Avec une infographie privilégiant la 2D et un minimalisme dans les représentations, Martin Panchaud nous offre un objet singulier et original
Simon, un jeune anglais de 14 ans un peu rondouillard, est constamment l'objet de moqueries de la part des jeunes de son quartier, et il est recruté pour toutes sortes de corvées. Un jour où il fait les courses pour une diseuse de bonne aventure, celle-ci lui révèle quels vont être les gagnants de la prestigieuse course de chevaux du Royal Ascot. Simon mise alors secrètement toutes les économies de son père sur un seul cheval, et gagne plus de 16 millions de livres. Mais quand il revient chez lui, Simon trouve sa mère dans le coma et la police lui annonce que son père a disparu. Étant mineur, Simon ne peut pas encaisser son ticket de pari. Pour ce faire, et pour découvrir ce qui est arrivé à sa mère, il doit absolument retrouver son père. Au terme d'une aventure riche en péripéties et en surprises, Simon, l'éternel perdant, deviendra un gamin très débrouillard.
La couleur des choses de l'auteur suisse Martin Panchaud bouscule les habitudes des lecteurs et lectrices de bandes dessinées ; le livre est intégralement dessiné en vue plongeante sans perspective et tous les personnages sont représentés sous forme de cercles de couleurs. La couleur des choses oscille entre comédie et polar avec une technique graphique surprenante, mêlant architecture, infographies et pictogrammes à foison, qui font de ce roman très graphique un livre étonnant et captivant.
Avec une infographie privilégiant la 2D et un minimalisme dans les représentations, Martin Panchaud nous offre un objet singulier et original
Simon Hope a 14 ans, il vit en Angleterre et son adolescence n'est pas de tout repos. Moqué, harcelé et racketté, il mise toutes les économies de son père à la course de chevaux du Royal Ascot et gagne plus de 16 millions de livres, bien conseillé par une diseuse de bonne aventure.
Ça ne va rien arranger, bien au contraire. Sa mère, agressée, est retrouvée inconsciente, dans le coma, son père a disparu. Simon part à sa recherche. Une quête personnelle, intime, un passage à l'âge adulte, Martin Panchaud nous livre un récit noir et complexe.
Un récit contrebalancé par un graphisme novateur. Difficile de ne pas avoir entendu parler de cet album, multi primé, qui offre une expérience de lecture unique. Des pastilles de couleurs pour les personnages, des décors en vue aérienne, pas de cases ni de bulles.... Le lecteur de BD peut être décontenancé.
Ce fût mon cas et j'ai longtemps laissé cet album dans un coin. Une fois la lecture achevée, difficile de ne pas reconnaître l'ampleur du travail de l'auteur suisse, dislexique sévère, de sa créativité et de sa capacité à nous raconter une histoire d'une façon unique.
Une BD en infographie... fallait oser ! Martin Panchaud l'a fait et force est d'avouer que c'est une lecture déroutante et intéressante. Il parvient à créer une complicité avec le lecteur en laissant la part belle à son imagination. Prêt pour l'expérience ?
Voici une œuvre complexe, originale et déroutante qui remporta le « Fauve d’or » d’Angoulême 2023.
« La couleur des choses » est un roman graphique audacieux, autant par sa forme que par sa narration. Tout est représenté en plan avec des ronds et des pastilles de couleurs qui représentent les personnages afin de permettre à l’imagination des lecteurs de leur donner forme et corps.
Alors que ce roman graphique raconte une histoire avec un minimum d’éléments, au bout de quelques pages on oublie son originalité pour ne se concentrer que sur l’histoire.
C’est un drame social au milieu duquel arrive une baleine bleue dont on se demande en quoi elle sert l’histoire. Elle a bien entendu un rôle déterminant qui va prendre corps.
Simon Hope, donc, quatorze ans, rondouillard et harcelé par ses « camarades » est issu d’une famille très fortement dysfonctionnelle. Sur les conseils d’une voyante, il va jouer aux courses et gagner 16 millions de Livres Sterling, mais dans le même temps, sa mère est massacrée et son père s’évanouit dans la nature alors qu’il a besoin d’eux pour contresigner le ticket gagnant et empocher l’argent.
