Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l'aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fasciné par la personnalité d'un de ses professeurs ; l'admiration et la recherche inconsciente d'un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d'idolâtrie, de soumission et d'un amour presque morbide.
Freud a salué la finesse et la vérité avec lesquelles l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs restituait le trouble d'une passion et le malaise qu'elle engendre chez celui qui en est l'objet.
Paru en 1927, ce récit bref et profond connut un succès fulgurant, en raison de la nouveauté audacieuse du sujet. Il demeure assurément l'un des chefs-d'oeuvre du grand écrivain autrichien.
J'ai mis très longtemps à aborder Stefan Zweig, et plus je le lis, plus je regrette cette réticence envers cet auteur.
Stefan Zweig est un orfèvre des mots. Quand je le lis, je note des dizaines de citations, tant les phrases sont justes, tant les mots sont ceux qui touchent, tant il y a exactement ceux qu'il faut, tant ses écrits sont universels et intemporels.
N'ayez pas peur de vous heurter à un auteur que l'on peut qualifier de classique. Son écriture n'a pas pris une ride, et c'est peut-être cela la force de ceux qu'on appelle les classiques : s'adresser à tous, quelque soit l'age, l'époque et les remuer, les toucher au plus profond.
L'auteur développe justement un thème assez classique dans cette longue nouvelle. Un jeune étudiant, après avoir jeté sa gourme pendant quelques mois à Berlin, est envoyé dans l'université d'une petite ville du centre de l'Allemagne. Il va y connaitre la fascination, une véritable passion pour un de ses professeurs qui célèbre la beauté de la littérature anglaise, dans des cours qui enflamment ses étudiants. Mais paradoxalement ce professeur est un homme très seul, presque ostracisé. Et l'étudiant va le rejoindre dans cet isolement qu'il ne comprend pas.
Une trame qui n'est donc pas foncièrement originale, traitée à de nombreuses reprises. Ce qui fait toute la force de ce récit, ce sont les mots de l'auteur qui nous emportent, qui nous remuent au plus profond de notre âme. Comment ne pas être bouleversé par ce jeune homme, qui même s'il a vécu quelques mois de débauche bien sage finalement, reste assez ignorant de la vie, par cet homme si talentueux, si passionné, mais enfermé la plupart du temps dans une prison dont juste l'amour peut le faire sortir, l'amour des poètes et de leurs mots, l'amour de la littérature et aussi un amour plus terrestre. Et puis aussi cette femme, qui essaye de ne pas disparaitre complètement dans l'ombre de ces deux-là, une femme dont la vie n'a surement pas réalisé ses rêves de jeune fille.
J'ai ressenti à coté de ce jeune homme toutes ses émotions, éprouvant comme lui passion, fascination, exaltation, mais aussi crainte, tourment, rejet, et même haine. Tous ces sentiments se mêlaient en moi comme en lui, créant la confusion. Aucun titre n'aurait pu résumer aussi bien ce livre. Et j'ai aussi souffert pour cet homme, qui a du se contenter de vivre à moitié, ne pouvant déployer son immense talent de professeur, ne pouvant écrire le livre de sa vie, bâillonné par les conventions de l'époque.
Surement mon préféré de ceux que j'ai déjà lu de l'auteur.
Ce court récit de Zweig relate des souvenirs d'un vieux professeur en fin de carrière.
Il se souvient avec émotion de celui par qui il est entré en passion pour la littérature.
Alors qu'il était un jeune étudiant en manque de curiosité intellectuelle, la rencontre avec un professeur à la faculté va le révéler, le bouleverser, changer le cours de son existence. Ce professeur, par sa fougue et sa conviction, éveille son esprit de manière irréversible, mais aussi et surtout devient un mentor, un modèle, un sujet d'admiration...peu à peu le lien qui les unit prend une intensité et une forme implacable et envahissante...
Un sujet très intéressant, et une langue classique, précise, littéraire dans laquelle il est précieux de se replonger.
La confusion des sentiments – Stefan Zweig
Un professeur reçoit le premier exemplaire d’un livre d’hommages à l’occasion de son soixantième anniversaire et son trentième de son professorat. Mais ce livre ignore tout de son secret de son avènement à la vie intellectuelle. Il y manque celui d’où partit toute impulsion créatrice, le nom de l’homme qui a décidé de son destin et dont le roman va relater le récit.
C’est à 19 ans qu’il connut son premier ébranlement après que son père le changea d’université alors qu’il fut pris sur le fait d’avoir une relation avec une fille de son âge.
Il quitta ses études à Berlin pour une université en Province.
