… Outre le fait « d’égratigner le gratin » en rappelant chacune des pistes possibles pour résoudre ce meurtre, témoignages, documents et photographies à l’appui, ce livre établit le portrait d’une époque, d’un milieu particulier en disséquant des mœurs et mentalités parfois surprenantes. C’est ce que je retiendrai de ce livre et ce qui m’a d’ailleurs permis d’aller jusqu’au bout, plutôt que l’enquête proprement dite sur le meurtre de Jean Townsend, car l’auteur a une grande propension à la digression et l’on peut facilement se perdre au milieu des nombreuses personnes évoquées.
A lire si l’on se passionne pour les grandes affaires criminelles ou si l’on s’intéresse de près aux années 50! Je remercie les éditions Sonatine via NetGalley pour cette lecture.
True Crime
En septembre 1954, le corps de Jean Townsend est retrouvé dans un terrain vague. Elle a été étranglée avec son foulard.
Fred Vermorel a alors 8 ans.
Plus de soixante ans plus tard, il revient sur cette affaire, placée sous embargo jusqu'en 2031, délai inhabituellement long.
L'enquête menée par Fred Vermorel est complète et minutieuse, il cite ses sources, documente énormément son propos, s'appuie sur des photos, des articles de journaux, des conversations qu'il a pu avoir avec des personnes ayant connu Jean Townsend.
Il passe au crible l'entourage de la jeune femme, de son patron Michael Whittaker au gérant du club dont elle était membre d'honneur, George Baron, personnalité sulfureuse s'il en est.
Au-delà de l'excellent true crime, c'est une radiographie des "longues fifties" que nous offre La dernière balade de Jean Townsend.
L'attention se porte sur les milieux de la nuit, dans lequel Jean évoluait, et en particulier sur les bars gays, où les excès étaient loi, et tranchaient avec le conservatisme ambiant.
J'ai beaucoup aimé l'aspect sociologique de cette enquête, hautement intéressant et finement traité.
Ce livre n'est pas un roman mais une enquête minutieuse menée pendant des dizaines d'années par Fred Vermorel autour du meurtre d'une jeune femme prénommée Jean Townsend en banlieue londonienne dans les années cinquante .Une affaire comme bien d'autres, classée et jamais élucidée.
L'auteur fait œuvre à la fois de journaliste, d'investigateur privé rassemblant patiemment des milliers de documents dont il a tiré ce livre . Il épluche inlassablement toutes les pistes qui pourraient mener vers un possible ou probable coupable. À grands renforts de témoignages oraux, d'album- photos, d'archives de l'enquête , d'émissions télévisées qui ont été consacrées à ce fait divers meurtrier, l'auteur construit sa contre-enquête.
Au-delà de cette fouille détaillée des faits passés ou supposés comme tels, c'est aussi un travail d'historien que mène Fred Vermorel. Il nous offre un cliché quelque peu suranné des fifties en Angleterre et plus particulièrement à Londres, dans ces cabarets dans lesquels se côtoient figures du show biz, filles de petites vertues,des nobles qui s'encanaillent ou des gangsters à la petite semaine à la recherche de sensations fortes.
Un livre qui intéressera sans doute certains lecteurs d'outre-Manche voire quelques historiens du dimanche mais qui ne m'a guère passionné.
La dernière Balade de Jean Townsend de Fred Vermorel
Traduit par Simon Bouffartigue
1954 en banlieue de Londres, Jean Townsend est retrouvée morte sur un terrain vague. Ce meutre a été classé, non élucidé.
Fred Vermorel exploite dans ce livre toutes les hypothèses qui ont été invoquées pour élucider le meurtre même les plus farfelues.
Années 50, au sortir de la guerre, Jean vivait à Ruislip ville qui accueille un contingent de l’armée américaine. Certaines hypothèses visent d’ailleurs des américains.
Jean était une styliste, une femme indépendante qui fréquentait les milieux des clubs et du spectacle. De par ses ambitions et ses fréquentations, elle faisait partie de ces femmes qu'on considérait comme étant de mauvaise vie.
A travers cette enquête, c’est tout un univers que l’auteur exploite et nous dessine avec les milieux artistiques, les réunions secrètes, les clubs clandestins, le milieu homosexuel, la traque des homosexuels par la police.
Ses recherches sur ces milieux le mènent également à nous donner une autre image de la haute société qui y participait, notamment le prince Philip, Sarah Churchill, la princesse Margaret et son mari.
L’enquête est complètement immersive. Au-delà de l’enquête, c'est le tableau d'une époque et d'un milieu que l'auteur nous offre avec notamment la condition féminine, la mode, la libéralisation des mœurs. Il ancre son enquête dans une période historique, celle de sortie de guerre.
L’auteur nous guide en nous détaillant la procédure de ses recherches, toutes ses sources, les entretiens, les portes closes, même les recherches ebay. Les photos et coupures de presse sont nombreuses. C’est foisonnant, bien construit et très intéressant.