Le personnage de Simon est naïf et candide. Il va se retrouver projeté dans un monde administratif hostile. Alors qu’il obtient enfin tout ce qu’il veut, il va être privé de tout ce qu’il avait, à savoir sa famille. Il va alors se lancer dans un road trip qui le fera traverser l’Angleterre à la recherche de la vérité.
Ce roman graphique récompensé pour son originalité a été très facile à lire .
Je suis la première surprise d’avoir aussi bien réussi à entrer dans l’histoire.
J'ai adoré cette bd concept. Le concept est hyper original. On rentre complétement dans l'histoire (au début je dois avouer que j'avais des doutes) et finalement notre imagination prend le dessus sur le récit comme dans un roman. A lire absolument pour qui aime sortir des sentiers battus.
Précisions liminaires : Martin Panchaud est suisse et cet album est paru d'abord en langue allemande en 2020 avant de trouver un éditeur français. Il vient d'obtenir au salon de la bande dessinée d’Angoulême, le Fauve d'or, prix du meilleur album.
Scénario original et drôlement bien mené, entre un jeune qui gagne une grosse somme, des harceleurs pas très futés, un père en fuite, une mère en mauvaise posture, une aide bienvenue d'un détective et des flics partout à la recherche de certains individus de ce beau monde. Plus une baleine bleue qui semble l'intrus totalement déconnecté de l'histoire, mais qui, comme le souligne l'auteur, aura son rôle, éminemment important. Tout cela pour une histoire que l'on suit avec avidité tout au long des 220 pages.
Mais ce qui fait et fera parler et qui retient avant tout et après coup, l'attention, c'est le graphisme. Ici, point de personnages dessinés, ce sont tous des points : par exemple, sur la couverture, il y a Simon en marron et d'autres qui tournent autour de lui. Tout est légendé, et après quelques secondes pour s'habituer, on ne se perd pas. Les environnements sont très carrés, vus du dessus, comme par exemple la course de chevaux, le champ de courses, mais aussi les maisons, les voitures... comme des plans d'architecte. Et puis encore plein d'inventions sur la playlist radio du voyage en voiture, sur la baleine bleue, l'impact des coups reçus au foie...
Qui n'aime que la BD franco-belge sera perdu et détestera sans doute, argumentant que ce n'est pas de la BD (je l'ai déjà lu je ne sais plus sur quel site). Qui aime se faire bousculer, changer ses habitudes de lecture, découvrir, s'ouvrir à toute forme d'expression pourra être décontenancé au départ et prendra un plaisir fou aux aventures de Simon. J'ai adoré cet album original, difficilement classable puisqu'il emprunte au drame, à la comédie, au polar. Bref, un album complet qui en outre, s'orne d'un très belle couverture. Il ne lui manque rien !
Voilà une expérience de lecture disons...particulière.
Nous partons dans les pas de notre jeune anglais pour un récit ou par effet boule de neige les événements vont s'enchaîner pour baliser un récit qui va vite s'orienter vers un polar loufoque et décalé.
Si en soit le récit n'est pas désagréable, c'est plus par son choix graphique que cet album se démarque.
L'auteur a pris le pari de réaliser cet album en vue plongeante sans perspective avec des personnages représentés par des ronds de couleurs.
Bon je vais être honnête c'est sympa à travers quelques pages mais j'ai eu du mal à avaler les quelque 230 pages avec ce même style. Je reconnais que l'approche est intéressante et novatrice et que le schéma narratif colle assez bien. Mais à titre personnel ce n'est pas le genre de ressenti que je recherche à travers mes lectures.
En bref voilà une lecture et un style que je ne suis pas mécontent d'avoir découvert pour satisfaire ma curiosité. En revanche par sûr que je renouvelle l'expérience car je ne pense pas être le public ciblé.
A découvrir sans attendre !
Malgré un graphisme déroutant au premier abord, on se laisse ensuite entraîner dans cette histoire singulière et haletante. Une fois le graphisme de cet album appréhendé on ne peut plus le lâcher, car Martin Panchaud nous livre ici un récit original traitant de sujets intemporels : amitié, exclusion sociale, addictions, conflits familiaux....