C’est alors qu’il fit la connaissance de son maître à l’esprit de Shakespeare…
Des descriptions détaillées
Des phrases attachantes
Des comportements déviants
De la méfiance instinctive
Des vibrations perceptibles
Des souffrances animales
Une chasse à courre verbale
Des observations que seul un grand écrivain pour relater
Une passion de l’esprit révélée par le grand Stéfan Zweig
Un coup de cœur !
Très belle nouvelle de Zweig lu il y a quelques années maintenant. J'en avais gardé un fort moment d'émotions, et surtout une pudeur dans la description de cet amour "interdit".
La confusion des sentiments est certainement le (petit) roman le plus connu de Stefan Zweig avec le joueur d'échecs, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme ou encore Amok.
Stefan Zweig nous plonge dans les souvenirs de Roland, un éminent professeur à l'aube de sa vie. Il ne se rappelle finalement ni de ses moments de gloire, ni de ses publications mais de LA rencontre, celle qu'il a faite alors qu'il était jeune étudiant, cette rencontre envoûtante et passionnée, celle qu'il n'a jamais pu oublier mais celle aussi dont il n'a jamais pu parler car tabou et interdite. Car Roland était tombé sous le joug, je ne vois pas d'autre mot, de son professeur, aussi charismatique que torturé.
J'avoue ne pas être sortie transcendée par cette histoire, je suis restée en surface ne réussissant pas à m'immerger totalement.
Si je salue la plume de l'auteur, j'ai trouvé le tout un peu trop ... confus. Les choses sont davantage suggérées que dites, c'était peut-être d'ailleurs l'effet recherché ou l'époque qui le voulait, on devine plus qu'on ne comprend finalement, ce qui fait que si je ne me suis pas ennuyée, je ne peux pas non plus dire que j'ai été enthousiasmée.
En résumé, ce n'est pas mon préféré de Stefan Zweig- mais je n'en ai pas lu énormément non plus- mais à découvrir pour l'univers et l'écriture de l'auteur.
Alors que ses étudiants et ses collègues lui rendent hommage pour ses soixante ans et ses trente années de carrière, un professeur de philologie se souvient de ses dix-neuf ans et de son ancien maître, qui lui communiqua sa passion pour Shakespeare. Jeune homme frivole qui s’amusait à Berlin au lieu de se consacrer à ses études, il fut pris en flagrant délit, lors du premier semestre, par son propre père. Ce dernier décida de l’isoler en province afin qu’il se reprenne en main. Sa rencontre avec son professeur de philologie fit très rapidement naitre entre eux une sympathie réciproque. Les deux hommes se rapprochèrent jusqu’à se retrouver sous le même toit, également partagé par l’épouse dudit professeur ... Installant ainsi une relation triangulaire particulièrement trouble entre les protagonistes de cette courte histoire ...
Inutile de présenter le grand Stefan Zweig, dont la qualité de l’oeuvre n’est plus à démontrer ! L’analyse faite par l’auteur sur cette “confusion” des sentiments, (empreinte d’une immense pudeur et d’une sensibilité hors du commun) est brillantissime ! L’écriture et le style - dénués d’artifice - sont autant de petits bijoux ! Lu il y a très longtemps, j’ai redécouvert ce superbe récit avec délice !
Lorsqu'il rencontre pour la 1ère fois ce professeur, Roland tombe en admiration, en extase devant cet homme passionné, enflammé.
Le professeur, quant à lui, est subjugué par ce jeune homme de 19 ans, sa jeunesse, l'image qu'il lui renvoie de lui-même, sa beauté.
Sa femme, bien que moins présente, est un personnage très intéressant qui reste mystérieux, mais au travers duquel passe une quantité de sentiments : protection, compassion, soumission, acceptation et révolte.
La confusion des sentiments ... Ce titre est présent tout au long de ce livre à travers ces trois personnages.
Jusqu'où peut aller l'admiration d'un professeur ? Jusqu'où peut aller la dévotion d'un étudiant ? Jusqu'où s'arrête la passion et commence annihilation ?
Quel écrivain audacieux que ce Zweig ! Aborder de tels sujets, l'homosexualité, la bisexualité, le transfert, la force de pouvoir du savoir et de quelle manière !
Rappelons que nous sommes en 1927 et Zweig traite de ces sujets avec pudeur et naturel mais toujours sur le fil de l'émotion et du tabou transgressé.
La passion est encore une fois au coeur de son oeuvre et est source de conflits intérieurs, de dualité entre maîtrise de soi et lâcher prise.
J'aime tout Stephen Sweig, ces climats intimistes, ces tourments de l'âme LA CONFUSION DES SENTIMENTS est mon préféré( le parcours de ce jeune garçon, ses premières émotions, tout rend ce livre attachant) avec AMOK pour l'improbable sujet, si bien écrit qu'il nous ''embarque'',jusqu'à la fin
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