Obsédé par le meurtre non élucidé d'une jeune styliste qui s'est produit dans la banlieue de Londres alors qu'il avait huit ans, l'auteur va tenter, plusieurs décennies après les faits, de résoudre cette affaire.
Au cours de cette enquête fouillée et documentée sur la mort de Jean Townsend, Fred Vermorel va explorer différentes pistes, échafauder des hypothèses et notamment se concentrer sur les zones d'ombre entourant ce dossier, qui a été placé sous embargo jusqu'en 2058 par les autorités pour de mystérieuses raisons. On suit pas à pas ses réflexions et ses avancées dans ses investigations.
Lisant très peu de romans policiers, je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de lire un récit sur l'assassinat d'une jeune femme. Au final, j'ai davantage été dérangée par la forme de cet ouvrage que par le thème en lui-même. En effet, il ne s'agit pas d'un roman mais plutôt d'un recueil dans lequel l'auteur compile les résultats de ses recherches minutieuses et y insère les documents sur lesquels il s'est appuyé : des témoignages des personnes plus ou moins liées à la victime, de nombreux articles de presse ou encore des extraits de rapports de police (certains ayant échappé à la classification).
J'avoue avoir parfois perdu un peu le fil de cette enquête et surtout avoir été complètement assommée par la multitude de détails et d'anecdotes dont je n'ai pas toujours perçu l'intérêt. Il y a à mon goût beaucoup de longueurs dans ce livre.
Par ailleurs, la dernière partie intitulée « Retrouver les fifties : instantanés », sans lien direct avec l'enquête et davantage axée sur la culture des années 50, fait ressentir pleinement la nostalgie et la fascination de l'auteur pour cette époque révolue, mais m'a semblé un peu hors sujet.
Une lecture plutôt fastidieuse qui permet cependant de se plonger dans l'atmosphère sulfureuse et les mœurs de la vie londonienne dans les années 50.
Les explorateurs de la rentrée littéraire 2021
Une enquête acharnée de l'auteur sur les années 50 dans les bas fonds de Londres plus que sur le meurtre de cette pauvre Jean Townsend. Je me suis pas mal ennuyée même si certains chapitres présentent un intérêt. L'ensemble étant beaucoup trop long, heureusement étayé par des photos . A ne conseiller qu'aux historiens des fifties.
Les explos 2021
Tout le monde connaît ou a entendu parler du Dahlia noir, cette jeune femme dont le crime violent a fait la une des journaux aux Etats-Unis à la fin des années 40. Nous sommes en 1954 à Londres, Jean Mary Towsend est retrouvée morte dans un terrain vague, Fred Vermorel, qui est très jeune à l’époque et dont la grande curiosité le pousse à s’intéresser à cette affaire, va durant de longues années, être obsédé par le meurtre de cette femme. Au fil des ans, il mènera sa propre enquête dont il nous livre, à travers les quelques 450 pages de cette lecture, le contenu et peut-être la résolution de ce crime.
L’auteur commence sa narration par les faits tels qu’ils ont eu lieu, la découverte du corps et les circonstances de la mort. Puis nous apprenons petit à petit à découvrir la personnalité et le milieu dans lequel évoluait Jean Towsend, Fred Vermorel fouille profondément et ne se contente pas d’une enquête de surface, on ressent cette passion pour l’affaire. Il faut avouer que l’on peut par moments s’y perdre car les protagonistes qui gravitaient dans l’entourage de la victime sont nombreux, et Fred Vermorel revient en détails sur la vie de beaucoup d’entre eux, peut-être quelquesfois trop, ce qui crée la sensation de s’éloigner du sujet qui nous occupe.
C’est un format intéressant qui nous est proposé, les témoignages se mêlent et viennent étayer les découvertes de l’auteur au gré de son enquête, il fouille et nous révèle des faits et des anecdotes qui n’avaient semble-t-il pas fuités dans la presse. Les documents d’époque donnent du corps à la lecture, le lecteur s’immerge dans cette Angleterre des années 50, on aperçoit les liens qui entrelacent les différents milieux plus ou moins criminels et dont les mœurs choquaient la société Londonienne. On surprend la face cachée de proches de la victime, ce côté obscur qui les rend tour à tour fascinants ou détestables, des mystères refont surface concernant l’enquête et la manière dont elle a été menée, mais les secrets finissent toujours par remonter un jour à la surface.
C’est donc une lecture innovante me concernant, j’y ai découvert cette affaire dont je n’avais jamais entendu parler, je me suis prise au jeu de l’enquête et de la rencontre avec le milieu dans lequel évoluait Jean Towsend. Le côté obsessionnel de cette affaire pour l’auteur ne pouvait qu’attirer ma curiosité et mon envie de comprendre les raisons de cet acharnement à découvrir la vérité.
Merci à Lecteur.com ainsi qu’aux éditions Sonatine pour cette découverte.
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