Un petit bémol cependant, cette BD n’ai pas à mettre entre toutes les mains, car certaines scènes, même vues de « haut », relatent bien la violence des faits ou des conflits.
Un grand bravo pour cette œuvre originale et très réussie
Ouvrir l’album La couleur des choses, c’est entrer dans une expérience inédite de lecture. Il faut accepter de revoir ses propres codes pour en découvrir d’autres et intégrer un univers différent, celui imaginé par Martin Panchaud.
Dorénavant, vous serez placé à la verticale de l’action, comme si tels des géants, on dominait le monde qui se déroule à nos pieds. Ainsi, les personnages deviennent des points et la vue sur ce qui les entoure est plongeante. La vision horizontale à laquelle on est habituée est remplacée par des cartes ou des représentations telles qu'on peut en trouver dans des jeux vidéo comme les Sims.
Et malgré cette apparence de virtualité des décors, très rapidement, on entre dans l’univers de Simon, 14 ans. L’adolescent vit entre sa mère, qui le couve, et son père, qui reproche à celle-ci de trop lui donner à manger. C’est d’ailleurs en raison de ses problèmes de poids, que le jeune homme est harcelé par Eddy et sa bande, ces derniers lui réclamant de l’argent.
N’ayant d’autre issue que de céder pour qu’on le laisse tranquille, Simon décide de suivre les conseils d’une voyante et tient compte de ses prédictions pour jouer aux courses à la Royal Ascot. Mais alors qu’il gagne plus de 16 millions de livres, le jeune homme mineur ne peut accéder à son gain. Un adulte doit le représenter. Mais en rentrant chez lui, Simon est attendu par la police qui vient de retrouver sa mère, blessée et dorénavant dans le coma, alors que son père a disparu.
Avec cet étonnant album, Martin Panchaud nous entraîne avec Simon dans une chasse au père, ce dernier pouvant permettre à l’adolescent de toucher son argent et d’aider sa mère hospitalisée à recevoir les meilleurs soins. Très rapidement, cette autre façon de lire devient la norme pour cette histoire et apporte un supplément d’inventivité à notre réflexion. La lecture n’en est absolument pas moins fluide, elle est juste différente et permet d’effectuer un travail supplémentaire de compréhension, qui au final apporte la satisfaction d’avoir réussi à intégrer l’univers de l’auteur.
Il est parfois agréable de bousculer nos connaissances pour découvrir de nouvelles façons de faire, ici de lire, et cet album en est un très bel exemple.
BD ou pas ? Telle n'est pas la question !
Avec un infographie privilégiant la 2D et un minimalisme dans les représentations qui n'en sont pas moins très signifiantes, expressives et créatives, y compris dans certaines répétitions, Martin Panchaud nous offre un objet singulier et original qui pourrait mériter d'être lu rien que pour cela.
Mais au delà de la forme, ... "ceci est un livre" ; un vrai livre ; un "roman graphique", avec un héros (Simon : adolescent aux relations compliquées tant dans sa famille qu'avec ses "copains"), une histoire qui se complexifie au fil des pages avec des secrets de famille, l'enquête sur l'agression de sa mère, la quête du père, des margoulins et profiteurs de tout poil, des institutions qui ne sont pas à la hauteur des demandes, attentes et besoins de Simon, ...
C'est une véritable tragédie moderne avec la voyante qui a délivré l'avenir (possible) de Simon ; mais c'est bien Simon qui va s'aguerrir et s'affirmer alors que de nombreuses portes se sont refermées sur lui.
Et puis il y a une fin du tonnerre de Zeus !
Mais comme pour tout bon bouquin il ne faut pas divulgacher pour laisser le lecteur s'immerger dans le fil de l'histoire avec ses trajectoires diverses et ses rebondissements .
Et comme a conclu Marion Montrouge dans sa chronique : "A faire découvrir ."
PS : J'ai souvent considéré que les Bulles (de BD) étaient les expressions modernes des dialogues du théâtre. L'explosion (disparition) des bulles dans cette "couleur des choses" me semble renforcer un peu plus cette filiation / proximité entre Théatre et BD.
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